Paris, France | AFP | vendredi 18/02/2022 - Un comité scientifique, créé par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), a lancé vendredi ses travaux en vue de la création d'une filière française de culture de cannabis thérapeutique, alors que les traitements à base de cannabis sont actuellement tous importés.
L'ANSM, qui pilote l'expérimentation du cannabis à usage médical, va définir les spécifications des médicaments à base de cannabis que produira la future filière française.
Un comité scientifique temporaire de 11 membres va se pencher, pendant quatre mois, sur "les spécifications de la chaîne de production, de la plante au médicament", selon un communiqué diffusé jeudi.
Nicolas Authier, psychiatre et pharmacologue au CHU de Clermont-Ferrand, en sera le président, après avoir présidé le comité scientifique temporaire sur l'expérimentation du cannabis à usage médical.
Ce comité est composé notamment de représentants des différents ministères concernés (agriculture, santé, économie, intérieur), de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, du Conseil national de l'ordre des pharmaciens.
Depuis fin mars 2021, l'usage du cannabis médical est autorisé en France dans le cadre d'une expérimentation de deux ans, portant sur 3.000 patients.
Cette expérimentation, mise en place par l'ANSM, ne porte pas sur l'efficacité des traitements - déjà observée à l'étranger - mais sur la faisabilité d'une généralisation de leur usage sur le territoire national. Ses résultats sont attendus pour septembre 2023.
D'ici quatre mois, ce comité devra rendre un avis sur les teneurs en THC (tétrahydrocannabinol, la molécule psychotrope du cannabis) et CBD (cannabidiol, la molécule relaxante sans effet stupéfiant) des plantes, ainsi que sur la variété des plantes utilisées.
Le comité se prononcera aussi sur la traçabilité, les contrôles nécessaires pour la culture des plantes et les critères de qualité pharmaceutiques.
Il auditionnera les acteurs concernés, parmi lesquels de nombreux acteurs économiques déjà sur les rangs.
Les produits à base de cannabis actuellement utilisés sont tous importés de l'étranger (Canada, Australie, Portugal, Israël...).
Ils sont prescrits à des patients souffrant de maladies graves (certaines formes d'épilepsies, de douleurs neuropathiques, d'effets secondaires de chimiothérapie, de soins palliatifs ou de sclérose en plaques), et seulement en cas d'impasse thérapeutique avec les traitements déjà existants.
Sur ce terrain, la France accuse un "retard très regrettable", selon un rapport parlementaire publié en juin 2021, qui soulignait qu'une cinquantaine de pays (Israël, Allemagne, Royaume-Uni, Portugal...) avaient déjà autorisé le cannabis thérapeutique "avec des approches très diverses".
L'ANSM, qui pilote l'expérimentation du cannabis à usage médical, va définir les spécifications des médicaments à base de cannabis que produira la future filière française.
Un comité scientifique temporaire de 11 membres va se pencher, pendant quatre mois, sur "les spécifications de la chaîne de production, de la plante au médicament", selon un communiqué diffusé jeudi.
Nicolas Authier, psychiatre et pharmacologue au CHU de Clermont-Ferrand, en sera le président, après avoir présidé le comité scientifique temporaire sur l'expérimentation du cannabis à usage médical.
Ce comité est composé notamment de représentants des différents ministères concernés (agriculture, santé, économie, intérieur), de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, du Conseil national de l'ordre des pharmaciens.
Depuis fin mars 2021, l'usage du cannabis médical est autorisé en France dans le cadre d'une expérimentation de deux ans, portant sur 3.000 patients.
Cette expérimentation, mise en place par l'ANSM, ne porte pas sur l'efficacité des traitements - déjà observée à l'étranger - mais sur la faisabilité d'une généralisation de leur usage sur le territoire national. Ses résultats sont attendus pour septembre 2023.
D'ici quatre mois, ce comité devra rendre un avis sur les teneurs en THC (tétrahydrocannabinol, la molécule psychotrope du cannabis) et CBD (cannabidiol, la molécule relaxante sans effet stupéfiant) des plantes, ainsi que sur la variété des plantes utilisées.
Le comité se prononcera aussi sur la traçabilité, les contrôles nécessaires pour la culture des plantes et les critères de qualité pharmaceutiques.
Il auditionnera les acteurs concernés, parmi lesquels de nombreux acteurs économiques déjà sur les rangs.
Les produits à base de cannabis actuellement utilisés sont tous importés de l'étranger (Canada, Australie, Portugal, Israël...).
Ils sont prescrits à des patients souffrant de maladies graves (certaines formes d'épilepsies, de douleurs neuropathiques, d'effets secondaires de chimiothérapie, de soins palliatifs ou de sclérose en plaques), et seulement en cas d'impasse thérapeutique avec les traitements déjà existants.
Sur ce terrain, la France accuse un "retard très regrettable", selon un rapport parlementaire publié en juin 2021, qui soulignait qu'une cinquantaine de pays (Israël, Allemagne, Royaume-Uni, Portugal...) avaient déjà autorisé le cannabis thérapeutique "avec des approches très diverses".