Paris, France | AFP | lundi 28/09/2020 - Dans un parti en quête de candidats, l'ancienne ministre sarkozyste Rachida Dati a posé des jalons en vue de la présidentielle en affirmant dans la presse britannique sa détermination à "gagner" en 2022.
Interrogée par le quotidien The Times sur ses projets pour les deux années à venir, l'ex-candidate LR à la mairie de Paris a répondu laconiquement: "gagner l'élection présidentielle de 2022", selon ses propos publiés en anglais.
Sans faire la part du collectif et du personnel dans cette ambition, l'ancienne eurodéputée en a détaillé les rouages: "Quand vous faites de la politique et que vous gagnez des batailles électorales et que vous faites en sorte que votre cause avance, que vous défendez vos valeurs et une communauté de destins, nécessairement il arrive un moment où vous vous dites, surtout quand vous voyez l'état du pays, cette bataille, peut-être que je pourrais la mener".
Cet intérêt pour la présidentielle n'est pas nouveau.
Au lendemain des élections municipales, où elle avait redonné espoir à la droite en se hissant derrière Anne Hidalgo (avec 34% contre 49% des voix pour son adversaire socialiste au second tour), la maire du VIIe arrondissement de Paris avait déjà affirmé avoir "un rôle à jouer" pour 2022.
"Ce sera à ma famille politique de choisir un candidat", assurait-elle alors, en avertissant: "il n'y a pas d'homme ou de femme providentielle".
C'était l'époque où Les Républicains plaçaient tous leurs espoirs en François Baroin pour les représenter. Depuis des doutes sont apparus sur la volonté du maire de Troyes d'aller à la présidentielle et les regards se tournent vers Xavier Bertrand, qui affiche sa détermination depuis quelques semaines.
Comme elle, le président des Hauts-de-France (qui était venu soutenir sa campagne à Paris) se réclame d'une droite sociale et populaire. Début septembre, Rachida Dati estimait d'ailleurs que Xavier Bertrand est "celui qui a le plus faim"...
A l'inverse de Rachida Dati cependant, Xavier Bertrand ne fait plus partie de LR, qu'il a quitté il y a trois ans lors de l'élection à sa tête de Laurent Wauquiez.
En cette rentrée, Rachida Dati, 54 ans, multiplie également les attaques envers Anne Hidalgo, "aux abonnés absents" sur la délinquance selon elle. Elle a plusieurs fois dénoncé favoritisme et détournement de fonds publics dans des avantages que la mairie aurait accordés au groupe Unibail, concessionnaire de la Tour triangle.
"Casseroles"
Et dimanche, dans une tribune au JDD en ligne, elle a dénoncé les "compromissions" de certains élus face au communautarisme, assurant qu'à Paris "on découvre que l'on finance depuis des années des associations qui justifient les attentats de 2015"...
C'est qu'Anne Hidalgo, qui a su unir la gauche à Paris, pourrait elle aussi jouer un rôle d'ici 2022: "je prendrai toute ma part dans la bataille qui s'annonce", a-t-elle affirmé au Point mi-septembre.
De leur côté, Les Républicains trancheront sur leur candidat au printemps 2021, soit après les régionales. Et même si la direction du parti appelle à se concentrer d'ici là sur le travail de fond, plusieurs ténors de droite ont commencé à prendre leurs marques, de Bruno Retailleau à Valérie Pécresse.
"Rachida Dati incarne quelque chose", estime le numéro 3 de LR Aurélien Pradié, qui avertit toutefois: "attention à ne pas nous déconnecter des préoccupations des Français à l'heure de la crise économique et sociale".
D'autres s'inquiètent, au-delà de la personnalité régulièrement jugée clivante de l'ancienne ministre, de possibles démêlés judiciaires: "Rachida Dati, ce n'est pas une casserole, c'est une véritable batterie qu'elle traîne", soupirait début septembre un élu LR.
Dans le cadre de l'enquête sur Carlos Ghosn, une information judiciaire a été ouverte l'an dernier par la justice sur des faits d'"abus de biens sociaux" et de "corruption passive" autour de contrats de conseil passés par l'alliance Renault-Nissan avec Rachida Dati et le criminologue Alain Bauer.
Des "manoeuvres" et une tentative de la "faire taire", a affirmé Rachida Dati, qui dénonce depuis l'ouverture de cette enquête une "manipulation".
Interrogée par le quotidien The Times sur ses projets pour les deux années à venir, l'ex-candidate LR à la mairie de Paris a répondu laconiquement: "gagner l'élection présidentielle de 2022", selon ses propos publiés en anglais.
Sans faire la part du collectif et du personnel dans cette ambition, l'ancienne eurodéputée en a détaillé les rouages: "Quand vous faites de la politique et que vous gagnez des batailles électorales et que vous faites en sorte que votre cause avance, que vous défendez vos valeurs et une communauté de destins, nécessairement il arrive un moment où vous vous dites, surtout quand vous voyez l'état du pays, cette bataille, peut-être que je pourrais la mener".
Cet intérêt pour la présidentielle n'est pas nouveau.
Au lendemain des élections municipales, où elle avait redonné espoir à la droite en se hissant derrière Anne Hidalgo (avec 34% contre 49% des voix pour son adversaire socialiste au second tour), la maire du VIIe arrondissement de Paris avait déjà affirmé avoir "un rôle à jouer" pour 2022.
"Ce sera à ma famille politique de choisir un candidat", assurait-elle alors, en avertissant: "il n'y a pas d'homme ou de femme providentielle".
C'était l'époque où Les Républicains plaçaient tous leurs espoirs en François Baroin pour les représenter. Depuis des doutes sont apparus sur la volonté du maire de Troyes d'aller à la présidentielle et les regards se tournent vers Xavier Bertrand, qui affiche sa détermination depuis quelques semaines.
Comme elle, le président des Hauts-de-France (qui était venu soutenir sa campagne à Paris) se réclame d'une droite sociale et populaire. Début septembre, Rachida Dati estimait d'ailleurs que Xavier Bertrand est "celui qui a le plus faim"...
A l'inverse de Rachida Dati cependant, Xavier Bertrand ne fait plus partie de LR, qu'il a quitté il y a trois ans lors de l'élection à sa tête de Laurent Wauquiez.
En cette rentrée, Rachida Dati, 54 ans, multiplie également les attaques envers Anne Hidalgo, "aux abonnés absents" sur la délinquance selon elle. Elle a plusieurs fois dénoncé favoritisme et détournement de fonds publics dans des avantages que la mairie aurait accordés au groupe Unibail, concessionnaire de la Tour triangle.
"Casseroles"
Et dimanche, dans une tribune au JDD en ligne, elle a dénoncé les "compromissions" de certains élus face au communautarisme, assurant qu'à Paris "on découvre que l'on finance depuis des années des associations qui justifient les attentats de 2015"...
C'est qu'Anne Hidalgo, qui a su unir la gauche à Paris, pourrait elle aussi jouer un rôle d'ici 2022: "je prendrai toute ma part dans la bataille qui s'annonce", a-t-elle affirmé au Point mi-septembre.
De leur côté, Les Républicains trancheront sur leur candidat au printemps 2021, soit après les régionales. Et même si la direction du parti appelle à se concentrer d'ici là sur le travail de fond, plusieurs ténors de droite ont commencé à prendre leurs marques, de Bruno Retailleau à Valérie Pécresse.
"Rachida Dati incarne quelque chose", estime le numéro 3 de LR Aurélien Pradié, qui avertit toutefois: "attention à ne pas nous déconnecter des préoccupations des Français à l'heure de la crise économique et sociale".
D'autres s'inquiètent, au-delà de la personnalité régulièrement jugée clivante de l'ancienne ministre, de possibles démêlés judiciaires: "Rachida Dati, ce n'est pas une casserole, c'est une véritable batterie qu'elle traîne", soupirait début septembre un élu LR.
Dans le cadre de l'enquête sur Carlos Ghosn, une information judiciaire a été ouverte l'an dernier par la justice sur des faits d'"abus de biens sociaux" et de "corruption passive" autour de contrats de conseil passés par l'alliance Renault-Nissan avec Rachida Dati et le criminologue Alain Bauer.
Des "manoeuvres" et une tentative de la "faire taire", a affirmé Rachida Dati, qui dénonce depuis l'ouverture de cette enquête une "manipulation".