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Chikungunya : 17 cas en Nouvelle-Calédonie, la Polynésie prend des mesures préventives


Chikungunya : 17 cas en Nouvelle-Calédonie, la Polynésie prend des mesures préventives
Mercredi matin, les services du pays et de l’Etat se sont rencontrés pour faire le point sur les mesures à prendre afin d’éviter une propagation du virus du chikungunya en Polynésie. Pour l’heure, l’épidémie n’a pas encore été déclarée en Nouvelle-Calédonie, mais l’apparition d’un cas hors de Nouméa semble indiquer que le virus se propage. Bien qu'aucun cas n'ait été signalé en Polynésie française, le Pays se met en état de veille sanitaire et prévoit des mesures sur les vols entre Nouméa et Tahiti.Dès jeudi, des flyers d’information édités par la Direction de la Santé seront distribués aux passagers en provenance de Noumea (arrivée du vol Air Calin prévue jeudi à 16H30), les délais ayant été trop brefs pour les acheminer jusqu’en Nouvelle-Calédonie. Ces brochures indiqueront aux voyageurs les symptômes qui doivent les alerter : apparition soudaine d’une fièvre élevée supérieure à 38.5°C, associée à des maux de tête, importantes douleurs musculaires et articulaires touchant les extrémités des membres. Des affiches seront également disposées dans les points stratégiques de l’aéroport de Faa'a. Enfin, une pulvérisation de produit insecticide sera faite à bord des avions d’Air Calédonie au départ de Noumea. Une note envoyée aux professionnels de sante rappelle la conduite à tenir si des malades se présentent à eux avec les symptômes du chikungunya (plus ou moins similaires à ceux de la dengue).

17cas de chikungunya ont été signalés depuis le mois de mars dans les environs de Noumea. L'apparition de nouveaux cas inquiète les autorités de Nouvelle-Calédonie, qui ont renforcé la lutte contre les moustiques.





Qu’appelle-t-on le Chikungunya ?

Chikungunya : 17 cas en Nouvelle-Calédonie, la Polynésie prend des mesures préventives
Le chikungunya est une maladie due à un virus (arbovirus) transmis par les moustiques. Le nom de cette zoonose (maladie animale transmissible à l’homme) signifie en Makondé « marcher courbé », décrivant l’attitude des personnes atteintes par le virus. Les primates constituent le principal réservoir habituel du virus. La maladie a été décrite principalement en Afrique, en Asie du sud-est, en Inde, en Indonésie et au Pakistan. Elle se manifeste surtout pendant la saison des pluies quand la concentration de moustiques est la plus forte. La maladie se transmet à l’homme par l’intermédiaire de moustiques du genre Aedes notamment. A la Réunion, le moustique suspecté d’être le vecteur est Aedes albopictus alors qu’à Mayotte, c’est Aedes aegypti et Aedes albopictus qui semblent être en cause. Ces moustiques sont diurnes avec un pic d’activité en début et en fin de journée. Le moustique prélève le virus en piquant une personne atteinte de la maladie pendant la phase de virémie et se contamine à son tour. Lors d’une autre piqûre, il peut transmettre le virus à une personne saine. La transmission s’effectue uniquement par le biais d’un moustique vecteur. Les personnes atteintes duchikungunya ne sont donc contagieuses ni par contact, ni par le biais des postillons. (source : http://www.sante.gouv.fr)

Ministère de la santé et de la solidarité Direction de la Santé : Note d’information

Risque d’introduction du Chikungunya en Polynésie française

Le Chikungunya est une maladie transmise par des moustiques, répandue principalement en Afrique, en Asie et dans l’Océan Indien.
Les symptômes du chikungunya sont proches de ceux de la dengue, avec une forte fièvre, mais aussi des douleurs articulaires particulièrement intenses. Ces douleurs peuvent parfois persister pendant plusieurs mois. Des formes graves ou compliquées peuvent exceptionnellement survenir.
La Nouvelle-Calédonie a détecté depuis quelques semaines des cas de Chikungunya, principalement à Nouméa, suite au retour de deux voyageurs infectés en provenance d’Indonésie. A ce jour, 17 cas ont été confirmés au total.
Les actions menées à ce jour par la Nouvelle Calédonie semblent pour l’instant limiter la diffusion du virus, mais son expansion reste à craindre.
En raison de l’intensité des échanges entre la Calédonie et la Polynésie, le risque d’introduction du virus en Polynésie est possible. les conditions sont réunies pour qu’une épidémie émerge : présence de moustiques vecteurs (Aedes aegypti et polynesiensis), absence d’immunité au sein de la population.
Une transmission aussi intense que celle que l’Ile de la Réunion a connu lors de l’épidémie de 2005-2006 entraînerait près de 90.000 cas en Polynésie.
Pour prévenir l’introduction et la transmission du virus en Polynésie, le Ministère et la Direction de la santé, en collaboration avec les services du Pays, de l’Etat et des professionnels de santé, a décidé de mettre en place une série de mesures pour la détection précoce des cas éventuels.
Ces mesures sont les suivantes :
- Information des voyageurs en provenance de Nouvelle Calédonie, par distribution d’un document au départ de Nouméa et par affichage à l’Aéroport de Tahiti Faa’a. Cette information vise à inciter les personnes malades à consulter rapidement un médecin et à se protéger des moustiques dès l’apparition de symptômes évoquant la maladie (voir documents joints).
- Pulvérisation d’insecticides dans les avions des vols Nouméa-Papeete, par la compagnie Air-Calin.
- Information par la Direction de la santé et le Conseil de l’Ordre des Médecins de tous les médecins du territoire sur la conduite à tenir devant des cas suspects.
- Mise en place du test diagnostic à l’Institut Louis Malardé pour la confirmation des cas suspects.
- Activation au sein de la Direction de la santé d’une cellule d’intervention permanente, associant un personnel de santé du Bureau de veille sanitaire et un agent de lutte anti-vectorielle du Centre d’Hygiène.
Cette cellule sera chargée de mesures visant à empêcher la dissémination locale du virus autour du cas : distribution de répulsif cutané et d’une moustiquaire imprégnée, traitements par aérosols insecticides, opérations de suppression des gîtes larvaires, information du voisinage sur les moyens de lutte contre les moustiques.
Le Service d’Hygiène et de Salubrité Publique, dont les effectifs vont être renforcés, sera également chargé d’aider les responsables des structures aéroportuaires, portuaires et des établissements de soins à prendre les mesures de lutte anti-vectorielle nécessaires.
Chikungunya : 17 cas en Nouvelle-Calédonie, la Polynésie prend des mesures préventives

Rédigé par F K le Mercredi 4 Mai 2011 à 16:08 | Lu 3299 fois