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Ce que l'on sait du drame de Prince Hinoi


Tahiti, le 13 novembre 2022 – Un homme de 58 ans est décédé ce week-end sur un terrain jouxtant l'avenue du Prince Hinoi à Papeete après avoir été frappé à la tête avec un bloc de béton, a révélé samedi Polynésie la 1ère. L'auteur des coups, un sans-abri âgé de 45 ans, a été interpellé sur place par la DTPN.

Un terrible drame s'est déroulé samedi après-midi, en centre-ville de Papeete, à quelques mètres de l'avenue très fréquentée du Prince Hinoi. Un sans domicile stable de 58 ans est décédé après avoir été frappé avec un bloc de béton par un sans-abris de 45 ans, sur le terrain sur lequel logeaient les deux hommes, ont révélé nos confrères de Polynésie la 1ère quelques heures après le fait divers.
 

“De la fureur dans ses yeux”


Selon nos informations, la victime était installée depuis une dizaine d'année sur ce terrain, avec l'accord de son propriétaire, situé à proximité immédiate de l'angle entre les avenues du Prince Hinoi et des Remparts. Bien connu des passants de Papeete, l'homme et ses trois chiens avaient accueilli le quadragénaire sur leur terrain depuis environ une semaine. “Dans la rue, on est un peu tous d'une même famille. C'est pour ça qu'ils disaient qu'ils étaient oncle et neveu. Mais c'était pas vraiment ça”, témoigne une sans-abri voisine. Les enquêteurs de la Direction territoriale de la police nationale (DTPN) évoquent davantage des “cousins éloignés”.

De source judiciaire, c'est un conflit sur la présence du nouveau quadragénaire sur le terrain du gardien des lieux qui s'est retrouvé à l'origine d'une violente rixe entre les deux hommes. La victime demandait à son nouveau “locataire” de quitter les lieux. Celui-ci refusait. Samedi vers 13 heures, le ton est monté rapidement entre les deux hommes. “Il était allé sur son vélo en ville, comme d'habitude, et quand il est revenu, ça s'est passé très vite”, raconte une voisine, témoin directe de la scène. “J'ai entendu les chiens aboyer. Je l'ai vu soulever un bloc au-dessus de lui et le jeter. J'ai cru qu'il frappait un chien… Il y avait de la fureur dans ses yeux.

Lorsque les policiers de la DTPN, les mūto'i et les secours sont arrivés sur les lieux, la victime était encore en vie. Mais le malheureux quinquagénaire est décédé sur place. L'enquête évoque pour l'heure plusieurs coups sur le crâne et un décès consécutif à un trauma crânien qu'une autopsie prévue cette semaine devra confirmer.

Aveux en garde à vue

Placé en garde à vue samedi après-midi, l'auteur des coups a été entendu par les enquêteurs de la DTPN. Il a globalement reconnu les faits. Déjà condamné – selon ses propres dires – pour viol, il était sorti de prison au mois de mai dernier. Sa garde à vue doit être prolongée au moins jusqu'à lundi avant une très probable ouverture d'information judiciaire.

Rédigé par Antoine Samoyeau le Lundi 14 Novembre 2022 à 04:31 | Lu 7963 fois