Paris, France | AFP | mardi 16/03/2021 - La suspension du vaccin d'AstraZeneca en France, comme chez ses voisins européens, met un coup de frein à la campagne de vaccination contre le Covid-19 au moment où la situation épidémique et à l'hôpital se tend de plus en plus en Ile-de-France.
Ce sont quelques jours de perdus, au moins, dans la course contre la montre entre le vaccin et l'épidémie de Covid-19, qui a encore fait 333 morts dans les hôpitaux en France et provoqué l'entrée de 401 nouveaux malades infectés par le coronavirus dans un service de réanimation entre dimanche et lundi.
"Nous attendons, je l'espère (...) une forme de verdict de la part de la communauté scientifique européenne nous permettant (...) de pouvoir reprendre la campagne", a affirmé mardi matin le ministre de la Santé Olivier Véran, lors d'une visite dans une école de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise).
L'Agence européenne du médicament donnera une "mise à jour" sur le vaccin AstraZeneca ce mardi à 14H00. L'EMA a d'ores et déjà réaffirmé que les bénéfices du produit restaient supérieurs aux risques.
"Atypique"
Le gouvernement, qui a promis au moins 10 millions de premières injections d'ici mi-avril, 20 millions d'ici mi-mai et 30 millions d'ici l'été, compte notamment sur ce vaccin, le troisième autorisé en Europe, pour garder la cadence.
Les objectifs sont-ils remis en cause? "Si la suspension devait persister, ou partiellement, oui, dans une certaine mesure mais pas complètement", a répondu sur France Inter le président du Comité d'orientation de la stratégie vaccinale, le Pr Alain Fischer, en rappelant que le vaccin du laboratoire anglo-suédois "représente à peu près 30, 35% des doses qui doivent être administrées au mois d'avril".
Sur plus de 5,2 millions de premières doses injectées en France, 1,3 million proviennent d'AstraZeneca, les autres étant des vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna.
A l'instar de plusieurs pays européens, comme l'Allemagne ou l'Italie, la France a suspendu lundi l'utilisation de ce vaccin en raison de quelques cas de caillots sanguins chez des personnes qui avaient reçu la piqûre.
"La situation est qu'il y a eu de nouvelles alertes venant de différents pays européens (...) ce sont chez une série de personnes vaccinées la survenue de thromboses avec des anomalies de la coagulation qu'on n'a pas l'habitude de voir dans les embolies pulmonaires classiques", a expliqué Alain Fischer.
"On tourne autour d'une dizaine de cas, c'est très petit mais c'est le caractère atypique qui justifie cette attention particulière", a-t-il ajouté.
"Pas en danger"
"Les gens ne sont pas en danger parce qu'ils auraient été vaccinés par AstraZeneca", dont la seconde dose intervient entre 9 et 12 semaines, a insisté de son côté Olivier Véran.
Ce coup de frein survient au moment où la tension hospitalière s'aggrave un peu plus en France.
Alors que les capacités des services de réanimation sont saturées depuis plusieurs semaines dans les régions Hauts-de-France et Provence Alpes-Côtes d'Azur, le nombre de malades dans ces services de soins critiques a dépassé lundi le pic de la 2e vague de l'automne en Ile-de-France, à 1.166 lundi, sur 4.219 patients Covid-19 dans toute la France.
Et un nouveau variant du coronavirus SARS-CoV2 a été détecté en Bretagne, a annoncé lundi soir la Direction générale de la santé (DGS), précisant que des investigations étaient en cours pour en évaluer la transmissibilité et la sévérité.
Un an jour pour jour après le premier confinement, le Covid-19, dont le bilan s'élève à 90.788 morts, pèse toujours lourdement sur les vies quotidiennes: couvre-feu à 18H00 en métropole et confinement le week-end dans les territoires les plus touchés, restaurants, bars, lieux culturels et salles de sport privées fermées depuis plus de quatre mois, étudiants accueillis au compte-gouttes dans les universités.
La circulation du virus, marquée par la propagation du variant anglais, plus contagieux, ne ralentit pas en Ile-de-France, la région la plus peuplée du pays (12 millions d'habitants).
Le taux d'incidence a atteint 404 nouveaux cas de contamination pour 100.000 habitants sur les sept derniers jours dans la région, bien au-dessus du seuil dit d'"alerte maximale" des autorités sanitaires (250).
Le président Emmanuel Macron a assuré lundi que de "nouvelles décisions" seraient prises dans "les jours qui viennent". Selon l'Elysée, il recevra mardi à 17H00 une délégation du comité scientifique pour faire un point sur la situation, avant une réunion par visioconférence avec des réanimateurs. Mais d'éventuelles décisions ne seront prises que lors du conseil de défense sanitaire, prévu mercredi matin.
Ce sont quelques jours de perdus, au moins, dans la course contre la montre entre le vaccin et l'épidémie de Covid-19, qui a encore fait 333 morts dans les hôpitaux en France et provoqué l'entrée de 401 nouveaux malades infectés par le coronavirus dans un service de réanimation entre dimanche et lundi.
"Nous attendons, je l'espère (...) une forme de verdict de la part de la communauté scientifique européenne nous permettant (...) de pouvoir reprendre la campagne", a affirmé mardi matin le ministre de la Santé Olivier Véran, lors d'une visite dans une école de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise).
L'Agence européenne du médicament donnera une "mise à jour" sur le vaccin AstraZeneca ce mardi à 14H00. L'EMA a d'ores et déjà réaffirmé que les bénéfices du produit restaient supérieurs aux risques.
"Atypique"
Le gouvernement, qui a promis au moins 10 millions de premières injections d'ici mi-avril, 20 millions d'ici mi-mai et 30 millions d'ici l'été, compte notamment sur ce vaccin, le troisième autorisé en Europe, pour garder la cadence.
Les objectifs sont-ils remis en cause? "Si la suspension devait persister, ou partiellement, oui, dans une certaine mesure mais pas complètement", a répondu sur France Inter le président du Comité d'orientation de la stratégie vaccinale, le Pr Alain Fischer, en rappelant que le vaccin du laboratoire anglo-suédois "représente à peu près 30, 35% des doses qui doivent être administrées au mois d'avril".
Sur plus de 5,2 millions de premières doses injectées en France, 1,3 million proviennent d'AstraZeneca, les autres étant des vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna.
A l'instar de plusieurs pays européens, comme l'Allemagne ou l'Italie, la France a suspendu lundi l'utilisation de ce vaccin en raison de quelques cas de caillots sanguins chez des personnes qui avaient reçu la piqûre.
"La situation est qu'il y a eu de nouvelles alertes venant de différents pays européens (...) ce sont chez une série de personnes vaccinées la survenue de thromboses avec des anomalies de la coagulation qu'on n'a pas l'habitude de voir dans les embolies pulmonaires classiques", a expliqué Alain Fischer.
"On tourne autour d'une dizaine de cas, c'est très petit mais c'est le caractère atypique qui justifie cette attention particulière", a-t-il ajouté.
"Pas en danger"
"Les gens ne sont pas en danger parce qu'ils auraient été vaccinés par AstraZeneca", dont la seconde dose intervient entre 9 et 12 semaines, a insisté de son côté Olivier Véran.
Ce coup de frein survient au moment où la tension hospitalière s'aggrave un peu plus en France.
Alors que les capacités des services de réanimation sont saturées depuis plusieurs semaines dans les régions Hauts-de-France et Provence Alpes-Côtes d'Azur, le nombre de malades dans ces services de soins critiques a dépassé lundi le pic de la 2e vague de l'automne en Ile-de-France, à 1.166 lundi, sur 4.219 patients Covid-19 dans toute la France.
Et un nouveau variant du coronavirus SARS-CoV2 a été détecté en Bretagne, a annoncé lundi soir la Direction générale de la santé (DGS), précisant que des investigations étaient en cours pour en évaluer la transmissibilité et la sévérité.
Un an jour pour jour après le premier confinement, le Covid-19, dont le bilan s'élève à 90.788 morts, pèse toujours lourdement sur les vies quotidiennes: couvre-feu à 18H00 en métropole et confinement le week-end dans les territoires les plus touchés, restaurants, bars, lieux culturels et salles de sport privées fermées depuis plus de quatre mois, étudiants accueillis au compte-gouttes dans les universités.
La circulation du virus, marquée par la propagation du variant anglais, plus contagieux, ne ralentit pas en Ile-de-France, la région la plus peuplée du pays (12 millions d'habitants).
Le taux d'incidence a atteint 404 nouveaux cas de contamination pour 100.000 habitants sur les sept derniers jours dans la région, bien au-dessus du seuil dit d'"alerte maximale" des autorités sanitaires (250).
Le président Emmanuel Macron a assuré lundi que de "nouvelles décisions" seraient prises dans "les jours qui viennent". Selon l'Elysée, il recevra mardi à 17H00 une délégation du comité scientifique pour faire un point sur la situation, avant une réunion par visioconférence avec des réanimateurs. Mais d'éventuelles décisions ne seront prises que lors du conseil de défense sanitaire, prévu mercredi matin.