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Christchurch: un extrémiste de droite perquisitionné en Autriche


L'activiste a reconnu avoir reçu il y a quelques mois un don de 1.500 euros de la part de Brenton Tarrant.
L'activiste a reconnu avoir reçu il y a quelques mois un don de 1.500 euros de la part de Brenton Tarrant.
Vienne, Autriche | AFP | mardi 26/03/2019 - Le dirigeant d'un groupuscule d'extrême droite autrichien a été perquisitionné en lien avec l'enquête sur les attentats anti-musulmans de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, a-t-on appris mardi auprès du parquet autrichien.

Cofondateur du Mouvement identitaire autrichien (IBÖ), Martin Sellner, 30 ans, a vu son domicile viennois perquisitionné lundi soir dans le cadre d'une enquête pour "soupçon de participation à une organisation terroriste", a précisé le parquet de Graz (sud).
L'activiste a reconnu avoir reçu il y a quelques mois un don de 1.500 euros de la part de Brenton Tarrant, l'Australien qui a massacré 50 fidèles dans deux mosquées de Christchurch le 15 mars.
Dans une vidéo publiée dans la nuit de lundi à mardi, Martin Sellner a toutefois assuré n'avoir eu "aucun contact" avec Tarrant, affirmant s'être borné à lui adresser un court courriel de remerciement.
Le chancelier Sebastian Kurz a appelé mardi à ce que "tout lien entre le responsable des attentats de Christchurch et les Identitaires en Autriche soit mis en lumière dans sa totalité et sans indulgence".
Le ministère de l'Intérieur avait indiqué jeudi que Tarrant avait séjourné en Autriche dans le cadre d'une tournée en Europe centrale et dans les Balkans. Selon des informations de presse, il serait arrivé à Vienne le 26 novembre et se serait également rendu en Carinthie (sud), à Salzbourg et à Innsbruck (ouest).
L'ordinateur et le téléphone de Martin Sellner ont été saisis lors de la perquisition et font l'objet d'un examen approfondi.
L'activiste, qui est frappé d'une interdiction d'entrée sur le territoire britannique, avait été poursuivi l'an passé avec seize autre membres de l'IBÖ pour "constitution d'une organisation criminelle" et "diffusion d'une idéologie raciste", mais avait bénéficié d'une relaxe en juillet.

le Mardi 26 Mars 2019 à 05:58 | Lu 723 fois