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Edouard Fritch célèbre la fête de l'Autonomie à Paris


Tahiti, le 29 juin 2021 - Edouard Fritch a célébré la fête de l'autonomie depuis la délégation de la Polynésie française, mardi. Le président de la Polynésie française est à Paris avec la délégation Reko Tika, en vue de la "Table ronde de haut niveau" sur le nucléaire organisée les 1er et 2 juillet sur proposition du président de la République.

"C’est une première dans notre histoire qu’un président de la Polynésie française soit à Paris en ce jour où, aux Marquises, aux Australes, aux Tuamotu, aux îles Sous-le-Vent, aux îles du Vent, nos populations se rassemblent pour entonner l’hymne et saluer le drapeau polynésien", a constaté avec émotion Edouard Fritch, mardi dans les locaux de la Délégation, boulevard Saint-Germain, pour la célébration du 37e anniversaire du statut d'autonomie de la Polynésie française. Paris où le chef de l'exécutif local est attendu cette semaine avec la délégation Reko Tika, à la "Table ronde de haut niveau" sur le nucléaire organisée les 1er et 2 juillet sur proposition du président de la République. 

Edouard Fritch a profité de l'allocution prononcée en ouverture de cette célébration décentralisée pour saluer le "sens collectif de la responsabilité" et la mobilisation des Polynésiens "pour lutter contre le coronavirus. Par cette expérience, nous montrons que les mots et les actes sont convergents. Cette expérience nous montre aussi que les mots solidarité, dévouement et discipline dont les Polynésiens ont su faire preuve sont encore des réalités dans notre pays. Merci à vous, mes chers compatriotes. L’autonomie c’est aussi affirmer et assumer une identité particulière. L’Autonomie, c’est être soi-même, c’est être de son peuple".

Une centaine de personnalités

Auparavant, après une prière en tahitien du pasteur Nelson Hioe, l’hymne territorial avait été entonné par l’assistance, suivi de la marseillaise, tandis que s’effectuait la levée des drapeaux. Une centaine de personnes avaient tenu à fêter l’autonomie. Parmi les personnalités, l’on pouvait apercevoir notamment François de Kerever, conseiller Outre-mer du président de la République, Virginie Kles, conseillère Outre-mer du Premier ministre, les ministres polynésiens, Maël Disa, délégué interministériel à l’égalité des chances, la sénatrice Lana Tetuanui, le sénateur Teva Rohfritsch, la députée Maina Sage, Sylvana Puhetini, première vice-présidente de l'assemblée de Polynésie, Eugène Sommers président du Cesec, ainsi que les maires d’Arue, de Hao et des Gambier.

Après un court spectacle de la troupe Aloha Tahiti Show de Teriitehau Taputu, le président de la Polynésie française est allé saluer la foule. Puis, Edouard Fritch a visité l’exposition itinérante La belle histoire de Tahiti et ses îles en compagnie de ses invités et de Frank Doucet, le producteur de cet événement dont la Délégation de la Polynésie française est partenaire. 

Alain Christnacht et Jean Montpezat, commandeurs de Tahiti Nui

Edouard Fritch a procédé à la remise de l’Ordre de Tahiti Nui à Jean Montpezat, haut-commissaire de la République en Polynésie française de 1987 à 1992, et Alain Christnacht, ancien président du Comité d’Indemnisation des Victimes des Essais Nucléaires (Civen). Tous deux ont été élevés au grade de commandeur.
Le préfet Montpezat a été haut-commissaire de la République en Polynésie française de 1987 à 1992. Le fenua venait de connaître une terrible crise marquée par les émeutes des dockers face aux forces de l’ordre. L’état d’urgence et le couvre-feu avaient été décrétés. Jean Montpezat avait été choisi pour ses grandes qualités de diplomatie et d’homme consensuel. Il en fit preuve tout au long de son séjour polynésien, ajoutant à ces qualités une fibre sociale qui le vit être "à l’origine de la construction de 1000 logements sociaux et la création du Service militaire adapté (SMA) qui, depuis des décennies, forme et offre une seconde chance à nos jeunes sortis du système scolaire", a salué Edouard Fritch.

De son côté Alain Christnacht, ancien haut-commissaire de Nouvelle-Calédonie, a notamment été de 2017 à 2021, président du Comité d’Indemnisation des Victimes  des Essais Nucléaires (Civen). Le président de la Polynésie française a tenu à souligner que "dès votre nomination vous êtes spontanément venus à nous, à Tahiti même, en avril 2017, pour entendre, sans intermédiaire et autant que faire se peut, nos doléances à l’égard de la loi Morin ". "Vous avez fait cette démarche naturellement, et je témoigne que cette manière de faire est sensible au cœur des Polynésiens. Le risque négligeable, intolérable à nos yeux, venait d’être arraché au texte de loi", a indiqué le président du Pays, pour qui Alain Christnacht a toujours agi "avec bienveillance".

Rédigé par Avec communiqué le Mardi 29 Juin 2021 à 10:21 | Lu 1336 fois