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Cérémonie de naturalisation au Haut Commissariat : La France accueille 29 nouveaux citoyens.


La nation vient d'accueillir 29 nouveaux citoyens en son sein. Crédit photo : Service de la communication du Haut-Commissariat
La nation vient d'accueillir 29 nouveaux citoyens en son sein. Crédit photo : Service de la communication du Haut-Commissariat
Ce lundi après-midi, le Haut-commissaire de la république Lionel Beffre a remis les décrets de naturalisation à 29 personnes d’origines diverses. Les maires des communes où résident ces nouveaux citoyens français ont également été invités. La cérémonie solennelle s’est déroulée à la résidence du représentant de l’Etat.

La grande famille française comptera désormais 29 nouveaux membres naturalisés en Polynésie française. Ils sont d’origine chinoise, burkinabé, malgache, suisse, espagnole, russe, bulgare, italienne, israélienne, comorienne, indonésienne, japonaise, brésilienne, singapourienne, belge, guinéenne, canadienne, britannique et fidjienne, chilienne et tongienne. « C’est bien cette diversité, ce métissage, qui constitue l’originalité et la grandeur de notre pays. » a déclaré le Haut-Commissaire durant la cérémonie de remise des livrets d’accueil.

Pour la plupart, cela fait plusieurs années déjà qu’ils attendent le précieux document. Mais pour l’obtenir, ils ont dû remplir certaines conditions selon leur situation. La naturalisation s’acquiert selon deux procédures différentes. Il y a tout d’abord la déclaration à raison du mariage. Cela signifie, entre autres, l’existence d’un mariage valide et non dissous, le conjoint du déclarant (la personne qui demande la citoyenneté française) doit être français à la date du mariage et avoir conservé cette nationalité sans interruption, les conjoints doivent être mariés depuis 4 ans au jour de la souscription de la déclaration. Outre cela, le déclarant doit impérativement être étranger (ou apatride) lors du mariage et au jour de la souscription de la déclaration, et doit justifier d’une connaissance suffisante, selon sa condition, de la langue française.

Il existe également la demande dite « de naturalisation ou de réintégration dans la nationalisation par décret », c’est-à-dire que le déclarant adresse un dossier de demande complète au Haut-Commissariat. Celui-ci, après une enquête dite règlementaire, adresse le dossier en question au Ministre chargé des naturalisations, suivi de recommandations. Elles influeront sur la décision finale. Pour constituer ce dossier, il faut être âgé de plus de 18 ans, mais aussi être en possession d’un titre de séjour, sauf si le demandeur est ressortant d’un état membre de l’Union Européenne. Il faudra, entre autre, qu’il tire ses principaux revenus financiers dans le pays de résidence et y avoir séjourné au moins, depuis 5 années. Et puis, l’usage de la langue française accompagnée d’une connaissance suffisante des droits et devoirs du citoyen, restent des éléments incontournables.

Dans son discours solennelle, le Haut-Commissaire de la République n’a pas manqué de faire un rappel sur la constitution de la population française : « La famille française vous accueille aujourd’hui en son sein comme elle a intégré et accueilli plus d’un quart de nos compatriotes car en effet un français sur quatre a des origines étrangères. » avant de rajouter que « …de tout temps, la France s’est enrichie des apports des femmes et hommes qui l’ont rejointe et ont participé à son histoire. Ils ont apporté avec eux, leur diversité, leur culture, leur savoir-faire et leurs traditions. »

Si le discours s’est porté sur les avantages d’intégrer à part entière la nation française, Lionel Beffre a toutefois rappelé quelques aspects qui régissent le principe de citoyenneté : « Adhérer à notre communauté nationale, c’est aussi un engagement, c’est comprendre et accepter que nous ayons des devoirs : le respect de la loi dans chacun de nos actes, l’intégration dans la communauté nationale et la maîtrise de la langue sans qu’il soit bien entendu question que vous renonciez à qui vous êtes, à vos origines. »

La joie était palpable pour les principaux concernés qui résident dans les communes de Pira’e, Pape’ete et Mahina. Désormais, pour ces citoyens à part entière, la France n’est plus seulement leur lieu de résidence ; elle est aussi devenue leur patrie.

TP

Sources : communiqué du Haut-Commissariat


Dans son discours d'ouverture de la cérémonie, Lionel Beffre avait rappelé l'importance pour la France d'ouvrir ses horizons vers les nouveaux venus, puisqu'un citoyen français sur quatre a des origines étrangères. Crédit photo : Service de la communication du Haut-Commissariat.
Dans son discours d'ouverture de la cérémonie, Lionel Beffre avait rappelé l'importance pour la France d'ouvrir ses horizons vers les nouveaux venus, puisqu'un citoyen français sur quatre a des origines étrangères. Crédit photo : Service de la communication du Haut-Commissariat.

Rencontre entre ces nouveaux citoyens, dont la majorité réside sur le territoire depuis quelques temps déjà. Crédit photo : Service de la communication du Haut-Commissariat
Rencontre entre ces nouveaux citoyens, dont la majorité réside sur le territoire depuis quelques temps déjà. Crédit photo : Service de la communication du Haut-Commissariat

Rédigé par TP le Mardi 17 Décembre 2013 à 09:33 | Lu 1830 fois