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Dix jours après le cyclone Ian, Tonga demande officiellement l’aide internationale


NUKU’ALOFA, mardi 21 janvier 2014 (Flash d’Océanie) – Le gouvernement du royaume de Tonga, dont les îles du groupe Ha'apai ont été frappées de plein fouet le 11 janvier 2014, a finalement annoncé en début de semaine sa décision de solliciter l’aide internationale dans le cadre de ses efforts de rétablissements de cette région de l’archipel.

Selon le directeur de l’office de gestion des catastrophes naturelles (NEMO), Leveni Aho, la situation post-cyclone et son évolution au cours des dix derniers jours a révélé cette nécessité d’avoir recours aux moyens déjà proposés par plusieurs pays de la région, y compris l’Australie et la Nouvelle-Zélande, ainsi que d’organisations internationales telles que l’ONU et ses diverses agences (en premier lieu l’UNICEF et l’OMS).
Pendant les dix jours qui ont suivi le passage de Ian, néanmoins, des opérations ponctuelles ont reçu le feu vert des autorités : ce fut le cas, en fin de semaine dernière, de rotations sur Tonga d’un avion militaire CASA venu de Nouvelle-Calédonie et dont l’intervention était le fruit de la participation du gouvernement français et, en Nouvelle-Calédonie, du gouvernement local et du Congrès (Parlement) de cette collectivité française du Pacifique.
L’intervention française se place dans le cadre de l’accord « FRANZ » (France/Australie/Nouvelle-Zélande), qui, depuis fin 1992, vise à coordonner les moyens militaires déployés par ces trois pays en réponse à des opérations humanitaires en faveur des populations des pays de la zone frappés par des catastrophes naturelles.

Les besoins, selon M. Aho, se situent actuellement sur l’évaluation précise des besoins, surtout dans les domaines de la fourniture d’eau potable, de nourriture, d’abris et d’assainissement.
Lors de son passage au-dessus de cette région de Tonga, le cyclone tropical Ian, classé en catégorie 5 (gradation maximale sur l’échelle) avait causé la mort d’une personne, mais aussi déplacé la moitié des huit mille habitants de ces îles.
Par ailleurs, d’importants dégâts avaient été causés aux infrastructures (routes, réseaux électrique et téléphonique) et aux cultures vivrières.
Les retards des autorités tongiennes à solliciter l’aide internationale avaient suscité des critiques de la part de l’importante communauté originaire de ce royaume et résidant en Nouvelle-Zélande (principalement à Auckland et dans es environs).
À tel point que les membres de cette diaspora avaient récemment décidé de mettre en place leur propre réseau de solidarité, en partenariat avec la municipalité d’Auckland et son fonds d’aide aux populations océaniennes frappées par des catastrophes naturelles.
Le gouvernement néo-zélandais, pour sa part, après avoir annoncé une première enveloppe de cinquante mille de ses dollars, a désormais significativement augmenté son aide aux sinistrés de Tonga pour atteindre les 500.000 dollars.
Mardi, Tonga était par ailleurs frappé, dans les eaux de sa partie Nord-ouest, par un séisme de magnitude 5,9 sur l’échelle ouverte de Richter, qui n’a fait ni dégât, ni blessé.
L’épicentre de cette secousse sous-marine, survenue mardi à 13h29 (locales, GMT+12), a été localisé à dix kilomètres en-dessous du niveau de la mer

pad

Localisation et visualisation de cet événement sismique aux adresses suivantes :

Google Earth KML
http://earthquake.usgs.gov/earthquakes/eventpage/usb000m5ge.kml

Google Maps
http://maps.google.com/maps?q=-15.2497+-175.0512%28M5.9++-+159km+WNW+of+Hihifo%2C+Tonga+-+2014-01-21+01%3A29%3A13+UTC%29&ll=-15.2497,-175.0512&spn=2,2&f=d&t=h&hl=e

Rédigé par PAD le Mardi 21 Janvier 2014 à 05:16 | Lu 331 fois