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Échauffourées entre quartiers à Papeete : jusqu'à 1 an de prison ferme contre les meneurs (Màj)


Familles, amis, ils étaient encore nombreux à venir des quartiers soutenir leurs proches, certains en détention provisoire depuis les faits.
Familles, amis, ils étaient encore nombreux à venir des quartiers soutenir leurs proches, certains en détention provisoire depuis les faits.
PAPEETE, le 29 septembre 2015 - Onze prévenus, dont cinq comparaissaient détenus, ont été jugés lundi en fin de journée au palais de justice de Papeete suite aux affrontements entre quartiers Estall et Paraita les 12 et 13 septembre derniers. Le procureur de la République avait requis jusqu'à 1 an de prison ferme contre les meneurs. Des réquisitions suivies par le tribunal qui a rendu son jugement tard hier soir.

Des peines de 6 mois de prison ferme à 12 mois de prison ferme avaient été requises par le ministère public lundi soir contre les cinq prévenus que le parquet considère comme être à l'origine des violents heurts intervenus les 12 et 13 septembre derniers entre familles des quartiers Estall et Paraita, à Papeete. Le maintien en détention a été ordonné contre ces derniers, au nombre de cinq.

Au centre des pea pea, le paka

Les policiers de la direction de la Sécurité publique (DSP) avaient dû déployer une trentaine d'hommes et de nombreux véhicules pour ramener le calme entre ces quartiers voisins. Projectiles en tout genre, jets de pierres, de boules de pétanque, barres de fer, fusils harpon mais aussi cocktails Molotov avaient été constatés et découverts ici et là.

Poubelles au milieu de la rue, dizaines de jeunes excités, la circulation sur l'avenue du chef Vairaatoa avaient été paralysées le temps de calmer les esprits. Trois blessés légers avaient été à déplorer. Les policiers avaient dû faire usage de leur pistolet gomme-cogne à plusieurs reprises pour neutraliser les plus énervés.

La situation entre les deux quartiers s'étaient envenimée une semaine plus tôt à cause d'une histoire de vol de sticks de pakalolo. S'en étaient suivies représailles, vols et expéditions punitives de part et d'autre avant que le conflit ne descende dans la rue, provoquant l'intervention de la police.

Des peines de 4 à 6 mois de prison avec sursis avaient aussi été requises contre quatre autres prévenus, et des peines plus légères de travail d'intérêt général pour les deux derniers des onze prévenus renvoyés hier à la barre.

Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public avait refusé de "stigmatiser ces quartiers" en rappelant les nombreux appels à l'aide d'habitants en attente d'une justice qui mettrait "fin aux trafics en tout genre et de pakalolo en particulier, qui provoquent ces violences".


Rédigé par Raphaël Pierre le Mardi 29 Septembre 2015 à 08:25 | Lu 1567 fois