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Dernières expulsions pour l'ancien siège de La Dépêche


Tahiti, le 13 septembre 2021 – Me Elie, huissier de justice, a signifié, lundi, l'expulsion des derniers occupants de l'ancien siège de La Dépêche de Tahiti à Fautaua. Restait à boucler le déménagement de la régie publicitaire et du service des petites annonces, effectués dans la journée.
 
Il y a près d'un mois, le 18 août, le tribunal de première instance de Papeete condamnait la Société d'information et de communication (SIC), éditant le journal La Dépêche de Tahiti, à régler plus de 60 millions de Fcfp d'arriérés de loyers au propriétaire du siège du quotidien historique installé sur les bords de la Fautaua. Une décision qui mettait fin à six ans de procédures. En plus du règlement d'arriérés de loyers, le tribunal ordonnait par ailleurs la résiliation du bail de location et ordonnait également l'expulsion de “tous les occupants” de l'immeuble sous huitaine, avec “au besoin le concours de la force publique”.
 
“On n'en peut plus de cette situation”
 
Une expulsion qui a quelque peu tardé, mais qui a finalement débuté lundi matin. Une procédure menée par Me Elie, huissier de justice. Si la rédaction du journal s'est réinstallée il y a quelques mois déjà dans de nouveaux locaux à Arue, la régie publicitaire et le service des petites annonces étaient toujours en place à Fautaua. Les employés encore sur place procédaient eux-mêmes, lundi matin, à leur déménagement pour des locaux situés à Fare Ute. Le tout sous le regard désabusé de Victoria Mazellier, l'une des co-gérantes de la SCI Pont de la Fautaua, qui louait ses locaux à La Dépêche de Tahiti. “Ça fait sept ans que l'on attend qu’ils libèrent les lieux. On n'en peut plus de cette situation”, a tonné très agacée, la veuve de Philippe Mazellier, fondateur du titre.

Si le tribunal a précisé que l'expulsion pouvait être menée, au besoin, avec le concours de la force publique, Me Elie a préféré ne pas en arriver là. “On va faire l'état des lieux avec le directeur général du journal, Michel Yonker, et on va s'organiser pour qu'ils puissent quitter les lieux dans les meilleurs délais et ça ne sera surement pas pour ce lundi. Mais tout devrait s'accélérer au cours de la semaine”, a précisé l'huissier de justice. Après une rapide médiation, les parties se sont finalement accordées pour que les lieux soient vidés d'ici vendredi. Mais finalement, dans l'après-midi, la direction a indiqué pouvoir remettre les clés au propriétaire dès lundi soir. Michel Yonker ne s'est prêté à aucun commentaire. 
 

Rédigé par Désiré Teivao le Lundi 13 Septembre 2021 à 16:36 | Lu 2247 fois