« On ne peut plus continuer comme avant ». Le message martelé par le vice-président Antony Géros est sans équivoque : la Polynésie doit se serrer la ceinture. En clair, cela se traduit par l’augmentation ou la création de taxes, en plus des mesures d’économies de fonctionnement déjà décidées dans le plan de redressement. « Malgré ces mesures, il faudra encore quelques temps avant que la situation financière du Pays revienne à la normale » a mis en garde lundi matin le gouvernement Temaru.
Avec des recettes fiscales en baisse depuis trois ans, et qui ont chuté de 8 milliards cette année, le Pays n’a d’autre choix que de trouver de nouvelles recettes. Elles viendront essentiellement des produits importés de la zone euro, et jusqu’ici exonérés de droits de douane. Des taux de 3 à 4% en moyenne sont créés pour ces biens :
- 2 à 4% sur les produits alimentaires et les produits corporels
- 8% sur les sucres et sucreries
- 4 à 6% sur « de nombreux produits industriels » dont le gouvernement n’a pas encore dévoilé la liste.
Ces nouvelles taxes devraient logiquement impacter directement le porte-monnaie des consommateurs polynésiens, même si le gouvernement s’en défend. « Je rappelle que ni les PPN (produits de première nécessité) ni les produits de grande consommation ne seront touchés, idem pour les médicaments, les livres scolaires… et qu’il y aura corrélativement une baisse des droits pour les produits venant des pays tiers » explique Pierre Frébault. Car pour faire passer la pilule, le gouvernement entend par ailleurs abaisser de 2% les taxes sur les biens provenant des « pays tiers » (c’est-à-dire hors UE), sauf lorsque ces taux sont inférieurs à 5%. Les droits de douane sur ces produits s'établissent entre 0 et 15% aujourd'hui.
Avec des recettes fiscales en baisse depuis trois ans, et qui ont chuté de 8 milliards cette année, le Pays n’a d’autre choix que de trouver de nouvelles recettes. Elles viendront essentiellement des produits importés de la zone euro, et jusqu’ici exonérés de droits de douane. Des taux de 3 à 4% en moyenne sont créés pour ces biens :
- 2 à 4% sur les produits alimentaires et les produits corporels
- 8% sur les sucres et sucreries
- 4 à 6% sur « de nombreux produits industriels » dont le gouvernement n’a pas encore dévoilé la liste.
Ces nouvelles taxes devraient logiquement impacter directement le porte-monnaie des consommateurs polynésiens, même si le gouvernement s’en défend. « Je rappelle que ni les PPN (produits de première nécessité) ni les produits de grande consommation ne seront touchés, idem pour les médicaments, les livres scolaires… et qu’il y aura corrélativement une baisse des droits pour les produits venant des pays tiers » explique Pierre Frébault. Car pour faire passer la pilule, le gouvernement entend par ailleurs abaisser de 2% les taxes sur les biens provenant des « pays tiers » (c’est-à-dire hors UE), sauf lorsque ces taux sont inférieurs à 5%. Les droits de douane sur ces produits s'établissent entre 0 et 15% aujourd'hui.
La Polynésie pénalisée par le "double fret" ?
Pour Pierre Frébault, cette mesure aurait un double bénéfice : la diversification de nos sources d’approvisionnement, mais aussi… des économies sur le fret. « Aujourd’hui la plupart des produits que nous importons d’Europe ne sont pas fabriqués dans l’UE mais le plus souvent en Chine, et ne font que transiter en Europe. Donc nous payons double fret » affirme le ministre de l’économie. Une affirmation mise en doute par un importateur interrogé par Tahiti Infos, « Quand un produit est fabriqué en Chine, on le fait déjà venir directement de Chine » affirme ce professionnel qui a souhaité garder l’anonymat.
Autres mesures qui viendront impacter le budget du consommateur, la fin de la franchise fiscale sur les colis postaux d’une valeur comprise entre 10 001 et 30 000 francs, avec la création d’une taxe forfaitaire de 5%. Enfin une hausse de 20 à 60% de la taxe de consommation sur les tabacs et alcools importés (TCTAI) qui concernera uniquement les cigarettes roulées.
Le budget 2012 prévoit également des économies de fonctionnement de l’ordre de 4 milliards (« sans toucher aux dispositifs d’aide aux plus défavorisés » affirme le ministre du budget Antony Géros) , et la relance de la commande publique, malgré la baisse du volume des crédits d’investissements (19,4 milliards contre plus de 26 en 2011).
Avec ce budget « de rigueur », le Pays compte renflouer ses caisses. Et aussi donner à l’Etat les garanties qui lui manquaient pour le décaissement du prêt de 2 milliards de l’AFD. « Il est certain que c'est un budget de rigueur qui intègre le redressement des finances publiques du pays. Je pense que ça va dans la logique du plan de redressement. Surtout le fait que nous ayons désormais des inscriptions réalistes en matière de recettes. Cela peut répondre à l’interrogation de l’Etat » espère Pierre Frébault. Reste à convaincre l’assemblée de voter ce budget. « Nous l’avons présenté devant un conseil de majorité. Nous attendons sereinement les débats à l’assemblée » conclut le ministre de l'économie.
Autres mesures qui viendront impacter le budget du consommateur, la fin de la franchise fiscale sur les colis postaux d’une valeur comprise entre 10 001 et 30 000 francs, avec la création d’une taxe forfaitaire de 5%. Enfin une hausse de 20 à 60% de la taxe de consommation sur les tabacs et alcools importés (TCTAI) qui concernera uniquement les cigarettes roulées.
Le budget 2012 prévoit également des économies de fonctionnement de l’ordre de 4 milliards (« sans toucher aux dispositifs d’aide aux plus défavorisés » affirme le ministre du budget Antony Géros) , et la relance de la commande publique, malgré la baisse du volume des crédits d’investissements (19,4 milliards contre plus de 26 en 2011).
Avec ce budget « de rigueur », le Pays compte renflouer ses caisses. Et aussi donner à l’Etat les garanties qui lui manquaient pour le décaissement du prêt de 2 milliards de l’AFD. « Il est certain que c'est un budget de rigueur qui intègre le redressement des finances publiques du pays. Je pense que ça va dans la logique du plan de redressement. Surtout le fait que nous ayons désormais des inscriptions réalistes en matière de recettes. Cela peut répondre à l’interrogation de l’Etat » espère Pierre Frébault. Reste à convaincre l’assemblée de voter ce budget. « Nous l’avons présenté devant un conseil de majorité. Nous attendons sereinement les débats à l’assemblée » conclut le ministre de l'économie.
