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DigiContest : 10 millions de francs de prix pour les start-ups


Les gagnants du DigiContest 2018, dont Jennifer Tchakouté qui avait obtenu le Prix de la start-up 2018 pour son site C Reva. Cette récompense et la légitimité qu'elle lui a apportée l'ont aidée à développer son entreprise. Le prix a été reconduit cette année. (crédit photo : DGEN).
Les gagnants du DigiContest 2018, dont Jennifer Tchakouté qui avait obtenu le Prix de la start-up 2018 pour son site C Reva. Cette récompense et la légitimité qu'elle lui a apportée l'ont aidée à développer son entreprise. Le prix a été reconduit cette année. (crédit photo : DGEN).
PAPEETE, le 27 juin 2019 - Pour la quatrième année consécutive, un concours d'innovation numérique est organisé par le ministère du Numérique. Sept prix seront à gagner pour les start-ups du fenua. Pour cette édition, l'accent est mis sur la blockchain et l'internet des objets.

L'avenir de la tech en Polynésie sera-t-il dans la blockchain ? Cette technologie à la pointe de l'innovation n'est pas encore exploitée dans nos îles... Mais le ministère du Numérique va mettre les moyens pour encourager nos entrepreneurs et développeurs à s'en emparer.

La nouvelle édition du concours d'innovation numérique DigiContest va ainsi distribuer quatre prix, totalisant 5 millions de francs, à des projets de produits blockchain. Les étudiants comme les entreprises peuvent participer, mais c'est l'aspect pratique qui est mis en avant : les projets doivent arriver avec un prototype fonctionnel et un modèle économique viable.

Un autre domaine que le ministère veut développer est celui de l'internet des objets (IoT), avec deux prix totalisant 2 millions de francs à gagner pour les meilleures start-ups. Enfin, un prix spécial de 3 millions de francs viendra récompenser une start-up "qui se sera illustrée tout au long de l'année 2018-2019 par son image sur le marché international ou le déploiement d'une technique innovante". Bref, cette année ce ne sont plus les belles idées qui sont récompensées mais les concepts potentiellement rentables !

Et pour départager les candidats, l'organisation veut s'appuyer sur des experts. Le jury sera présidé par Tea Frogier, ministre en charge du Numérique, épaulée par trois professionnels internationaux de l'informatique : le directeur du laboratoire informatique de l'école Polytechnique, les directeurs des laboratoires de recherche blockchain des banques HSBC et BNP Paribas, et le président de l'entreprise française de solutions libres Linagora.


En pratique
1. Pour participer, téléchargez le dossier de candidature sur le site dgen.pf (ou directement sur cette page).
2. Déposez-le avant le 30 aout 2019 à midi
3. Le jury examinera les candidatures la semaine du 16 septembre
4. La remise des prix aura lieu le 12 novembre


7 prix et 10 millions de francs à gagner

1 – Catégorie Génération blockchain (réservé aux étudiants) :
• 1er prix : 400 000 Fcfp par membre de l’équipe (maximum de 2 000 000 Fcfp)
• 2e prix : 200 000 Fcfp par membre de l’équipe (maximum de 1 000 000 Fcfp)

2 – Catégorie Business blockchain (réservé aux entreprises) :
• 1er prix : 1 500 000 Fcfp
• 2e prix : 500 000 Fcfp

3 – Catégorie Polynesian IoT :
• 1er prix : 1 500 000 Fcfp
• 2e prix : 500 000 Fcfp

4 – Prix spécial de la Start-up polynésienne 2019 :
• Un prix unique d’un montant de 3 000 000 Fcfp.

Parole à : Karl Tefaatau, directeur de la DGEN

"On a choisi la blockchain parce que c'est un domaine informatique pur et dur, mais elle ne coute rien à produire"

Cette année, un prix est prévu pour des étudiants, pourquoi ce changement ?

Effectivement, la nouveauté cette année est de venir récompenser des projets qui sont portés par des étudiants, avec un business case et un proof of concept. L'idée c'est qu'ils arrivent avec un début de modèle économique et un prototype opérationnel. Ca devra être un projet de blockchain, on a choisi ce thème parce que c'est un domaine informatique pur et dur, mais la blockchain ne coute rien à produire. C'est pour ça qu'on veut l'encourager car ça ne demande pas de compétences très spécifiques ni d'infrastructures lourdes, donc ça a du sens de le développer en Polynésie. Avec ce prix on espère créer un appel d'air vers ce domaine. C'est aussi pour ça que dans le concours, pour les étudiants comme pour les entreprises, on demande un business case. Nous voulons des équipes mélangeant codeurs et commerçants, ou des jeunes issus d'école de commerce, pour apporter un modèle économique au produit technique. En pratique, aujourd'hui nous avons déjà trois entreprises qui s'essaient à la blockchain et ce concours pourra les encourager à développer leurs projets, au lieu que ce soit de petits projets développés entre midi et deux.

Il y a aussi une catégorie réservé à l'internet des objets, c'est un domaine qui se développe en Polynésie ?
Oui, nous l'avons intégré parce que beaucoup de projets blockchain viennent appuyer sur des projets IoT. De plus, le focus sur cette technologie n'est pas suffisant en Polynésie alors que des réseaux dédiés à l'Internet des objets ont été développés par les opérateurs.

Un dernier prix est réservé à une start-up déjà en place, au lieu de récompenser un projet...
Avec ce prix on vient récompenser une entreprise qui s'est montée et qui est opérationnelle, qui vit. Avec les trois premières catégories, on suscite n'intérêt. Mais celui-là est vraiment dans une logique de récompense, pour donner de la crédibilité à une start-up. L'année dernière on avait récompensé la plateforme de financement participatif Te Reva, et maintenant elle a réussi, ça lui a donné un gros coup de pouce.


Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Jeudi 27 Juin 2019 à 16:07 | Lu 1332 fois