Paris, France | AFP | mardi 04/05/2021 - Une vaccination ouverte à tous sans le dire ? Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a justifié mardi, au nom du "bon sens", l'ouverture aux injections pour tous les adultes sur simple déclaration d'une maladie chronique, au moment où les indicateurs de l'épidémie de Covid-19 s'améliorent.
"On a fait le choix du bon sens", a répondu le ministre sur Europe 1, interrogé sur une volonté du gouvernement d'ouvrir la vaccination "à tous", sans l'annoncer officiellement.
"J'aurais pu demander à quatre millions de Français", les 18-50 ans obèses ou atteints de maladies chroniques, "d'aller chez leur médecin, embouteiller les cabinets médicaux en pleine vague épidémique, pour leur demander une attestation selon laquelle ils auraient une maladie", a-t-il développé, mais "je fais confiance aux Français".
"Il y aura peut être des stratégies de contournement mais ce sera à la marge", a assuré Olivier Véran, en ajoutant qu'il appartenait "aux équipes médicales dans les centres (...) de faire le point avec les gens qui viennent se faire vacciner".
Depuis samedi, la vaccination est ouverte à tous les adultes atteints de maladies chroniques les exposant à une forme grave de Covid-19. Le ministère de la Santé a précisé qu'aucune prescription médicale ne serait exigée.
Au centre de vaccination de Valenciennes (Nord), le coordinateur Jacques Franzoni, médecin généraliste, assure que si un candidat "se moque de (lui), il sera recalé". "Mais il y en a forcément qui passent entre les mailles du filet (...) on laisse des critères (d'éligibilité) mais vu qu'il n'y a pas de contrôles, globalement, n'importe qui peut être vacciné", ajoute-t-il à l'AFP, d'autant plus que la consultation pré-vaccinale est "très courte".
Passe sanitaire
La campagne sera officiellement ouverte à tous les plus de 50 ans le 15 mai, et à tous les adultes le 15 juin. Mais la perspective que la vaccination intègre un futur passe sanitaire aiguise les appétits de ceux qui veulent retrouver une vie normale au plus vite.
"Entre cette semaine et la semaine prochaine, j'ai 9.000 places qui ont été prises en trois-quatre jours, les 18-54 ans représentent 80% de ces places-là. L'ouverture de la cible a fait un appel d'air monstrueux", ajoute le Dr Franzoni.
Dans les faits, dans certains centres de vaccination, les soignants avaient déjà pris l'habitude d'injecter en fin de journée des doses en surplus dans les bras d'adultes en pleine santé, plutôt que de les perdre.
La semaine dernière, des voix s'étaient aussi élevées pour demander au gouvernement d'élargir les publics à vacciner, alors que des rendez-vous ne trouvaient pas preneur comme au Stade de France, au nord de Paris.
Enfin, le gouvernement voit s'approcher la date du 15 mai, pour laquelle il a promis 20 millions de premières injections, un cap désormais ambitieux, 16,4 millions de premières doses - et 6,9 millions de secondes doses - ayant été injectées à ce jour.
"Ça ne se fera qu'avec un très haut niveau de mobilisation sur les week-ends et les jours fériés", "mais nous allons réussir à toucher cet objectif", assure-t-on au ministère de la Santé.
Ouvrir les fenêtres
La France attend plus de flacons des quatre vaccins autorisés - 4,5 millions de doses par semaine en mai et 6,9 millions par semaine en juin - une période pendant laquelle le gouvernement espère supprimer les restrictions sanitaires les plus lourdes, jusqu'à la fin totale du couvre-feu le 30 juin. D'ici là, les terrasses, musées et cinéma vont pouvoir rouvrir le 19 mai, avant les restaurants le 9 juin.
La situation reste toujours très tendue dans les hôpitaux, avec plus de 5.500 malades du Covid-19 dans les services de réanimation mardi. Un niveau s'éloignant toutefois de la barre des 6.000 dépassée le 26 avril.
Mais la baisse continue des nouveaux cas de Covid-19 et la hausse du nombre de vaccinés laissent espérer moins d'entrées à l'hôpital.
La semaine dernière, 28.000 personnes ont été testées positives en moyenne chaque jour de lundi à vendredi, contre 36.000 la semaine précédente.
Dans l'immédiat, le Haut conseil de la santé publique recommande d'"ouvrir les fenêtres au moins 5 minutes toutes les heures" dans les lieux qui reçoivent du public, notamment les écoles, et de mesurer le renouvellement de l'air avec des capteurs de CO2 pour mieux combattre le Covid-19.
"On a fait le choix du bon sens", a répondu le ministre sur Europe 1, interrogé sur une volonté du gouvernement d'ouvrir la vaccination "à tous", sans l'annoncer officiellement.
"J'aurais pu demander à quatre millions de Français", les 18-50 ans obèses ou atteints de maladies chroniques, "d'aller chez leur médecin, embouteiller les cabinets médicaux en pleine vague épidémique, pour leur demander une attestation selon laquelle ils auraient une maladie", a-t-il développé, mais "je fais confiance aux Français".
"Il y aura peut être des stratégies de contournement mais ce sera à la marge", a assuré Olivier Véran, en ajoutant qu'il appartenait "aux équipes médicales dans les centres (...) de faire le point avec les gens qui viennent se faire vacciner".
Depuis samedi, la vaccination est ouverte à tous les adultes atteints de maladies chroniques les exposant à une forme grave de Covid-19. Le ministère de la Santé a précisé qu'aucune prescription médicale ne serait exigée.
Au centre de vaccination de Valenciennes (Nord), le coordinateur Jacques Franzoni, médecin généraliste, assure que si un candidat "se moque de (lui), il sera recalé". "Mais il y en a forcément qui passent entre les mailles du filet (...) on laisse des critères (d'éligibilité) mais vu qu'il n'y a pas de contrôles, globalement, n'importe qui peut être vacciné", ajoute-t-il à l'AFP, d'autant plus que la consultation pré-vaccinale est "très courte".
Passe sanitaire
La campagne sera officiellement ouverte à tous les plus de 50 ans le 15 mai, et à tous les adultes le 15 juin. Mais la perspective que la vaccination intègre un futur passe sanitaire aiguise les appétits de ceux qui veulent retrouver une vie normale au plus vite.
"Entre cette semaine et la semaine prochaine, j'ai 9.000 places qui ont été prises en trois-quatre jours, les 18-54 ans représentent 80% de ces places-là. L'ouverture de la cible a fait un appel d'air monstrueux", ajoute le Dr Franzoni.
Dans les faits, dans certains centres de vaccination, les soignants avaient déjà pris l'habitude d'injecter en fin de journée des doses en surplus dans les bras d'adultes en pleine santé, plutôt que de les perdre.
La semaine dernière, des voix s'étaient aussi élevées pour demander au gouvernement d'élargir les publics à vacciner, alors que des rendez-vous ne trouvaient pas preneur comme au Stade de France, au nord de Paris.
Enfin, le gouvernement voit s'approcher la date du 15 mai, pour laquelle il a promis 20 millions de premières injections, un cap désormais ambitieux, 16,4 millions de premières doses - et 6,9 millions de secondes doses - ayant été injectées à ce jour.
"Ça ne se fera qu'avec un très haut niveau de mobilisation sur les week-ends et les jours fériés", "mais nous allons réussir à toucher cet objectif", assure-t-on au ministère de la Santé.
Ouvrir les fenêtres
La France attend plus de flacons des quatre vaccins autorisés - 4,5 millions de doses par semaine en mai et 6,9 millions par semaine en juin - une période pendant laquelle le gouvernement espère supprimer les restrictions sanitaires les plus lourdes, jusqu'à la fin totale du couvre-feu le 30 juin. D'ici là, les terrasses, musées et cinéma vont pouvoir rouvrir le 19 mai, avant les restaurants le 9 juin.
La situation reste toujours très tendue dans les hôpitaux, avec plus de 5.500 malades du Covid-19 dans les services de réanimation mardi. Un niveau s'éloignant toutefois de la barre des 6.000 dépassée le 26 avril.
Mais la baisse continue des nouveaux cas de Covid-19 et la hausse du nombre de vaccinés laissent espérer moins d'entrées à l'hôpital.
La semaine dernière, 28.000 personnes ont été testées positives en moyenne chaque jour de lundi à vendredi, contre 36.000 la semaine précédente.
Dans l'immédiat, le Haut conseil de la santé publique recommande d'"ouvrir les fenêtres au moins 5 minutes toutes les heures" dans les lieux qui reçoivent du public, notamment les écoles, et de mesurer le renouvellement de l'air avec des capteurs de CO2 pour mieux combattre le Covid-19.