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Challenger #17 : Michel Bourez


L’année 2018 marquait pour Michel Bourez sa dixième année sur le tour professionnel. Arrivé sur le World Tour en 2009, notre « Spartan » national a fait preuve d’une persévérance hors norme dans un milieu fortement concurrentiel, tout en gérant l’éloignement avec la Polynésie, sa famille, ses amis...En 2018, il a encore excellé sur le circuit professionnel avec une deuxième place et trois cinquièmes places en dix compétitions.  Avec le retrait de certains anciens, Michel Bourez devient un des plus expérimentés sur le World Tour et il compte bien tenir son rôle. Son énergie, son exemplarité font de lui un modèle pour de nombreux polynésiens.

Quatre questions à Michel Bourez :

Tes débuts ?
 
« J’ai commencé le surf à 8 ans chez moi à Mataiea avec mon grand frère Naea. Ma tante Nathalie nous avait passé une planche en mousse. Je voulais faire comme les grands que j’admirais et m’amuser avec eux dans l’eau. C’était le début d’une longue histoire entre moi et l’océan. C’est grâce à un bon encadrement que j’ai pu me faire une place dans le monde professionnel en réussissant à intégrer le championnat du monde de surf en 2009. »
 
Tes plus beaux succès en compétition ? Une anecdote ?
 
« C’était lors du Pipeline Master en 2016. Pour atteindre l’objectif que je m’étais fixé au début de l’année, il fallait que je batte le champion du monde en titre et local du spot John John Florence en quart de finale. En le battant, j’avais déjà l’impression d’avoir gagné la compétition. La cerise sur le gâteau : je remporte la finale, ce qui me place dans le cercle fermé des quatre personnes à avoir remporté les trois étapes de la Triple Crown. »
 
Tes motivations ?
 
« La famille, avant tout. Tu peux être très bon mais si tu n’as pas envie de te lancer dans la compétition ou que tu le fais à moitié et que tu perds ton sponsor, tu perds tout. Tout dépend de la flamme que tu as en toi et de combien de temps elle va durer surtout, parce qu’il arrivera un moment dans la vie où tu perds un peu l’envie. Finalement, il ne faut jamais lâcher. Je suis juste quelqu’un qui n’a jamais abandonné, c’est aussi simple que ça. »
 
Tes objectifs ? Remerciement ou message ?
 
« J’ai pour objectif cette année d’être une meilleure personne, de passer un tour à la compétition de Teahupo’o LOL, pourquoi pas d’être le prochain champion du monde de surf. Mon message : fixez-vous un objectif impossible à atteindre jusqu’à ce que vous deveniez la personne qui pourra le faire. Merci à ma femme qui est toujours là pour moi, à tous ceux qui m’envoient des messages, franchement cela me fait toujours du bien de savoir qu’il y a des gens qui comptent sur moi. »

Carte d'identité

Né le 30 décembre 1985 à Moerai (Rurutu)
Origines : Père d’origine européenne né en Nouvelle Calédonie, mère d’origine paumotu de l’île Anaa.
Situation familiale : Marié, deux enfants
Un héros de votre enfance ? : Mon père parce qu’il m’a toujours inculqué les valeurs telles que la persévérance et l’engagement.
Si tu étais un animal ? un gorille car c’est un animal calme qui a une grande force physique.
Une valeur morale ? Quand on veut on peut.
Ton activité professionnelle ? Surfeur professionnel
Tes sponsors ? Hurley, Red Bull, Firewire surfboards, Air Tahiti Nui , Future fins, Oam, Nike


Trois meilleurs résultats de ton palmarès 2018 :
 
  • 2e au Corona Bali WSL
  • 5e Quiksilver Pro Goldcoast
  • 5e Rip Curl Pro Bells Beach et Portugal

le Mercredi 6 Février 2019 à 16:17 | Lu 19376 fois