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Corse: Gilles Simeoni refuse de débattre en présence de Charles Pieri à la tribune


Corte, France | AFP | dimanche 05/08/2018 - Le président du conseil exécutif de Corse, l'autonomiste Gilles Simeoni, qui devait débattre dimanche aux journées nationalistes de Corte, a finalement renoncé, l'animateur du débat étant Charles Pieri, considéré comme l'ex-chef du FLNC.

"Les organisateurs ont modifié les formes du débat" qui devait avoir lieu entre le public, Jean-Guy Talamoni, le président de l'Assemblée de Corse, les trois députés nationalistes et plusieurs membres du conseil exécutif", a expliqué à l'AFP Gilles Simeoni.
Les responsables du parti indépendantiste de Jean-Guy Talamoni, Corsica Libera, "ont décidé de mettre à la tribune des dirigeants du parti, en conséquence j'ai considéré que ma place n'était pas à la tribune", a ajouté le président du conseil exécutif.
Gilles Simeoni a précisé être venu aux journées, estimant sa présence "naturelle" à un événement de son "partenaire politique", Jean-Guy Talamoni. Mais "je n'ai pas assisté au débat", a-t-il ajouté au téléphone.
A la tribune un seul député nationaliste, Michel Castellani, est finalement venu. Jean-Félix Aquaviva était présent aux journées mais n'a pas débattu et Paul-André Colombani était "excusé pour raison personnelle", selon Corsica Libera.
Charles Pieri, considéré par les autorités comme l'ancien chef du Front de libération nationale corse (FLNC), ce qu'il nie, a réintégré en début d'année l'exécutif de Corsica Libera et s'exprime régulièrement au nom du parti indépendantiste.
Il a été placé en garde à vue à deux reprises, en février et en avril, suspecté d'être l'auteur d'un message publié sur un compte Facebook qui lui était attribué, qui comparaît notamment Mme Erignac aux "femmes françaises ayant eu des relations sexuelles avec des soldats allemands pendant la Seconde Guerre mondiale".
Ce message avait été posté dans la nuit du 6 au 7 février, après la cérémonie d'hommage au préfet Claude Erignac, assassiné vingt ans plus tôt, organisée en présence d'Emmanuel Macron, et quelques heures avant que le chef de l'Etat ne douche nombre des attentes des nationalistes dans un discours à Bastia.
Interrogé par l'AFP, Jean-Guy Talamoni a dit "ne rien savoir de l'organisation du débat", n'étant plus membre de l'exécutif de Corsica Libera. Il avait, plus tôt, écarté tout "désaccord avec Gilles Simeoni", dans une déclaration à l'AFP.
Eric Simoni, membre de l'exécutif du parti indépendantiste, a assuré qu'il n'y avait "pas de problème particulier", expliquant à l'AFP l'absence de Gilles Simeoni à la tribune par le fait qu'il s'agissait davantage "d'un débat sur des aspects techniques".

le Lundi 6 Août 2018 à 05:58 | Lu 497 fois