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Deux députés socialistes s’interrogent sur les indemnisations aux victimes du nucléaire


Les limites de la Loi Morin pour les indemnisations des victimes des essais nucléaires sont de nouveau pointées du doigt par deux députés.
Les limites de la Loi Morin pour les indemnisations des victimes des essais nucléaires sont de nouveau pointées du doigt par deux députés.
PARIS, le 17 juin 2014. Deux députés socialistes l’un d’Ardèche et l’autre d’Isère ont posé une question écrite au gouvernement français, enregistrée ce mardi 17 juin. Ils rappellent les limites de la loi Morin de 2010 et s’interrogent sur les dispositifs correctifs que le gouvernement pourrait envisager. En pleine polémique locale sur un site d’hommage aux victimes du nucléaire en Polynésie, ces deux députés socialistes, Olivier Dussopt d’Ardèche et Erwann Binet d’Isère, ont tous deux déposés le 17 juin une question écrite à l’attention du ministère de la défense pour l’interroger sur l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français au Sahara et en Polynésie française.

Les deux questions portent sur la loi du 5 janvier 2010 (dite Loi Morin) relative à la reconnaissance et à l’indemnisation des victimes et à la faiblesse des résultats de cette loi, quatre ans et demi après sa promulgation «conduisant à des délais d’étude trop longs et des réponses rarement satisfaisantes. Seuls 1,3% des dossiers déposés, soit une dizaine sur les 840 demandes, ont fait l’objet d’une indemnisation». Suite au rapport de deux sénateurs en septembre 2013 sur les dysfonctionnements de la Loi Morin, de nouvelles mesures ont été prises, modifiant notamment la composition et le fonctionnement du Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen). Mais, Olivier Dussopt souhaite connaître les modalités de suivi et d’évaluation de la procédure d’indemnisation ainsi modifiée «pour s’assurer qu’elle permette aux victimes de faire enfin valoir leurs droits à une juste réparation».

La portée de la question écrite d’Erwann Binet va dans le même sens, mais il insiste sur une responsabilité du Civen dans le constat de la faiblesse des indemnisations accordées aux victimes des essais nucléaires : «alors qu'aucune disposition ne le prévoyait, le Civen inclut une notion de seuil dosimétrie dans la prise en compte et le calcul des indemnités pour les victimes de maladies radio-induites provoquées par l'exposition aux essais nucléaires».

Pour lire la question écrite d'Erwann Binet, CLIQUER ICI
Pour lire la question écrite d'Olivier Dussopt, CLIQUER ICI

Rédigé par Mireille Loubet le Mardi 17 Juin 2014 à 14:15 | Lu 1030 fois
           



Commentaires

1.Posté par Ariitaia le 18/06/2014 08:33 | Alerter
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C'est sur que pour un ex-travailleur du CEP qui fumait un paquet de bison par jour et qui est mort d'un cancer du poumon, ça va être dur de demander une indemnité liée aux essais nucléaires.

2.Posté par toki le 18/06/2014 13:01 | Alerter
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En tout cas je constate que ces questions n'ont pas été posées par les députés polynésiens...Ils font quoi ??? ils dorment ou quoi?

c'est désolant de constater le manque d'investigation de nos députés sur des sujets qui concerne la polynésie. pfffff

3.Posté par tupai le 18/06/2014 13:33 | Alerter
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cette question est fondamentale. La France a procédé à des expériences dangereuses que les Polynésiens refusaient, ils se sont exprimés. De Gaulle a menacé de placer la Polynésie sous commandement militaire !!! alors nous avons eu droit à un gavage de cerveaux sur l'innocuité parfaite des essais français !!!
même si un type fume son paquet de bison par jour, qu'il a travaillé sur les sites et qu'il est malade, il est en droit de se faire suivre par un médecin pour savoir et se considérer comme victime.

4.Posté par Charles VILLIERME le 18/06/2014 14:36 | Alerter
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C quand même bizare qu'a quelques jours des élections Legislatives, des Députés socialistes s'interrogent sue les essais nucléaire.
Cela fait 2 ans qu'ils sont au pouvoir pas un seul mot et là subitement.
A faaea te haa moemoea te huiraatira

5.Posté par Mozilla le 18/06/2014 21:59 | Alerter
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Faut surtout pas oublier que ce sont les autonomistes dont au premier chef le tahoeraa et sa sainteté flosse 1er qui ont soutenu moyennant finance les essais nucléaires à moruroa! Alors si les députés tahoeraa sont lents à la détente c'est tout à fait logique de leur part. Paradoxalement on constate que le tahoeraa est bien plus rapide à faire déloger le mémorial du 2 juillet 1966 du rond point appelé jacques chirac qui avait autorisé la poursuite des essais! Je pense donc que le cailloux de jacquot devrait être déplacé au rond point de la base marine en toute humilité de la part de flosse 1er et par respect pour les victimes et leurs familles qui contribuèrent à la grandeur de la france!

6.Posté par tupai le 19/06/2014 11:11 | Alerter
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je suis d'accord, le caillou à Gasgas devant ses amis de la Base Marine d'où partaient les navires pour Moruroa et Fangataufa