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Budget 2013 de l’outremer : Tuaiva et Tahuaitu prennent la parole à l’Assemblée


Budget 2013 de l’outremer : Tuaiva et Tahuaitu prennent la parole à l’Assemblée
PARIS, le 7 novembre 2012. Le budget 2013 de l’outremer était au programme des discussions des députés de l’Assemblée nationale mardi en soirée, la séance a duré de 21h30 à 1h30, puis de ce mercredi matin de 9h30 à 12h30. A ces occasions, deux des députés polynésiens ont pris la parole. En l’absence d’Edouard Fritch, c’est Jean-Paul Tuaiva qui a pris la parole en premier mardi soir, pour demander un soutien plus appuyé de l’Etat en faveur des communes de Polynésie qui souffrent de la baisse des recettes fiscales du Pays. «Comme vous le savez déjà, la Polynésie française vit depuis près de huit années une crise économique, sociale, budgétaire et politique sans précédent. Il est temps que chacun prenne ses responsabilités. Cette crise n’est pas seulement le fait de l’État, comme l’affirment les responsables du gouvernement local, elle est aussi le fait d’élus polynésiens qui n’ont pas su taire leurs divergences pour mettre en avant l’intérêt général des citoyens de notre collectivité. Mon propos ici sera non pas de blâmer tel ou tel, ni de refaire l’histoire, mais de proposer des mesures pour aider la Polynésie à sortir de ce marasme qui a duré trop longtemps. J’aimerais appeler l’attention sur la situation des communes.
Dans un contexte de déclin accentué des recettes fiscales de la Polynésie française et de transfert de nouvelles compétences aux communes, il me paraît important d’empêcher que la crise budgétaire de la collectivité se répercute sur l’ensemble des quarante-huit communes polynésiennes, dont les recettes dépendent essentiellement du FIP, lequel est, comme vous le savez, alimenté à plus de 90 % par les recettes fiscales de la Polynésie française. L’article 52 de la loi statutaire de la Polynésie française permet à cet effet un accompagnement financier accru de l’État qui serait de nature à rééquilibrer la participation déjà très importante de la Polynésie au financement des communes, dont la tutelle est assurée par l’État
».

Le lendemain Jonas Tahuaitu renchérissait : «Monsieur le ministre, il ne nous a pas échappé que le montant des crédits destinés à la Polynésie française a baissé. Mais notre rapporteur nous rassure : cette baisse n’est qu’optique. Il ne nous a pas échappé non plus que vous vous investissez pleinement pour aider notre collectivité à sortir de la morosité, pour trouver des solutions à la problématique de notre régime de solidarité, ou encore pour évaluer à la hausse la contribution de l’État aux ressources des communes. Nous accueillons très favorablement l’amendement que vous présenterez visant à étendre aux communes de Polynésie française et de Nouvelle-Calédonie le fonds de soutien aux communes touchées par le redéploiement territorial des armées : nous vous le prouverons lors du vote de cet amendement».

Le ministre des outre-mer, Victorin Lurel répondait : «L’État est attentif à la situation financière des communes de la Polynésie et je crois pouvoir affirmer qu’il ne s’est pas démobilisé. Ces communes bénéficient de l’ensemble des recettes versées aux communes de métropole et d’outre-mer : la DGF dont les montants sont majorés sur votre territoire ; les dotations de solidarité urbaine et rurale ; le Fonds national de péréquation intercommunal et communal, qui poursuit sa montée en puissance, l’enveloppe passant de 2,3 à plus de 5 millions d’euros.
En complément de ces dotations, le ministère des outre-mer contribue directement aux ressources des communes par le biais de deux instruments : une subvention de 9 millions d’euros au fonds intercommunal de péréquation, dédiée au fonctionnement, ainsi qu’une dotation territoriale aux communes – la DTIC, instrument de l’ex DGDE –, à hauteur de 9 millions d’euros, versée directement aux communes pour leurs investissements structurants.
Je partage le souci d’assurer aux communes polynésiennes les moyens de financer leurs compétences. Mais la réflexion ne peut se limiter uniquement à un recours aux crédits budgétaires de l’État. Ces communes sont dépendantes des recettes fiscales que transfère le pays via le FIP. Lorsque les recettes du pays s’effondrent, cela a des répercussions pour les communes. Dans le cadre du plan de redressement, nous restons ouverts à de possibles changements pour une meilleure organisation territoriale, et, si les élus trouvaient un accord, à une plus grande décentralisation pour les communes
».
Pas question, en revanche, pour le gouvernement central que l’État augmente, pour 2013, sa participation au FIP (Fonds intercommunal de péréquation). Un amendement proposé par Jonas Tahuaitu dans ce sens a reçu un avis défavorable du rapporteur spécial de la commission des finances et du gouvernement, et a été finalement retiré.

Pour aller plus loin et lire le compte-rendu intégral des débats à l’Assemblée nationale

Cliquer ici pour la séance du mardi 6 novembre

Cliquer ici pour la séance du mercredi 7 novembre

Rédigé par Mireille Loubet le Mercredi 7 Novembre 2012 à 15:25 | Lu 1356 fois
           



Commentaires

1.Posté par Tiare anani le 08/11/2012 07:34 | Alerter
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Un grand bravo à nos députés ,JONAS TAHUAITU et JEAN.PAUL TUAIVA qui travaillent depuis leur élection pendant que oscarito et toute sa bande se soucient plus de faire le tour de l'île pour "peta", acheter les électeurs:la dernière en ligne est la fameuse allocation de 45000F au parent qui n'a pas d'emploi.Félicitation à J.P d'avoir répondu à dosière qui n'a pas refusé l'hospitalité de Mr Flosse avec qui il était parti à "TUPAI" et qui n'a pas trouvé à l'époque que le système FLOSSE était mauvais.Et oui l'occasion était trop belle pour apprécier les langoustes et tout le reste.La photo de ce personnage ,toujours député avait circulé dans la presse française ;ce qui n'a pas manqué d'énerver ses amis socialistes qui n'ont pas apprécier de le voir au côté du président du Tahoeraa et président du pays à l'époque.Mr dosière a bien profité des deniers publics cette fois-là sans état d'âme là et sur le dos des Polynésiens.Donc bravo encore député J.P pour ta franchise et surtout pour lui voir rappeler que le pays est aujourd'hui dirigé par son copain oscar qui a plongé notre économie dans cette situation désastreuse que nous supportons.

2.Posté par oscar le 08/11/2012 08:48 | Alerter
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Quel honte !!!! Un home qui ne sait pas gérer son entreprise et un homme qui ne sait pas parler français

les frani ont du rire !!!

3.Posté par Tehei le 08/11/2012 09:22 | Alerter
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peut-être que l'aide a baissé parce que nous travaillons moins, qui sait ?

4.Posté par TEIVATANE le 08/11/2012 18:39 | Alerter
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Et un CD pour Tiare ANE ANI.....

5.Posté par Le président de "la Polynésie française", des françaises et des français René, Georges, HOFFER le 08/11/2012 20:46 | Alerter
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Oui je sais, je vais encore "la ramener" avec le RSA,et les anonymes "de service" qui ne "vivent" pas sous le seuil de pauvreté vont encore "m'incendier", mais bon, des (Dr) Maboul il y en a partout hahahahaa
[email protected]
Autres extraits:
"Troisième séance du mardi 6 novembre 2012
M. René Dosière,
(...) La Polynésie connaît une dégradation rapide des conditions de vie de sa population. Il est vrai qu’il n’existe pas d’indemnités de chômage ni de RSA, l’ancien président Flosse se glorifiant d’ailleurs de ne pas en avoir institué. Finalement, j’ai un peu le sentiment que l’on est en train de passer de la pauvreté à la misère (...)

(...) la Polynésie est, avec Saint-Barthélemy, le seul territoire français où n’existe pas d’impôt sur le revenu, ce qui est peut-être un peu délicat d’un point de vue constitutionnel. (...) Il apparaît même que la responsabilité de l’État est engagée puisque l’État, en tout cas ses représentants locaux (...) a couvert des pratiques discutables, quand il ne les a pas encouragées. (...) c’est l’instauration d’un impôt sur le revenu prélevé à la source, dont une partie du produit pourrait d’ailleurs servir à financer un système local de RSA (...) Le système institutionnel actuellement en vigueur, c’est-à-dire l’autonomie, revendiquée, permet-il de mener ces deux réformes ? La question mérite du moins d’être posée. (...)
M. Jean-Paul Tuaiva.
(...) notre statut de large autonomie rend inapplicables chez nous nombre de lois votées dans cette enceinte. (...) le budget de l’outre-mer constitue pour notre collectivité polynésienne l’expression de notre appartenance commune à la République et le moment privilégié où doit s’exprimer la solidarité nationale. (...) depuis près de huit années une crise économique, sociale, budgétaire et politique sans précédent.(...) Cette crise n’est pas seulement le fait de l’État, comme l’affirment les responsables du gouvernement local (...) communes, dont la tutelle est assurée par l’État. (...) J’aimerais évoquer également la situation sociale de la Polynésie française. Notre collectivité ne dispose ni du RMI ni du RSA. Pourtant près d’un quart de sa population vit au-dessous du seuil de pauvreté et le taux...