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Deux médailles d’or tahitiennes au Rhum Fest


Paris, le 6 mai 2024 - Le salon Rhum Fest, qui célébrait ses dix ans ce week-end au Parc floral de Paris, a porté chance au rhum polynésien, avec deux médailles d’or remportées au concours des rhums mondiaux par Mana’o.

 
Près de cent cinquante marques provenant de plus de quarante pays étaient présentes au Rhum Fest de Paris, ce week-end, et parmi celles-ci, les marques Mana’o et Manutea pour la Polynésie française. Présents désormais depuis plusieurs années, ces deux producteurs constatent avec plaisir que le rhum polynésien s’impose de plus en plus en séduisant aussi bien les professionnels que les amateurs désireux de découvrir d’autres origines. Plusieurs fois primés au Concours général agricole, les rhums polynésiens ne peuvent que tenter de remporter d’autres médailles. Ainsi, ce dimanche, Mana’o a été remarqué au concours international du Rhum Fest de Paris avec deux médailles d’or : l’une pour le rhum de Rangiroa et l’autre pour le rhum blanc 50 degrés.
 
Sur son petit stand, Philippe Jugé (pourtant grand spécialiste reconnu de whiskies) avait l’art et la manière de vanter Mana’o auprès de ses visiteurs attentifs, verre à la main. Des chalands qui parvenaient à suivre ses propos malgré le fatal brouhaha de ce type de salons. Un vrai cours de botanique et de distillerie avec en prime la mention des atouts du Fenua. “Nous attendons avec impatience notre rhum vieux, renchérit Philippe Jugé, celui que nous vieillissons en amphores – ce qui surprend ici à Paris.’”
 
Pour sa part, Étienne Houot, directeur commercial et logistique de Manutea, confirme la tendance : “De plus en plus de personnes viennent au stand en disant qu’elles ont entendu parler du rhum polynésien et qu’elles veulent le découvrir. Nous traçons notre sillon sur le marché métropolitain et le rhum polynésien va séduire par son originalité géographique, son profil atypique et son goût différent. Nous sommes de ce fait très satisfaits de pouvoir faire partager ce nouveau plaisir avec nos partenaires distributeurs en Métropole.” Étienne Houot, lui aussi, attend avec impatience le classement d’indication géographique protégée, ainsi qu’une reconnaissance locale au niveau polynésien fin 2024 début 2025 et la défense du dossier par l’Inao, l’Institut national des appellations d’origine, au niveau européen. Il parle également de diversification : “Il y a aussi un public pour le segment des ‘Rhums arrangés’. C’est une belle porte d’entrée pour découvrir le monde du rhum. Mais, il faudra attendre d’avoir plus de production de jus.”
 
Et lorsque l’on évoque la foire de Paris qui se tient depuis le 1er mai et ce, durant 12 jours (avec seulement un stand polynésien !), nos deux exposants s’accordent pour reconnaître qu’il y a bien là une opportunité pour y revenir, face aux exposants producteurs antillais ou réunionnais. Mais cela a un coût et il y a matière à trouver le moyen d’encourager les marques locales. Pas seulement au salon de l’Agriculture.

Rédigé par Philippe Binet le Lundi 6 Mai 2024 à 19:23 | Lu 1983 fois