Paris, France | AFP | vendredi 31/07/2020 - Les autorités préparent les esprits à des obligations locales du port du masque en extérieur: il pourra être imposé dans les zones où l'épidémie de Covid-19 remonte, une décision déjà prise vendredi pour la métropole de Lille.
"Les préfets pourront désormais par arrêté étendre l'obligation de port du masque aux lieux publics ouverts. Cette décision pourra être prise localement, en fonction de l'évolution de l'épidémie dans chaque territoire", a indiqué dans un tweet le ministre de la Santé, Olivier Véran, vendredi.
Dans la foulée, le préfet du Nord a annoncé que le port du masque serait obligatoire dans l'espace public à partir de lundi dans "un certain nombre de zones" de la métropole européenne de Lille (MEL), à cause d'une recrudescence de l'épidémie.
Des municipalités avaient déjà anticipé ces décisions jeudi, comme Biarritz, Bayonne, Saint-Malo et Orléans, dans leur centre-ville ou les marchés.
Les autorités mettent en garde contre une circulation accrue du coronavirus, près de trois mois après la fin du confinement, et alors que l'été encourage les rassemblements festifs en plein air.
Elles justifient le masque à l'extérieur par les preuves qui s'accumulent pour dire que le Covid-19 se transmet via de fines gouttelettes en suspension dans l'air expiré par les malades (les "aérosols"), et pas uniquement via les postillons, plus lourds et qui retombent au sol.
Lors d'un déplacement dans les Yvelines mercredi, M. Véran avait incité au port du masque en extérieur selon les situations: "Si vous êtes dans une rue où il y a plusieurs personnes qui vont se balader et vous n'êtes pas sûr de pouvoir garder la distance, je le recommande".
Cette position tranche radicalement avec le message des autorités en début d'épidémie. Dans un contexte de pénurie de masques, elles assuraient que cet objet était destiné aux soignants et aux malades et "inutile pour toute personne dans la rue", selon les mots du Directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.
Le discours avait évolué au fil des semaines (et des connaissances scientifiques), jusqu'à aboutir à une obligation dans tous les lieux publics clos, dont les commerces, le 20 juillet.
"Agir maintenant"
Ces dernières semaines, les pouvoirs publics multiplient les avertissements.
"La circulation du virus est soutenue avec un nombre de cas quotidiens en augmentation et supérieur à 1.000", a répété la Direction générale de la santé (DGS) jeudi.
Et pour la première fois depuis le 9 avril, le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés en réanimation a connu une hausse, certes infime (+1), en 24 heures.
"Nous devons agir dès maintenant pour freiner cette propagation virale active", a souligné la DGS, en insistant sur les mesures barrière et la distanciation physique.
Jeudi soir, l'agence sanitaire Santé publique France (SpF) relevait également une "augmentation marquée de l'incidence" de la maladie (le nombre de nouveaux cas) de 54% par rapport à la semaine précédente. Une augmentation observée "particulièrement chez les 20-30 ans".
Pour autant, certains scientifiques appellent à mettre ces chiffres en perspective.
"La situation en France ne justifie aucunement de dire qu'il y a une aggravation", affirme à l'AFP Yonathan Freund, professeur de médecine d'urgence à la Pitié-Salpêtrière à Paris.
"S'il y a 1.000 cas par jour, c'est parce que le virus circule, et c'est normal. L'épidémie est maîtrisée, si jamais on se fait dépasser, on le saura très en avance", a poursuivi ce médecin, qui s'élève contre un excès "d'alarmisme", même si sa position est minoritaire.
Idem selon lui pour la légère augmentation en réa: "On ne peut pas faire des comptes tous les jours et dire +il y a une remontée+. On était arrivé au niveau zéro à peu de choses près, donc qu'on passe de plus du tout à un ou deux, ça n'est pas inquiétant".
"On n'est pas dans une deuxième vague (mais) dans la poursuite d'une épidémie à plus ou moins bas bruit", avait d'ailleurs nuancé M. Véran, mercredi sur LCI. "C'est par notre comportement collectif et par l'action déterminée des pouvoirs publics que nous éviterons cette deuxième vague".
"Les préfets pourront désormais par arrêté étendre l'obligation de port du masque aux lieux publics ouverts. Cette décision pourra être prise localement, en fonction de l'évolution de l'épidémie dans chaque territoire", a indiqué dans un tweet le ministre de la Santé, Olivier Véran, vendredi.
Dans la foulée, le préfet du Nord a annoncé que le port du masque serait obligatoire dans l'espace public à partir de lundi dans "un certain nombre de zones" de la métropole européenne de Lille (MEL), à cause d'une recrudescence de l'épidémie.
Des municipalités avaient déjà anticipé ces décisions jeudi, comme Biarritz, Bayonne, Saint-Malo et Orléans, dans leur centre-ville ou les marchés.
Les autorités mettent en garde contre une circulation accrue du coronavirus, près de trois mois après la fin du confinement, et alors que l'été encourage les rassemblements festifs en plein air.
Elles justifient le masque à l'extérieur par les preuves qui s'accumulent pour dire que le Covid-19 se transmet via de fines gouttelettes en suspension dans l'air expiré par les malades (les "aérosols"), et pas uniquement via les postillons, plus lourds et qui retombent au sol.
Lors d'un déplacement dans les Yvelines mercredi, M. Véran avait incité au port du masque en extérieur selon les situations: "Si vous êtes dans une rue où il y a plusieurs personnes qui vont se balader et vous n'êtes pas sûr de pouvoir garder la distance, je le recommande".
Cette position tranche radicalement avec le message des autorités en début d'épidémie. Dans un contexte de pénurie de masques, elles assuraient que cet objet était destiné aux soignants et aux malades et "inutile pour toute personne dans la rue", selon les mots du Directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.
Le discours avait évolué au fil des semaines (et des connaissances scientifiques), jusqu'à aboutir à une obligation dans tous les lieux publics clos, dont les commerces, le 20 juillet.
"Agir maintenant"
Ces dernières semaines, les pouvoirs publics multiplient les avertissements.
"La circulation du virus est soutenue avec un nombre de cas quotidiens en augmentation et supérieur à 1.000", a répété la Direction générale de la santé (DGS) jeudi.
Et pour la première fois depuis le 9 avril, le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés en réanimation a connu une hausse, certes infime (+1), en 24 heures.
"Nous devons agir dès maintenant pour freiner cette propagation virale active", a souligné la DGS, en insistant sur les mesures barrière et la distanciation physique.
Jeudi soir, l'agence sanitaire Santé publique France (SpF) relevait également une "augmentation marquée de l'incidence" de la maladie (le nombre de nouveaux cas) de 54% par rapport à la semaine précédente. Une augmentation observée "particulièrement chez les 20-30 ans".
Pour autant, certains scientifiques appellent à mettre ces chiffres en perspective.
"La situation en France ne justifie aucunement de dire qu'il y a une aggravation", affirme à l'AFP Yonathan Freund, professeur de médecine d'urgence à la Pitié-Salpêtrière à Paris.
"S'il y a 1.000 cas par jour, c'est parce que le virus circule, et c'est normal. L'épidémie est maîtrisée, si jamais on se fait dépasser, on le saura très en avance", a poursuivi ce médecin, qui s'élève contre un excès "d'alarmisme", même si sa position est minoritaire.
Idem selon lui pour la légère augmentation en réa: "On ne peut pas faire des comptes tous les jours et dire +il y a une remontée+. On était arrivé au niveau zéro à peu de choses près, donc qu'on passe de plus du tout à un ou deux, ça n'est pas inquiétant".
"On n'est pas dans une deuxième vague (mais) dans la poursuite d'une épidémie à plus ou moins bas bruit", avait d'ailleurs nuancé M. Véran, mercredi sur LCI. "C'est par notre comportement collectif et par l'action déterminée des pouvoirs publics que nous éviterons cette deuxième vague".