Paris, France | AFP | lundi 22/05/2023 - Les politiques actuellement en place pour limiter le réchauffement climatique vont exposer plus d'un cinquième de l'humanité à des chaleurs extrêmes et potentiellement mortelles d'ici la fin du siècle, mettent en garde des chercheurs dans une étude lundi.
La température à la surface de la Terre est sur le chemin d'une augmentation de 2,7°C d'ici 2100 par rapport à l'ère pré-industrielle, ce qui devrait pousser plus de 2 milliards de personnes - soit 22% de la population mondiale à cette échéance - hors de la zone de confort climatique qui a permis à l'humanité de se développer pendant des millénaires, selon cette étude parue dans Nature Sustainability.
L'Inde (600 millions), le Nigeria (300 millions) ou l'Indonésie (100 millions) sont les pays comptant le plus grand nombre de personnes qui pourraient être confrontées à une chaleur mortelle dans ce scénario.
"Cela représente un remodelage profond de l'habitabilité de la surface de la planète et cela pourrait conduire potentiellement à une réorganisation à grande échelle des endroits où les gens vivent", souligne Tim Lenton, de l'université britannique d'Exeter, auteur principal de l'étude.
Mais en limitant le réchauffement à 1,5°C, l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris de 2015, le nombre de personnes exposées à ces risques serait réduit à moins d'un demi-milliard de personnes.
Le monde connaît déjà un réchauffement proche de 1,2°C sous l'effet de l'activité humaine, notamment l'utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz), avec un cortège de catastrophes: canicules, sécheresses, feux de forêt...
"Les coûts du changement climatique sont souvent exprimés en termes financiers mais notre étude souligne le coût humain phénoménal de l'échec à s'attaquer à l'urgence climatique", indique Tim Lenton.
"Pour chaque réchauffement de 0,1°C au-dessus des niveaux actuels, ce sont 140 millions de personnes supplémentaires qui seront exposées à une chaleur dangereuse", souligne-t-il.
Le seuil de "chaleur dangereuse" a été fixée dans l'étude à 29°C de température annuelle moyenne. Historiquement, les communautés humaines ont été les plus denses autour de températures moyennes de 13°C (dans les zones tempérées) et dans une moindre mesure de 27°C (dans des climats plus tropicaux).
Les risques sont accentués dans les régions le long de l'équateur terrestre: le climat peut y être mortel à des températures plus basses qu'ailleurs en raison de l'humidité, qui empêche de corps humain de se rafraîchir par la transpiration.
La température à la surface de la Terre est sur le chemin d'une augmentation de 2,7°C d'ici 2100 par rapport à l'ère pré-industrielle, ce qui devrait pousser plus de 2 milliards de personnes - soit 22% de la population mondiale à cette échéance - hors de la zone de confort climatique qui a permis à l'humanité de se développer pendant des millénaires, selon cette étude parue dans Nature Sustainability.
L'Inde (600 millions), le Nigeria (300 millions) ou l'Indonésie (100 millions) sont les pays comptant le plus grand nombre de personnes qui pourraient être confrontées à une chaleur mortelle dans ce scénario.
"Cela représente un remodelage profond de l'habitabilité de la surface de la planète et cela pourrait conduire potentiellement à une réorganisation à grande échelle des endroits où les gens vivent", souligne Tim Lenton, de l'université britannique d'Exeter, auteur principal de l'étude.
Mais en limitant le réchauffement à 1,5°C, l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris de 2015, le nombre de personnes exposées à ces risques serait réduit à moins d'un demi-milliard de personnes.
Le monde connaît déjà un réchauffement proche de 1,2°C sous l'effet de l'activité humaine, notamment l'utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz), avec un cortège de catastrophes: canicules, sécheresses, feux de forêt...
"Les coûts du changement climatique sont souvent exprimés en termes financiers mais notre étude souligne le coût humain phénoménal de l'échec à s'attaquer à l'urgence climatique", indique Tim Lenton.
"Pour chaque réchauffement de 0,1°C au-dessus des niveaux actuels, ce sont 140 millions de personnes supplémentaires qui seront exposées à une chaleur dangereuse", souligne-t-il.
Le seuil de "chaleur dangereuse" a été fixée dans l'étude à 29°C de température annuelle moyenne. Historiquement, les communautés humaines ont été les plus denses autour de températures moyennes de 13°C (dans les zones tempérées) et dans une moindre mesure de 27°C (dans des climats plus tropicaux).
Les risques sont accentués dans les régions le long de l'équateur terrestre: le climat peut y être mortel à des températures plus basses qu'ailleurs en raison de l'humidité, qui empêche de corps humain de se rafraîchir par la transpiration.