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Coronavirus: la Nouvelle-Zélande annonce un coup de pouce budgétaire


Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | jeudi 13/05/2020 - La Nouvelle-Zélande a annoncé jeudi un plan d'aide de 50 milliards de dollars néo-zélandais (27,6 milliards d'euros) destiné à limiter les conséquences économiques de la pandémie de coronavirus.

Appelé "fonds de réponse et de relance Covid-19", il vise à stimuler la reprise économique en soutenant les entreprises en difficulté et en finançant des dépenses d'infrastructures.

La Nouvelle-Zélande, qui compte cinq millions d'habitants, a réussi à contenir le virus en fermant ses frontières et en imposant sept semaines de confinement. Cette mesure a pris fin jeudi.

Cependant, la Première Ministre Jacinda Ardern a reconnu que d'autres moments difficiles restaient à venir. 

"Les prévisions mondiales sont désastreuses. Le chômage va augmenter, et la croissance va ralentir de manière spectaculaire", a-t-elle mis en garde.

"Nous savons, en tant que pays faisant du commerce, que cela aura un impact, qui sera important et douloureux", a ajouté la cheffe du gouvernement.

Environ 30 milliards de dollars néo-zélandais de ce fonds ont déjà été alloués et 20 milliards seront réservés pour des projets courant sur les quatre prochaines années. 

Même avec ce coup de pouce, le Trésor prévoit un taux de chômage d'au moins 8,3 % l'an prochain et une contraction de l'économie de 4,6%.

La récession, qui sera selon Mme Ardern "soudaine et profonde", devrait s'atténuer d'ici 2022, date à laquelle la croissance devrait rebondir à 8,6%.

Ce plan de dépenses très important signifie que la dette publique atteindra 53,6% du PIB en 2023, soit plus du double que le plafond de 25 % qu'avait fixé le gouvernement de Mme Ardern avant la pandémie.

La Première ministre, qui a convoqué des élections législatives en septembre, a expliqué qu'elle entendait utiliser cet argent pour stimuler l'économie et tenter de répondre à des problèmes de fond.

"Nous sommes confrontés depuis longtemps à une crise du logement, notre environnement souffre, les inégalités et la pauvreté des enfants sont autant de problèmes auxquels nous devons nous attaquer", a lancé la dirigeante de centre gauche, reprenant des points de sa campagne électorale de 2017.

"Dans trois ans, je veux regarder en arrière et dire que le Covid n'était pas le moment où les choses se sont aggravées mais la chance que nous avions de les améliorer", a-t-elle poursuivi.

Le leader de l'opposition Simon Bridges a critiqué cette enveloppe budgétaire, estimant qu'elle manquait de planification économique cohérente et qu'elle allait augmenter la dette du pays. 

le Jeudi 14 Mai 2020 à 07:15 | Lu 809 fois