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Education : Vers un accord sur la répartition des “108 heures”


Des enseignants, personnels et psychologues du 1er de degré ont répondu, jeudi, à l'appel à la grève du STIP/AEP – UNSA Éducation.
Des enseignants, personnels et psychologues du 1er de degré ont répondu, jeudi, à l'appel à la grève du STIP/AEP – UNSA Éducation.
Tahiti, le 24 novembre 2022 - Un peu plus de 300 enseignants ont participé, jeudi à Papeete, à la grève initiée par le STIP/AEP – UNSA Éducation. Principale revendication des syndicats : la prochaine réforme du rythme scolaire et la mise en œuvre notamment des “108 heures” hors classes.  À l'issue des négociations, le ministère de l'Éducation et les syndicalistes ont signé un protocole d'accord avec clause de revoyure le 7 décembre. 

Ils étaient un peu plus de 300 enseignants, personnels et psychologues du 1er de degré à prendre part, ce jeudi à Papeete, au mouvement de grève initié par le STIP/AEP – UNSA Éducation. Ces deniers se sont rassemblés d'abord sur la place Pouvana'a a O'opa avant de mettrre leur cortège en branle, direction la rue du Général de Gaulle au ministère de l'Education, où une rencontre était prévue avec Christelle Lehartel. 

Au cœur des revendications des syndicats, la prochaine réforme du rythme scolaire prévue par le ministère de l'Éducation pour la rentrée d'août 2023, avec la mise en œuvre des “108 heures” hors classes. Rappelons que les enseignants doivent assurer 24 heures d'enseignement hebdomadaire à leurs élèves auxquelles s'ajoutent 108 heures annuelles réparties entre les APC, les heures de formation, les conseils d'école et les travaux pédagogiques.

Mais des informations ont fuité en fin de semaine dernière du ministère de l'Éducation sur la répartition de ces 108 heures. Et les syndicalistes pointent notamment du doigt la “répartition de la volumétrie horaires” avec 54 heures consacrées aux seules activités éducatives et culturelles (AEC) pour les élèves. Le reste du temps étant partagé entre les formations (16 heures), les réunions obligatoires (26 heures) ou encore du temps pour la “coéducation”. 

Les enseignants souhaitaient de leurs côtés une répartition plus équitable de ce volume de 108 heures : 36 heures maximum consacrées à la formation, “pour un meilleur accompagnement de nos élèves et plus de réussite” ; 36 heures pour les AEC ; et les 36 heures restantes pour les réunions obligatoires avec les parents.  

“Des discussions menées en toute intelligence”

Après un peu plus d'une heure et demie de discussion entre le ministère et les syndicalistes, les parties se sont entendues sur un protocole d'accord. “On a obtenu un minimum d'AEC de 36 heures, ce que l'on voulait. Un maximum de 36 heures de formation, donc ça nous va aussi. Et puis les 36 heures de réunion obligatoire avec les parents, cela nous va aussi”, a indiqué la secrétaire générale du STIP/AEP, Diana Yien Kow. “Sur ces points-là on s'est mis d'accord avec le ministère qui a eu une écoute attentive. Tout est écrit dans le protocole d'accord qu'on a signé aujourd'hui donc pour moi c'est acté.” 

Du côté de Christelle Lehartel on souligne “des discussions menées en toute intelligence”. La ministre de l'Éducation a par ailleurs précisé que le projet de décret pour la réforme du rythme scolaire n'était pas encore acté, mais qu'elle souhaitait le rendre aux services de l'État avant les vacances de décembre. “On est tous tombés d'accord sur le fait que les enseignants doivent avoir du temps pour leur formation. Ils ont besoin de plus de temps de coéducation et de partenariat avec les parents d'élèves parce qu'eux aussi ont insisté pour avoir leur place à l'école”, a concédé Christelle Lehartel. 

Un comité technique paritaire (CTP) doit encore se tenir le 7 décembre pour permettre aux enseignants et au ministère de définitivement s'accorder. 

Rédigé par Désiré Teivao le Jeudi 24 Novembre 2022 à 16:53 | Lu 1237 fois