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Cadavre à bord du fantôme « JeReVe » échoué au large de Tonga : la police ne voit pas de circonstances suspectes


le voilier « JeReVe » battant pavillon français, échoué sur les côtes tongiennes et les sachets de cocaïne retrouvés dans la coque (Source photo : Australian Federal Police)
le voilier « JeReVe » battant pavillon français, échoué sur les côtes tongiennes et les sachets de cocaïne retrouvés dans la coque (Source photo : Australian Federal Police)
NUKU’ALOFA, lundi 19 novembre 2012 (Flash d’Océanie) – Le Néo-zélandais Grant O'Fee, chef des forces de police tongiennes, a estimé ce week-end que jusqu’ici, et après inspection du cadavre découvert en fin de semaine dernière à bord du voilier « JeReVe », rien ne permettrait encore de conclure à un décès d’origine criminelle ou violence.
Ces annonces interviennent à la suite d’une première autopsie menée sur ce corps, retrouvé à bord de ce voilier battant pavillon français, et que l’agence américaine de lutte contre les stupéfiants (Drugs Enforcement Agency) et la police fédérale australienne suivaient à la trace depuis son départ d’Équateur en août 2012.
Les médecins légistes n’ont, à l’issue de cette première autopsie, pas découvert de traces de blessures ou de traumatisme pouvant avoir entraîné la mort.
Des examens complémentaires médicolégaux devraient être effectués sur le corps (retrouvé dans un état de décomposition avancé) de ce que les enquêteurs pensent être celui d’un homme âgé d’une trentaine d’année, mais qui n’a toujours pas pu être identifié.

Outre ce cadavre, l’opération conjointe des enquêteurs tongiens, américains et australiens, à bord du navire échoué, avait aussi rapidement permis de découvrir plus de deux cent kilogrammes de cocaïne, dissimilés dans des sachets d’un kilogramme chacun, à l’intérieur de la coque.
Valeur marchande estimée de cette prise, probablement destinée au marché australien : près d’une centaine de millions d’euros.

Le voilier « JeReVe » a été découvert en milieu de semaine dernière, sans aucune personne vivante à bord, après qu’il se soit échoué sur un récif au large des côtes du petit atoll de Luatafito (groupe des îles Vava’u, Nord de l’archipel).

Début novembre 2012, une autre opération internationale de police, menée par les forces australiennes, néo-zélandaises, britanniques et papoues, permettait de mettre la main sur une cargaison d’une cinquantaine de kilogrammes de métamphétamine (cristaux plus généralement connus sous le nom d’ « ice »), pour une valeur marchande estimée à une dizaine de millions de dollars US.

Cette substance a été interceptée par la police britannique dans un conteneur censé recéler des « postes de soudure ».
Les agents britanniques ont rapidement découvert le stock de cristaux, dissimulés à l’intérieur des machine, expédiées des Pays-Bas avec pour destination déclarée la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Trois hommes, interpellés au cours du même coup de filet, ont comparu une première fois lundi 12 novembre 2012.
Selon les enquêteurs, qui tentent toujours d’établir quelle était la vraie destination finale de cette cargaison, deux thèses sont les plus plausibles : soit les cristaux étaient destinés à la Papouasie-Nouvelle-Guinée (en mode plaque tournante, avec éventuellement une transformation sr place dans des ateliers clandestins), soit en destination finale la Nouvelle-Zélande.

Coups de filets antidrogues à travers l’Océanie

Ces derniers mois, les forces de police océaniennes, Australie et Nouvelle-Zélande en tête, ont intensifié leurs opération de lutte contre le trafic régional de stupéfiants, avec notamment, en mai 201, une série de coups de filets à travers la région.
Résultats de ces saisies : une impressionnante liste de stupéfiants dont le trafic est considéré comme étant en pleine croissance dans la région océanienne.
À la même époque, en Australie, la police fédérale réalisait une prise de pas moins de 239 kilogrammes de métamphétamine (cristaux plus généralement connus sous le nom d’ « ice ») dans les villes de Sydney (côte Est) et de Perth (Sud-ouest).
Cette prise, considérée comme un record en Australie, avec une valeur marchande estimée à une cinquantaine de millions de dollars australiens, a été assortie de l’arrestation de quatre individus à leur domicile qui semblait servir de plaque tournante à la filière australienne.
Cette opération a été présentée comme le point culminant d’une enquête de longue haleine menée au cours des six derniers mois en vue de démanteler des réseaux de distribution de ces substances.
Quelques jours auparavant, le 6 mai 2011, à l’aéroport de Sydney, la police fédérale et la police aux frontières australiennes ont par ailleurs intercepté un individu de 56 ans alors qu’il venait de passer la douane de retour d’un voyage au Vietnam en possession d’un colis censé contenir un « album-photo », à l’intérieur duquel ont été trouvés 1,5 kilogramme d’héroïne.
L’homme, un ressortissant australien, risque 25 ans de prison et/ou une amende de plus d’un demi-million de dollars locaux.

En Nouvelle-Zélande, dans la ville d’Auckland, c’est encore une fois une substance liée de près à la métamphétamine, la pseudo éphédrine, sous forme de capsules, pour une quantité de 67.6 kilogrammes, qui a été saisie lors d’une opération conjointe de la police et des douanes néo-zélandaises.
Cette quantité de drogue aurait pu servir à fabriquer des cristaux pour une valeur marchande estimée à « entre treize et vingt millions de dollars néo-zélandais ».
Au cours de la même opération trois individus, tous ressortissants chinois, ont été arrêtés.
Là encore, les forces de l’ordre néo-zélandaises avaient mené une série de coups de filet tout au long du mois d’avril 2011, dans le cadre d’une opération placée sous le nom de code « Adrift » (« à la dérive »).
Lors d’une opération similaire menée en avril 2010, pas moins de 110 kilogrammes de cette même substance avaient été saisis.

Dans le cadre d’un coup de filet similaire, c’est dans un État océanien associé à la Nouvelle-Zélande, les îles Cook, qu’a aussi eu lieu, toujours en mai 201, un autre coup de filet antidrogue, résultat de préparations au cours des douze mois précédents en collaboration avec la police néo-zélandaise.
Treize personnes, dont des chefs d’entreprises, des fonctionnaires et des tenanciers d’établissements nocturnes (dont des boîtes de nuits et des restaurants) ont été interpellées.

pad

Rédigé par PAD le Dimanche 18 Novembre 2012 à 21:27 | Lu 1024 fois