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Cohabitation prolongée sous haute tension à Erima


PAPEETE, 21 décembre 2017 - Un arrêt rendu jeudi par la cour d’appel dans le cadre d’une procédure civile statue sur une poursuite de la cohabitation de Gaston Flosse et de Tonita Mao, sur fond d’incertitudes sur l’identité du propriétaire réel du domaine de Erima.

La propriété de Erima, c’est-à-dire une parcelle de 8 712 m2 et toutes les constructions édifiées, a été vendue pour la somme de 100 millions Fcfp, le 23 février 2005 par les SCI Flik, Flak et Nahiti gérées par Réginald Flosse à la SCI Nahiti II détenue par Tonita Flosse. L’acte de vente prévoyait que la somme soit acquittée en 420 mensualités avec un intérêt annuel de 2,5 %. Une clause résolutoire était prévue, en cas de non-paiement.

Tonita Mao, ex-épouse Flosse, demeure dans la propriété de Erima depuis la fin des années 90. En novembre 2012, après l’incendie de sa villa de Vetea, sur les hauteurs de Pirae, Gaston Flosse et sa compagne, Pascale Haiti, déménagent sur Arue au domicile de Tonita, où cette dernière réside déjà en compagnie de son concubin, Teiva Raffin. Commence alors une phase de cohabitation qui visiblement s’est très mal passée.

Le 26 juillet 2016, la qualité de propriétaire d'Erima est contestée à Tonita Flosse par les SCI de Réginald Flosse, en vertu de la clause résolutoire de l’acte de vente du 23 février 2005. Les SCI Flik, Flak et Nahiti réclament une dette de 92,9 millions Fcfp à la SCI de Tonita Flosse. Il s’agit de 136 mensualités impayées. Une procédure est engagée pour actionner la clause résolutoire et Réginald Flosse obtient gain de cause. Cette décision est contestée par Tonita Mao. L’affaire est toujours en instance.

Le divorce entre Gaston Flosse et Tonita Mao est prononcé le 7 octobre 2016, sans conciliation. Surtout, une ordonnance du juge aux affaires familiales donne jouissance du domicile de Erima à Tonita Mao et enjoint Gaston Flosse de libérer les lieux sous un mois. Des procédures sont engagées tous azimuts. Cette décision est modulée par un arrêt du 24 novembre 2016 qui établit que les procédures en cours ne constituent pas "un obstacle au maintien dans les lieux des deux époux, dans le cadre des mesures provisoires de l’instance en divorce".

Une situation que vient d'entériner un arrêt rendu jeudi par la cour d’appel dans le cadre d’une procédure civile opposant Gaston Flosse et son ex-épouse. Mais la justice n'a pas encore dit son dernier mot.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 21 Décembre 2017 à 13:52 | Lu 9096 fois