Marseille, France | AFP | mercredi 07/10/2020 - Eau potable, distribution de l'électricité, routes: des infrastructures essentielles sont dévastées dans les trois vallées des Alpes-Maritimes touchées par les intempéries du 2 octobre.
Les travaux de reconstruction sont estimés à un milliard d'euros pour les trois vallées, a annoncé mercredi le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier en se basant sur des estimations du préfet.
L'eau, l'urgence absolue
Dans les vallées de la Vésubie et de la Tinée, 60% des habitants ont des problèmes d'alimentation en eau. "La remise en état des installations demandera plusieurs semaines, voire plusieurs mois", prévient la métropole Nice Côte d'Azur dont elles dépendent. Coût estimé des travaux: 40 millions d'euros.
Outre six usines et trois réservoirs à reconstruire, plus de 25 kilomètres de réseaux d'eau potable ont été détruits dans ces deux vallées. Des palettes de bouteilles d'eau et des citernes pallient l'urgence.
Même situation pour les eaux usées, avec au moins quatre stations d'épuration à reconstruire et 10 km de réseau dans la Vésubie et la Tinée.
La vallée de la Roya voisine n'a pas été épargnée non plus: à Saorge par exemple, l'arrivée d'eau principale passe par un vallon "défoncé en plusieurs endroits", selon un employé municipal qui a travaillé à remplir le bassin général du village avec l'eau d'une autre source. Cette eau n'ayant pas été analysée, le village dépend lui aussi de la livraison de bouteilles pour boire.
Routes: un coût colossal
Les dégâts sont impressionnants. La route dans la Roya, qui part de la côte italienne, à Vintimille, n'est plus qu'une série de pointillés à flanc de montagne: "Une dizaine de ponts se sont écroulés, il y a 35 kilomètres de routes à reconstruire, c'est un truc de fou", indique à l'AFP le président LR du conseil départemental Charles-Ange Ginesy.
Dans la Vésubie, 25 à 30 km de routes et trois ponts sont aussi à rebâtir, et d'autres travaux doivent être menés dans la Tinée ou la Plaine du Var, détaille la métropole Nice Côte d'Azur.
Il s'agit probablement du chantier le plus cher avec un coût estimé à près d'un milliard d'euros --500 millions pour le département et 435 millions pour la métropole.
Côté transport ferroviaire en revanche, les infrastructures ont mieux tenu.
Entre Nice et Breil-sur-Roya, la circulation a repris normalement depuis lundi, selon la SNCF. Depuis mercredi, un train de marchandises doit partir chaque jour de Nice jusqu'à Breil-sur-Roya et transporter 10 à 12 tonnes de denrées.
La ligne est en revanche coupée par des éboulements et des coulées de boue sur 27 km entre Breil et Tende. Sur cet axe, une portion a été rétablie jusqu'à la première gare de Fontan-Saorge pour une circulation "technique".
Electricité: gros dégâts sur la distribution
Le réseau de distribution d'électricité a été "en grande partie emporté avec les routes et les ponts", a précisé à l'AFP Marianne Laigneau, présidente du directoire d'Enedis, gestionnaire du réseau.
Plus de 100 groupes électrogènes ont été acheminés afin que chaque village ait au moins un point d'alimentation. Dans un second temps, il faudra tirer des câbles pour assurer une alimentation provisoire, avant de tout remailler, un chantier de plusieurs mois, selon Enedis.
Mercredi matin, quelque 3.000 foyers restaient privés d'électricité, contre 15.000 au plus fort de la crise.
Côté production, les deux centrales hydroélectriques les plus impactées sont à Roquebillière et Breil-sur-Roya, selon EDF. Les 12 autres centrales et 11 barrages des trois vallées sont à l'arrêt un état des lieux.
Retour progressif des communications
Après un week-end sans communication, le réseau se rétablit progressivement depuis dimanche. Les opérateurs visent un retour à la normale pour le plus grand nombre d'ici la fin de semaine.
Même si les antennes-relais, situées en hauteur, ont été moins touchées par les crues, la majorité des 43 qu'utilisent SFR et Bouygues restent hors service.
Chez Orange, le réseau de fibre optique a été sérieusement endommagé.
Mardi soir, l'opérateur estimait que les réseaux fixes, internet et mobiles fonctionnaient "à plus de 80%" dans la vallée de la Tinée.
Dans la Roya, toujours selon Orange, le téléphone mobile fonctionnait de nouveau dans quatre communes, et internet était de retour "partiellement" à Breil-sur-Roya.
Dans la vallée de la Vésubie, "les travaux sont encore plus complexes" selon l'opérateur, même si le réseau mobile fonctionnait sur une partie du village de Saint-Martin-Vésubie.
Les travaux de reconstruction sont estimés à un milliard d'euros pour les trois vallées, a annoncé mercredi le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier en se basant sur des estimations du préfet.
L'eau, l'urgence absolue
Dans les vallées de la Vésubie et de la Tinée, 60% des habitants ont des problèmes d'alimentation en eau. "La remise en état des installations demandera plusieurs semaines, voire plusieurs mois", prévient la métropole Nice Côte d'Azur dont elles dépendent. Coût estimé des travaux: 40 millions d'euros.
Outre six usines et trois réservoirs à reconstruire, plus de 25 kilomètres de réseaux d'eau potable ont été détruits dans ces deux vallées. Des palettes de bouteilles d'eau et des citernes pallient l'urgence.
Même situation pour les eaux usées, avec au moins quatre stations d'épuration à reconstruire et 10 km de réseau dans la Vésubie et la Tinée.
La vallée de la Roya voisine n'a pas été épargnée non plus: à Saorge par exemple, l'arrivée d'eau principale passe par un vallon "défoncé en plusieurs endroits", selon un employé municipal qui a travaillé à remplir le bassin général du village avec l'eau d'une autre source. Cette eau n'ayant pas été analysée, le village dépend lui aussi de la livraison de bouteilles pour boire.
Routes: un coût colossal
Les dégâts sont impressionnants. La route dans la Roya, qui part de la côte italienne, à Vintimille, n'est plus qu'une série de pointillés à flanc de montagne: "Une dizaine de ponts se sont écroulés, il y a 35 kilomètres de routes à reconstruire, c'est un truc de fou", indique à l'AFP le président LR du conseil départemental Charles-Ange Ginesy.
Dans la Vésubie, 25 à 30 km de routes et trois ponts sont aussi à rebâtir, et d'autres travaux doivent être menés dans la Tinée ou la Plaine du Var, détaille la métropole Nice Côte d'Azur.
Il s'agit probablement du chantier le plus cher avec un coût estimé à près d'un milliard d'euros --500 millions pour le département et 435 millions pour la métropole.
Côté transport ferroviaire en revanche, les infrastructures ont mieux tenu.
Entre Nice et Breil-sur-Roya, la circulation a repris normalement depuis lundi, selon la SNCF. Depuis mercredi, un train de marchandises doit partir chaque jour de Nice jusqu'à Breil-sur-Roya et transporter 10 à 12 tonnes de denrées.
La ligne est en revanche coupée par des éboulements et des coulées de boue sur 27 km entre Breil et Tende. Sur cet axe, une portion a été rétablie jusqu'à la première gare de Fontan-Saorge pour une circulation "technique".
Electricité: gros dégâts sur la distribution
Le réseau de distribution d'électricité a été "en grande partie emporté avec les routes et les ponts", a précisé à l'AFP Marianne Laigneau, présidente du directoire d'Enedis, gestionnaire du réseau.
Plus de 100 groupes électrogènes ont été acheminés afin que chaque village ait au moins un point d'alimentation. Dans un second temps, il faudra tirer des câbles pour assurer une alimentation provisoire, avant de tout remailler, un chantier de plusieurs mois, selon Enedis.
Mercredi matin, quelque 3.000 foyers restaient privés d'électricité, contre 15.000 au plus fort de la crise.
Côté production, les deux centrales hydroélectriques les plus impactées sont à Roquebillière et Breil-sur-Roya, selon EDF. Les 12 autres centrales et 11 barrages des trois vallées sont à l'arrêt un état des lieux.
Retour progressif des communications
Après un week-end sans communication, le réseau se rétablit progressivement depuis dimanche. Les opérateurs visent un retour à la normale pour le plus grand nombre d'ici la fin de semaine.
Même si les antennes-relais, situées en hauteur, ont été moins touchées par les crues, la majorité des 43 qu'utilisent SFR et Bouygues restent hors service.
Chez Orange, le réseau de fibre optique a été sérieusement endommagé.
Mardi soir, l'opérateur estimait que les réseaux fixes, internet et mobiles fonctionnaient "à plus de 80%" dans la vallée de la Tinée.
Dans la Roya, toujours selon Orange, le téléphone mobile fonctionnait de nouveau dans quatre communes, et internet était de retour "partiellement" à Breil-sur-Roya.
Dans la vallée de la Vésubie, "les travaux sont encore plus complexes" selon l'opérateur, même si le réseau mobile fonctionnait sur une partie du village de Saint-Martin-Vésubie.