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Cancer colorectal: les gastro-entérologues réclament le nouveau test de dépistage


PARIS, 14 janvier 2014 (AFP) - Les gastro-entérologues ont réclamé, mercredi, l'arrivée rapide du nouveau test de dépistage du cancer colorectal, promis depuis deux ans, et qui permettrait de sauver de nombreuses vies grâce à une meilleure sensibilité par rapport à l'actuel test Hemoccult.

La Société nationale française de gastro-entérologie (SNFGE) "a décidé d'alerter l'opinion publique et demandé que l'appel d'offres" pour l'achat de ces nouveaux "tests immunologiques" soit lancé avant la fin du mois de janvier 2014.

Face au retard pris dans la mise en place du nouveau test, la SNFGE "demande la publication d'un calendrier précis du passage au test immunologique", selon un communiqué diffusé mardi.

Le précédent gouvernement avait annoncé en mars 2012 l'arrivée du nouveau test pour 2013 avec comme objectif d'accroître le nombre de personnes qui s'y soumettent et le nombre de cancers détectés.

"Nous ne comprenons pas que l'on repousse ce dossier de mois en mois depuis deux ans", explique le Pr Jean Faivre, président honoraire de la SNFGE.

"Les études montrent que le coût du test serait le même (que le test Hemoccult, ndlr). La participation serait meilleure car le test est plus simple et la performance n'a rien à voir", argumente le Pr Faivre.

La mise en place de test permettrait de doubler le nombre de vies sauvées, avec 5.400 vies gagnés par an contre 2.700 avec Hemoccult, selon ce gastro-entérologue.

Les cancers du colon et du rectum constituent la deuxième cause de mort par cancer en France avec 17.500 décès par an et arrivent au troisième rang des cas de cancer détectés avec 40.500 cas, soit 11,1% des 365.500 cas annuels de cancer (chiffre du rapport "Situation du cancer en France en 2011").

Lorsque le cancer est détecté à un stade précoce, le taux de survie à 5 ans dépasse les 90%.

Le dépistage par test Hemoccult s'adresse à toutes personnes âgées de 50 à 74 ans.

Le taux d'adhésion reste faible (32,1% de la population ciblée selon des chiffres de 2011) et le passage au test immunologique, plus simple, moins contraignant, devrait aussi permettre d'augmenter le nombre des personnes qui s'y soumettent.

Rédigé par () le Mardi 14 Janvier 2014 à 08:57 | Lu 1487 fois