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Colis postaux : que faire à la découverte d’un passager clandestin ?


Colis postaux : que faire à la découverte d’un passager clandestin ?
PAPEETE, 18 mars 2016 - Une particulière a eu la mauvaise surprise à Tahiti de trouver un petit scorpion vivant dans un colis de produits cosmétiques en provenance d’Allemagne. L’occasion de rappeler les bons réflexes, en pareil cas.

L’information a été diffusée jeudi sur les réseaux sociaux et relayée par le site de Polynésie 1ère : un scorpion retrouvé vivant au fond d’un colis postal réceptionné à Tahiti suite à une commande de produits cosmétique en provenance d’Allemagne. On peut imaginer la mauvaise surprise de la destinataire de cette marchandise à la découverte du passager clandestin, surtout lorsqu’on sait à quel point une piqûre de scorpion peut être redoutable. Elle aurait appelé les pompiers pour solliciter une intervention en urgence afin d’être débarrassée de l’insecte gênant, avant de partager sa mésaventure sur Facebook.

Le scorpion s'avère finalement être un spécimen d'origine locale. Mais en pareil cas, rappelle Christophe Giraud, vétérinaire au service du développement rural, le bon réflexe aurait été "de prévenir le service de l’environnement et le service phytosanitaire pour remettre l’insecte". Une fois pris en charge, le scorpion aurait été répertorié et congelé. Mais cela permet d'éveiller la vigilance de l'administration et peut éventuellement conduire à la mise en place de contrôles renforcés sur les marchandises à l'entrée.

L’importation ou le transit de marchandises en Polynésie française est réglementé par l’arrêté 979 du 24 juillet 2015 fixant les produits d’origine animale susceptibles de ne pas répondre aux conditions de sécurité sanitaire des aliments, ainsi que les conditions zoo-sanitaires exigées à l’entrée en Polynésie par la filière commerciale, par les voyageurs, par colis postal ou par envoi express.

Mais lorsque la marchandise importée n’est pas déclarée d’origine animale ou susceptible d’être visée par la réglementation, frauduleusement ou pas, elle passe par la filière normale et n’est susceptible que d’un contrôle statistique des douanes. "Tous les conteneurs de marchandise sont traités à l’entrée sur le territoire. Quant aux colis postaux, il y a une notion de libre circulation des affaires privées et puis on ne peut pas mettre un agent derrière chaque personne", constate Christophe Giraud. "On a de grosses failles dans notre système : les fourmis de feu ont été introduites comme ça".

Rédigé par JPV le Vendredi 18 Mars 2016 à 10:39 | Lu 1985 fois