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Doubler la production de pêche hauturière : l'objectif à atteindre


Teva Rohfritsch le ministre de l'économie bleue à l'issue de la réunion ce lundi après-midi avec les représentants de la pêche hauturière en Polynésie.
Teva Rohfritsch le ministre de l'économie bleue à l'issue de la réunion ce lundi après-midi avec les représentants de la pêche hauturière en Polynésie.
PAPEETE, le 25 avril 2016. Le ministre de l'économie bleue, Teva Rohfritsch rencontrait ce lundi après-midi les représentants professionnels de la pêche en haute mer. Au programme de cette rencontre des discussions sur la démarche en cours qui permettra d'arriver d'ici six mois à une stratégie de développement du secteur pour les dix prochaines années.

Après une étude réalisée en février dernier par un expert halieutique de l'Agence française de développement, les travaux pour présenter dans quelques mois un schéma stratégique de développement de la pêche hauturière palangrière sont en cours. Pas question de déterminer un plan à l'aveuglette et de reproduire les erreurs du passé, le ministre du secteur Teva Rohfritsch va confier à un cabinet d'experts internationaux le soin de valider les différents axes proposés pour faire avancer dans le bon sens la pêche hauturière en Polynésie française. Et avant toute chose, il en discute avec les professionnels du secteur.

Armateurs, mareyeurs, exportateurs et syndicats de pêcheurs sont conviés aux discussions. "Une évaluation réalisée dit que l'on peut aller jusqu'à 13 ou 15 000 tonnes de prélèvement sur notre ressource. Mais cette ressource n'est pas sédentaire, notre zone est traversée par des migrations de poissons, ce qui relativise d'ailleurs toute démarche de sanctuarisation, car il y a tout autour de notre zone économique exclusive des filets qui attendent que les poissons sortent de chez nous. Nous pêchons à peu près aujourd'hui 6000 tonnes, un chiffre qui est resté le même depuis 20 ans. On pourrait doubler cette capacité. Et le choix politique qui est fait c'est de doubler non pas en accueillant des équipages ou des flottilles étrangères mais en doublant les forces de pêche polynésiennes par les Polynésiens. Ce qui est important c'est ce qui va ressortir de cette expertise pour les dix ans à venir" précise le ministre.

Développement de la pêche fraiche mais aussi la filière congelée ou surgelée font évidemment partie des axes envisagés. "Le changement important c'est que le Pays ne veut plus faire à la place des professionnels, le Pays accompagnera. On attend en fonction de la ressource, des techniques et de la flottille de voir ce qui va être économiquement viable" concluait le ministre. Le choix du cabinet d'étude spécialisé international devrait être validé dans un mois. La livraison de l'étude définitive pourrait intervenir en octobre prochain.



Renforcer la défiscalisation locale en attente des dispositifs nationaux

Pour aider les professionnels à réaliser les investissements nécessaires, notamment pour de nouveaux bateaux, la défiscalisation locale sera renforcée car pour l'instant le ministère de l'économie et des finances national n'accorde plus d'agrément pour la défiscalisation des bateaux de pêche en Polynésie. Mais le Pays a décidé de devancer l'appel : "Bercy attend d'avoir le document sur la stratégie, par contre, comme il y a une dizaine de bateaux en attente, le Pays a fait le choix de renforcer la défiscalisation locale le temps d'attendre la défiscalisation nationale via cette stratégie de la pêche polynésienne. Un texte sera présenté en juin prochain à l'assemblée pour augmenter la quote-part de la prise en charge de la défiscalisation locale du moment qu'il s'agit de construction locale. On souhaite par ce biais renforcer la construction navale locale et ensuite on redemandera à l'Etat de reprendre son effort d'accompagnement de la Polynésie dans sa filière pêche" indiquait Teva Rohfritsch.

Rédigé par Mireille Loubet le Lundi 25 Avril 2016 à 17:24 | Lu 1830 fois
           



Commentaires

1.Posté par Mécontent le 25/04/2016 22:19 (depuis mobile) | Alerter
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Encore du bla bla, un qui ne connais pas la peche

2.Posté par Kaddour le 26/04/2016 07:57 | Alerter
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Super ! Encore un projet pharaonique qui finira , comme bien d'autres, par capoter en beauté !!! Quels portefeuilles privés vont encore profiter de cette mâne ?
En attendant, serait-il possible d'avoir les tenants et les aboutissants de ce "cabinet d'études international" ?

3.Posté par Attention ! le 26/04/2016 09:47 | Alerter
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Allez, vous en reprendrez un petit, pour la route ?

Encore une, et pour combien de millions, une étude qui ne servira pas à grand chose.

Juste une petite question :

Pourquoi les espagnols viennent décharger des centaines de tonnes de poisson chez nous pour les exporter ?

Et il ne sont pas les seuls !

Ils pêchent loin de nos eaux, certe, mais vous vous rendez compte qu'ils viennent de l'autre côté de la planète !

Et c'est rentable, très rentable même car il reviennent tous les ans, de même que les américains, chinois et autre Vanuatu.

Ouvrons les yeux et posons nous les bonnes questions.

4.Posté par Râleur le 26/04/2016 09:58 | Alerter
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Si le souhait du Pays est d'augmenter les volumes et de favoriser - entre autres - l'export vers la CEE , il faudrait peut être faire en sorte que l' obtention d'un numéro d'agrément export CEE soit moins "laborieuse" ; car actuellement , les deux seules sociétés qui disposent de ce sésame sont l' une structurellement dans l'incapacité de le faire et l'autre n'a pas exporté un seul kilo depuis décembre dernier .Alors que le marché est demandeur , et se tourne donc vers nos concurrents de La Réunion et de l'Equateur ; au détriment de nos emplois locaux...
L'administration et sa pesanteur n'a définitivement pas la même grille de lecture que ceux qui sont sur le terrain...ou peut être le Pays ne lui donne t elle pas les moyens financiers et humains nécessaires à un fonctionnement convenable..?

5.Posté par Râleur le 26/04/2016 10:45 (depuis mobile) | Alerter
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Et en réponse à "Attention", comment se fait il que ces bateaux espagnols puissent exporter leurs marlins espadons et opah vers l''Europe et ses clients tandis qu''à Tahiti celà nous est interdit par l''aministration pour cause de métaux lourds et autre

6.Posté par Râleur le 26/04/2016 10:54 (depuis mobile) | Alerter
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Ces bateaux espagnols pêchent les mêmes pélagiques , ont les mêmes clients européens que nous et exportent sans aucun obstacle administratif vers la CEE..
Quant à nous , nous avons interdiction formelle par NOS services vétérinaires de le faire !

7.Posté par Râleur le 26/04/2016 12:15 | Alerter
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Et comment se fait il que ces débarques espagnoles sont autorisées à exporter vers la CEE leurs marlins espadons et opah sans le moindre obstacle administratif alors que ces mêmes poissons pêchés par nos pêcheurs sont rigoureusement interdits à l'export CEE par nos propres services vétérinaires...pour cause de métaux lourds en excès .

Et autorisés à vente et consommation locales par ces mêmes services ?

Comment justifier ces mesures discriminatoires qui dévalorisent nos poissons et impactent le pêcheur et apparemment la santé des polynésiens ...?

8.Posté par Encore... le 26/04/2016 13:19 | Alerter
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Alala les subventions et aides à gogo entre copains coquins !
Toujours hoa ia les grosses sociétés locales qui en profite, les thoniers qui sont sensés UNIQUEMENT exporté leurs produits vers l'extérieur et qui innondent nos marcher. A côté on a des pêcheurs professionnels, qui vont à la pêche tous les jours qui essayent de vendre leur poisson et qui se voient écraser par ces grosses sociétés qui sont forcément moins cher puisque subventionnés par le territoires. Et c'est les grandes familles qui s'enrichissent encore au détriment des petits pêcheurs en poti marara...

9.Posté par Plein les poches le 26/04/2016 13:27 | Alerter
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Top on va encore subventionner les GROSSES sociétés locales qui n'en ont pas besoin! Comme ça leurs propriétaires s'achèteront encore plus d'appartements et de maison en nouvelle zélande et aux states ! Vous croyez vraiment que ça va aider l'économie locale ?
A côté de ça, nos petits pêcheurs LOCAUX qui sont sur l'eau tous les jours auront encore moins de poisson ! Ceux là même qui consomment LOCAL! Parce que MR Rohfritsch ne connait absolument pas le sujet, sinon il saurait que les thonier pêchent illégalement TROP PRET de nos côtes !

10.Posté par Le Vieux le 26/04/2016 15:46 | Alerter
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En lisant cet article je me suis souvenu d'une fable de Monsieur Jean de la Fontaine : La laitière et pot de lait ...
Tout le prix de son lait, en employait l’argent,
Achetait un cent d’ œufs, faisait triple couvée ;
La chose allait à bien par son soin diligent.(3)
Il m’est, disait-elle, facile
D’élever des poulets autour de ma maison :
Le Renard sera bien habile,
S’il ne m’en laisse assez pour avoir un cochon.
Le porc à s’engraisser coûtera peu de son ;
Il était quand je l’eus de grosseur raisonnable ;
J’aurai le revendant de l’argent bel et bon ;
Et qui m’empêchera de mettre en notre étable,
Vu le prix dont il (4) est, une vache et son veau,
Que je verrai sauter au milieu du troupeau ?
Perrette là-dessus saute aussi, transportée.
Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ;

11.Posté par TAAHOA le 27/04/2016 09:32 | Alerter
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Il brasse de l'air notre ministre. Que du chalala comme d'hab.