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Charité bien ordonnée, commence par Malardé ? (UPLD)


Dans un communiqué diffusé lundi, le groupe Union pour la démocratie (UPLD) interpelle Patrick Howell, le ministre de la Santé, au sujet des moyens financiers accordés en 2016 à l'institut Louis Malardé : "Faatere hau Howell täne, vous venez d’inaugurer le laboratoire biologique P3 de haute sécurité à l’Institut Malardé. La nécessité d’un tel laboratoire de confinement dans notre Pays ne fait aucun doute en raison de l’intrusion possible de germes hautement pathogènes susceptibles de provoquer des épidémies graves, occasionnée par la mobilité des personnes.

C’est pourquoi l’UPLD et les autres groupes à l’Assemblée ont voté à l’unanimité une subvention de 100 millions en faveur de l’Institut pour son acquisition. Ce faisant, le Pays dispose désormais d’un équipement de pointe de 120 millions TTC, pour l’utilisation duquel 11 biologistes de Malardé viennent d’être formés.

Alors que vous envisagez à court terme de mutualiser les moyens de tous les laboratoires publics de biologie de l’Institut Malardé, des hôpitaux périphériques et du CHPF :
 Qu’en sera t-il de leurs homologues biologistes du CHPF et des hôpitaux publics périphériques de Taravao, Uturoa, Taioha’e, tous appelés à être regroupés au sein d’un Service hospitalier public polynésien unique sous votre tutelle ?
 Envisagez- vous de les former afin d’encourager la formation professionnelle, la polyvalence et la mobilité de cette catégorie d’agents publics peu nombreux dans ces spécialités ?
 Ou préférez- vous que cela reste « une chasse gardée » de l’Institut Malardé dont vous avez été l’ancien directeur ? Un choix intuitu personæ en quelque sorte !

Les investissements publics en faveur de l’Institut Malardé ne s’arrêtent pas là puisque 511 millions F CFP seront requis pour rénover le centre d'entomologie médicale de Paea. Loin de l’UPLD l’idée de mettre en doute la nécessité de rénover l’insectarium, mais cela fait cher pour élever des moustiques, vous ne trouvez pas ?

Des solutions moins onéreuses n’existent-elles pas grâce à la mutualisation des moyens de nos structures sanitaires publiques ?

120 millions + 511 millions auxquels viennent s’ajouter une dotation annuelle du Pays de 350 millions environ au budget de fonctionnement de l’Institut, pour parvenir au final à 1 milliard F CFP de deniers publics qui lui sera octroyé en 2016, hormis les subventions complémentaires pour le financement spécifique de ses activités de recherches médicales. Ce n’est pas rien 1 milliard par les temps qui courent et dans le contexte budgétaire actuel contraint du Pays !

Dans une perspective de rationalisation des dépenses de santé, vous appelez de vos vœux la création d’un pôle privé unique :
 Ne croyez- vous pas qu’il soit grand temps de créer un pôle public unique regroupant l’Etablissement public de soins primaires, le Service hospitalier public polynésien et l’institut Malardé ?
 Ne gagnerait-on pas en cohérence, en efficience et en économie de moyens structurels, financiers et humains en rassemblant nos activités publique de soins, de prévention, de formation initiale et continue, et de recherches médicales ?

Dans l’attente de votre réponse,
Te aroha ia rahi, Faatere hau !
"

Rédigé par Communiqué le Lundi 7 Mars 2016 à 09:27 | Lu 509 fois