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Coopération avec la Chine : des intentions qui n’écarteront pas les appels d’offres


Gaston Flosse accueillait personnellement Xiaolin Li sur le perron de la présidence ce jeudi soir.
Gaston Flosse accueillait personnellement Xiaolin Li sur le perron de la présidence ce jeudi soir.
PAPEETE, vendredi 11 octobre 2013. La signature, jeudi soir, à la Présidence de Polynésie française de plusieurs protocoles d’accord de coopération avec la Chine et certaines de ses entreprises ne doit pas faire perdre de vue les obligations légales à respecter. Même si le président Gaston Flosse s’est emballé d’une éventuelle reconstruction à venir de l’aéroport de Tahiti Faa’a ou de la construction de la voie rapide Taravao/Papeete par la CCECC (China Civil Engineering Construction Cooperation), il n’en demeure pas moins qu’il ne s’agit, pour l’instant, que d’intentions.

Dans tous les cas, pour ces grands chantiers publics le Pays devra lancer des appels d’offres. Les entreprises chinoises venues faire de la prospection sur le territoire polynésien ne viendront donc pas forcément travailler prochainement sur le territoire sur les grands chantiers que le nouveau gouvernement veut lancer à plus ou moins long terme. Le président Gaston Flosse lui-même l’a rappelé d’ailleurs, jeudi soir. «Prenons le cas du projet du Mahana Beach. Nous allons lancer d’ici un mois un appel international à candidatures. Parmi tous les candidats –cabinets d’architectes, investisseurs- un comité de sélection retiendra trois groupes ou cabinets qui seront ensuite chargés de présenter un projet concret de réalisation. Pour le Mahana Beach il faudra décider des endroits où on doit disposer le parc aquatique, les hôtels, le Centre des congrès etc. Il faudra alors trouver les investisseurs pour construire tout cela». En ce qui concerne la Chine, et plus particulièrement la société de travaux publics de construction la CCECC au sein de ce projet tourstique, il est surtout question de conseil au «gouvernement dans la recherche de financement» ou de «mobiliser des financements pour la réalisation de ces projets» selon les termes du communiqué de presse officiel publié par la présidence de Polynésie ce jeudi soir.

Après avoir longuement exposé la capacité de compagnie publique chinoise CCECC à construire un nouvel aéroport à Tahiti Faa’a ou la voie rapide Taravao/Papeete, Gaston Flosse en personne a mis, jeudi soir, un bémol à son enthousiasme, rappelant que ces protocoles signés «sont de portée générale» et que «nous-mêmes nous ne sommes pas encore prêts pour réaliser ces ouvrages là. L’intérêt est de savoir qu’une société est prête à le faire et à trouver les financements» a-t-il détaillé. Ni le président polynésien, ni Xiaolin Li, la présidente de l’APCAE (association du peuple chinois pour l’amitié avec l’étranger) ne se sont risqués à avancer des chiffres sur les montants prévus des investissements chinois en Polynésie française. «Nous n’avons pas parlé du montant des investissements ou de milliards, mais ce sera pour bientôt» a promis le président Flosse. Après ces protocoles signés sous l’égide de l’APCAE à Papeete, il faudra des accords plus concrets signés cette fois avec le gouvernement chinois pour matérialiser véritablement cette coopération entre la Polynésie et la Chine.

Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 11 Octobre 2013 à 15:03 | Lu 1763 fois