Ua Pou, le 17 juillet 2020 - L'arrêt momentané d'Air Archipels et l'arrivée provisoire d'hélicoptères ont fait ressurgir le problème des évasans à Ua Pou. Le médecin généraliste, Gerhard Adamek, jette l'éponge avant le terme de son contrat malgré certaines avancées obtenues de haute lutte. Il dresse un constat sans concessions.
C’est sur un bilan mitigé que Gerhard Adamek quitte Ua Pou après presque deux ans de vie sur l’île. Avec un BAC +12, ce médecin généraliste originaire d’Autriche ayant fait ses études en France, a également suivi une spécialité d’urgentiste, traumatologue, médecine du sport et échographie. Installé sur l'île depuis fin 2018, avec sa femme qui est infirmière et leurs deux enfants, leur séjour aura été ponctué par une dizaine d’urgences graves, dont certaines, à l’issue malheureuse, ont fait parler d’elles dans la presse nationale.
Pour commencer, il faut se mettre dans le contexte d’une urgence que l’on qualifie d’«absolue», c’est-à-dire où le temps est compté pour sauver la vie du patient.
« L’hélicoptère, c’est bien pour traiter les urgences diurnes. Mais c’est malheureusement la nuit qu’a lieu la majorité des urgences absolues, comme les infarctus ou les AVP (Accidents de la Voie Publique, ndlr). Et alors, on n’a de choix que l’évasan en bateau. Et la mer des Marquises n’est pas réputée être la plus calme ».
Nous sommes sur une île éloignée, à 1500 km du Taaone, sans hôpital ni pharmacie. L'hôpital le plus proche est sur l’île d’en face, Nuku-Hiva, vers laquelle se font toutes les évasans.
Pour y arriver, pas d'avion, puisqu’il devrait venir de Tahiti, qui se trouve à 3h30 de vol. Deux autres moyens sont disponibles : l'hélicoptère et le bateau.
L'hélicoptère de type EC-135, en service depuis deux semaines est, pour le moment, uniquement habilité à voler la journée en se posant sur des DZ (dropping zone aménagée). A Ua Pou, sur le quai de Hakahau, la DZ n’est pas équipée de lumières de signalement et encore moins d’éclairage de nuit.
Malheureusement, comme le souligne le Dr. Adamek, c’est la nuit qu’a lieu la plupart des urgences absolues. Il cite par exemple les infarctus ou les accidents de la voie publique, nécessitant parfois une chirurgie d’urgence, ou simplement les cas graves où le risque infectieux est très élevé.
Et dans ce cas-là, il ne reste que le speed-boat ou la navette maritime, soit 1h30 -par mer calme- depuis le quai de Hakahau à Ua Pou, au quai de Taiohae. Des conditions de transport complètement inadaptées.
C’est sur un bilan mitigé que Gerhard Adamek quitte Ua Pou après presque deux ans de vie sur l’île. Avec un BAC +12, ce médecin généraliste originaire d’Autriche ayant fait ses études en France, a également suivi une spécialité d’urgentiste, traumatologue, médecine du sport et échographie. Installé sur l'île depuis fin 2018, avec sa femme qui est infirmière et leurs deux enfants, leur séjour aura été ponctué par une dizaine d’urgences graves, dont certaines, à l’issue malheureuse, ont fait parler d’elles dans la presse nationale.
Pour commencer, il faut se mettre dans le contexte d’une urgence que l’on qualifie d’«absolue», c’est-à-dire où le temps est compté pour sauver la vie du patient.
« L’hélicoptère, c’est bien pour traiter les urgences diurnes. Mais c’est malheureusement la nuit qu’a lieu la majorité des urgences absolues, comme les infarctus ou les AVP (Accidents de la Voie Publique, ndlr). Et alors, on n’a de choix que l’évasan en bateau. Et la mer des Marquises n’est pas réputée être la plus calme ».
Nous sommes sur une île éloignée, à 1500 km du Taaone, sans hôpital ni pharmacie. L'hôpital le plus proche est sur l’île d’en face, Nuku-Hiva, vers laquelle se font toutes les évasans.
Pour y arriver, pas d'avion, puisqu’il devrait venir de Tahiti, qui se trouve à 3h30 de vol. Deux autres moyens sont disponibles : l'hélicoptère et le bateau.
L'hélicoptère de type EC-135, en service depuis deux semaines est, pour le moment, uniquement habilité à voler la journée en se posant sur des DZ (dropping zone aménagée). A Ua Pou, sur le quai de Hakahau, la DZ n’est pas équipée de lumières de signalement et encore moins d’éclairage de nuit.
Malheureusement, comme le souligne le Dr. Adamek, c’est la nuit qu’a lieu la plupart des urgences absolues. Il cite par exemple les infarctus ou les accidents de la voie publique, nécessitant parfois une chirurgie d’urgence, ou simplement les cas graves où le risque infectieux est très élevé.
Et dans ce cas-là, il ne reste que le speed-boat ou la navette maritime, soit 1h30 -par mer calme- depuis le quai de Hakahau à Ua Pou, au quai de Taiohae. Des conditions de transport complètement inadaptées.
Une réelle inégalité de la qualité des soins
Mais la problématique des évasans par voie maritime n’est que la partie visible de l’iceberg concernant la qualité des soins de santé dans les îles les plus éloignées.
Pendant presqu'un an, là où en France et ses DOM TOM, la règle est d’un médecin pour 1000 habitants, le Dr. Adamek a été seul à s’occuper de 2.300 habitants en étant d’astreinte 7j/7, 24h/24.
A force de négociations parfois musclées avec la Direction de la Santé, lui et son équipe ont réussi à considérablement améliorer le matériel et le fonctionnement du centre médical en obtenant pour commencer, qu’un deuxième poste de médecin soit ouvert à Ua Pou. Aujourd’hui, l’île bénéficie de deux postes de médecins, trois postes d’infirmières et plusieurs postes d’aide-soignants.
Il a également obtenu d’équiper le centre d’un échographe, d’un spiromètre, d’ordinateurs portables pour le personnel d’astreinte ou encore de certains médicaments pour soigner les sportifs de haut-niveau de Ua Pou, puisque certains participent à la Hawaiki Nui.
Il y a aussi d'autres points positifs comme l’instauration des missions de spécialistes, ce qui est, selon lui, une excellente chose et même si Ua Pou n’a pas bénéficié d’une mission ORL, de cardiologie ou d’angiologie depuis plus de deux ans, les gynécologues et sages-femmes viennent une fois par mois ; urologues, endocrinologues et ophtalmologues, une fois par an et les psychologues deux à trois fois par an. Il n’y a malheureusement pas de mission dermatologie alors que la population souffre parfois de maladies de la peau assez rares ni encore de mission gastrologie, alors qu’il y a pas mal de cas d’Hépatite B.
Il estime également qu’il faut vraiment se poser la question de la création d’une antenne SMUR (Service Mobile d’Urgence et de Réanimation) délocalisée aux Marquises, ce qui serait tout à fait justifié du fait de l’éloignement de l’archipel.
« Pour un territoire aussi grand que l’Europe, ne pas avoir d’antenne SMUR est, selon moi, une hérésie », explique-t-il calmement « surtout que c’est assez simple à mettre en place » et que cela répondrait en partie à la problématique des évasans.
Durant ces deux années à Ua Pou, il a ainsi pu réunir le matériel nécessaire -qui tient principalement dans deux sacs- au fonctionnement d’une telle antenne et peut former les intervenants à leur utilisation.
Selon un médecin itinérant qui a fait plusieurs missions de deux ou trois mois à Ua Pou, il est important d’avoir un médecin ou un infirmier urgentiste sur le terrain, fonction qui était autrefois remplie par des médecins militaires en mission aux Marquises ou dans d’autres lieux un peu reculés. Ils étaient formés à l’urgence et aux milieux tropicaux, ce qui n’est pas forcément le cas des médecins qui viennent aujourd’hui en mission pour quelques mois.
Or, même pour ce qui concerne les traumas (foulures, fractures), le fait de pouvoir plâtrer sur place économise des déplacements à la CPS et des frais de logements considérables au patient.
Là où des cas difficiles se multiplient avec des habitudes de vie qui se dégradent au niveau mondial, mais aussi au niveau national avec des problèmes de maladies chroniques et l’augmentation de la population, il devient impératif de pouvoir offrir un accès à la santé raisonnable et égal pour tous, même dans les coins que l’on considère les plus reculés de la planète.
Pendant presqu'un an, là où en France et ses DOM TOM, la règle est d’un médecin pour 1000 habitants, le Dr. Adamek a été seul à s’occuper de 2.300 habitants en étant d’astreinte 7j/7, 24h/24.
A force de négociations parfois musclées avec la Direction de la Santé, lui et son équipe ont réussi à considérablement améliorer le matériel et le fonctionnement du centre médical en obtenant pour commencer, qu’un deuxième poste de médecin soit ouvert à Ua Pou. Aujourd’hui, l’île bénéficie de deux postes de médecins, trois postes d’infirmières et plusieurs postes d’aide-soignants.
Il a également obtenu d’équiper le centre d’un échographe, d’un spiromètre, d’ordinateurs portables pour le personnel d’astreinte ou encore de certains médicaments pour soigner les sportifs de haut-niveau de Ua Pou, puisque certains participent à la Hawaiki Nui.
Il y a aussi d'autres points positifs comme l’instauration des missions de spécialistes, ce qui est, selon lui, une excellente chose et même si Ua Pou n’a pas bénéficié d’une mission ORL, de cardiologie ou d’angiologie depuis plus de deux ans, les gynécologues et sages-femmes viennent une fois par mois ; urologues, endocrinologues et ophtalmologues, une fois par an et les psychologues deux à trois fois par an. Il n’y a malheureusement pas de mission dermatologie alors que la population souffre parfois de maladies de la peau assez rares ni encore de mission gastrologie, alors qu’il y a pas mal de cas d’Hépatite B.
Il estime également qu’il faut vraiment se poser la question de la création d’une antenne SMUR (Service Mobile d’Urgence et de Réanimation) délocalisée aux Marquises, ce qui serait tout à fait justifié du fait de l’éloignement de l’archipel.
« Pour un territoire aussi grand que l’Europe, ne pas avoir d’antenne SMUR est, selon moi, une hérésie », explique-t-il calmement « surtout que c’est assez simple à mettre en place » et que cela répondrait en partie à la problématique des évasans.
Durant ces deux années à Ua Pou, il a ainsi pu réunir le matériel nécessaire -qui tient principalement dans deux sacs- au fonctionnement d’une telle antenne et peut former les intervenants à leur utilisation.
Selon un médecin itinérant qui a fait plusieurs missions de deux ou trois mois à Ua Pou, il est important d’avoir un médecin ou un infirmier urgentiste sur le terrain, fonction qui était autrefois remplie par des médecins militaires en mission aux Marquises ou dans d’autres lieux un peu reculés. Ils étaient formés à l’urgence et aux milieux tropicaux, ce qui n’est pas forcément le cas des médecins qui viennent aujourd’hui en mission pour quelques mois.
Or, même pour ce qui concerne les traumas (foulures, fractures), le fait de pouvoir plâtrer sur place économise des déplacements à la CPS et des frais de logements considérables au patient.
Là où des cas difficiles se multiplient avec des habitudes de vie qui se dégradent au niveau mondial, mais aussi au niveau national avec des problèmes de maladies chroniques et l’augmentation de la population, il devient impératif de pouvoir offrir un accès à la santé raisonnable et égal pour tous, même dans les coins que l’on considère les plus reculés de la planète.
Une évasan épique
Pour illustrer la difficulté d’un évasan de nuit par bateau, nous relaterons le périple de Teiva, un jeune homme qui a récemment perdu un doigt suite à un accident du travail.
L’infirmière qui l’accompagne cette soirée-là est Pauline, la femme du docteur.
Teiva se blesse à Haakuti en milieu d’après-midi. On déclenche le véhicule des pompiers qui, en comptant la route et la prise en charge sur place, prendra 2 heures pour le ramener au centre médical de Hakahau afin de le préparer pendant 45 minutes à la traversée vers Nuku Hiva.
Ce soir-là, la mer était démontée. Même Teiva, pourtant sous antalgiques, s’en souvient.
Pauline raconte qu'il pleuvait et alors que le speedboat fendait les vagues, l’épouse de la victime se tenait tant bien que mal d’une main au bateau et de l’autre, maintenait une bâche au-dessus de la barquette où son mari était couché. Pendant ce temps, avec la poche de perfusion suspendue à la canne à pêche du bateau, Pauline surveillait les paramètres de son patient, en tenant la bâche et en s’agrippant au bateau, assise en tailleur à ses côtés.
Un moment, pendant cette traversée qui a duré deux heures, Teiva s’est plaint de douleurs et ils ont dû arrêter le speedboat en pleine mer, dans une nuit noire, pour que Pauline puisse le perfuser à la seule lumière des lampes frontales.
Arrivés trempés au quai de Taiohae, plusieurs personnes les ont aidés à hisser la barquette sur le quai pour que Teiva puisse enfin être pris en charge à l’hôpital où il a été opéré une première fois pendant 5 heures, de 20h à 1h du matin.
Il lui a ensuite fallu se rendre à Tahiti, où il est resté deux semaines pour des soins supplémentaires. Pour ce faire, 1h de taxi vers l’aéroport de Nuku Hiva puis 3h30 de vol vers Tahiti. Trajet qu’il a dû faire en sens inverse pour rentrer chez lui à Haakuti, avec la traversée en navette d’1h40, par mer calme cette fois-ci.
Pauline raconte aussi ses hématomes et son coup au visage lors de cette traversée infernale. Sans parler du fait qu’elle a été malade au retour, malgré les médicaments contre le mal de mer. Elle précise aussi qu’aucune de ses collègues infirmières n’aime travailler dans des conditions aussi stressantes. Elles le font uniquement par conscience professionnelle et ne pas le faire serait, de toute évidence, un cas de non-assistance à personne en danger.
L’infirmière qui l’accompagne cette soirée-là est Pauline, la femme du docteur.
Teiva se blesse à Haakuti en milieu d’après-midi. On déclenche le véhicule des pompiers qui, en comptant la route et la prise en charge sur place, prendra 2 heures pour le ramener au centre médical de Hakahau afin de le préparer pendant 45 minutes à la traversée vers Nuku Hiva.
Ce soir-là, la mer était démontée. Même Teiva, pourtant sous antalgiques, s’en souvient.
Pauline raconte qu'il pleuvait et alors que le speedboat fendait les vagues, l’épouse de la victime se tenait tant bien que mal d’une main au bateau et de l’autre, maintenait une bâche au-dessus de la barquette où son mari était couché. Pendant ce temps, avec la poche de perfusion suspendue à la canne à pêche du bateau, Pauline surveillait les paramètres de son patient, en tenant la bâche et en s’agrippant au bateau, assise en tailleur à ses côtés.
Un moment, pendant cette traversée qui a duré deux heures, Teiva s’est plaint de douleurs et ils ont dû arrêter le speedboat en pleine mer, dans une nuit noire, pour que Pauline puisse le perfuser à la seule lumière des lampes frontales.
Arrivés trempés au quai de Taiohae, plusieurs personnes les ont aidés à hisser la barquette sur le quai pour que Teiva puisse enfin être pris en charge à l’hôpital où il a été opéré une première fois pendant 5 heures, de 20h à 1h du matin.
Il lui a ensuite fallu se rendre à Tahiti, où il est resté deux semaines pour des soins supplémentaires. Pour ce faire, 1h de taxi vers l’aéroport de Nuku Hiva puis 3h30 de vol vers Tahiti. Trajet qu’il a dû faire en sens inverse pour rentrer chez lui à Haakuti, avec la traversée en navette d’1h40, par mer calme cette fois-ci.
Pauline raconte aussi ses hématomes et son coup au visage lors de cette traversée infernale. Sans parler du fait qu’elle a été malade au retour, malgré les médicaments contre le mal de mer. Elle précise aussi qu’aucune de ses collègues infirmières n’aime travailler dans des conditions aussi stressantes. Elles le font uniquement par conscience professionnelle et ne pas le faire serait, de toute évidence, un cas de non-assistance à personne en danger.
Où est l'administration ?
Un des autres problèmes majeurs réside dans les démarches administratives souvent lourdes et lentes avec de grosses difficultés à contacter la Direction de la Santé pour le personnel médical désireux d’exercer en milieu isolé. En Polynésie, là où les professeurs en mission sont souvent bien mieux lotis, les médecins et les infirmières sont souvent logés dans des logements de fonction insalubres, et commencent à travailler sans contrat. Ils attendent ensuite trois mois, voire plus, pour commencer à être payés.
Plusieurs citent l’exemple de la Nouvelle-Calédonie où tout fonctionne de manière très fluide. Les médecins sont sollicités en Métropole avec un suivi constant pour toutes les questions qui viendraient à être posées, puis on leur envoie un pré-contrat et enfin, arrivés sur place, ils ne commencent pas à travailler avant d’avoir signé de contrat et sont payés dès qu’ils prennent leur poste.
Enfin, en évoquant le cas du petit Hoane, le nourrisson originaire de Ua Pou décédé en octobre dernier provoquant une vague d’indignation dans toute la Polynésie, le Dr. Adamek s’est aussi confié sur les difficultés liées à l'absence de communication en faveur du personnel soignant. Tenu par le secret médical, il s’est retrouvé montré du doigt dans les médias comme sur les réseaux sociaux, avec des propos parfois ravageurs, sans qu’il puisse se défendre.
Ce n’est souvent pas évident de venir de l’extérieur, travailler dans un milieu insulaire éloigné de tout et où tout peut aller très vite, dans le bon comme dans le mauvais sens. Sa famille et toute l’équipe médicale en ont fait les frais lors du décès du nourrisson sans qu’il n’y ait eu de médiation pour crever l’abcès concernant la question des évasans par bateau ou tout simplement pour défendre la position du corps médical. Cela a abouti à sa décision de quitter son poste prématurément, alors que sa femme et lui pensaient initialement rester quatre ans.
Plusieurs citent l’exemple de la Nouvelle-Calédonie où tout fonctionne de manière très fluide. Les médecins sont sollicités en Métropole avec un suivi constant pour toutes les questions qui viendraient à être posées, puis on leur envoie un pré-contrat et enfin, arrivés sur place, ils ne commencent pas à travailler avant d’avoir signé de contrat et sont payés dès qu’ils prennent leur poste.
Enfin, en évoquant le cas du petit Hoane, le nourrisson originaire de Ua Pou décédé en octobre dernier provoquant une vague d’indignation dans toute la Polynésie, le Dr. Adamek s’est aussi confié sur les difficultés liées à l'absence de communication en faveur du personnel soignant. Tenu par le secret médical, il s’est retrouvé montré du doigt dans les médias comme sur les réseaux sociaux, avec des propos parfois ravageurs, sans qu’il puisse se défendre.
Ce n’est souvent pas évident de venir de l’extérieur, travailler dans un milieu insulaire éloigné de tout et où tout peut aller très vite, dans le bon comme dans le mauvais sens. Sa famille et toute l’équipe médicale en ont fait les frais lors du décès du nourrisson sans qu’il n’y ait eu de médiation pour crever l’abcès concernant la question des évasans par bateau ou tout simplement pour défendre la position du corps médical. Cela a abouti à sa décision de quitter son poste prématurément, alors que sa femme et lui pensaient initialement rester quatre ans.