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Bruno Sandras signe un "hommage aux tāvana"


PAPEETE, le 12 septembre 2019 - Il a été maire et, à ce titre, il a écrit un livre intitulé Plaidoyer pour les tāvana. Il explique que, derrière la fonction, se cachent des femmes et des hommes qui méritent une reconnaissance de leur travail comme de leur dévouement. Il annonce être candidat aux prochaines municipales.

Bruno Sandras a été secrétaire général de la confédération syndicale A tia i mua, il a présidé le conseil économique, social et culturel, a été ministre, député, il a fondé Hau Noa. Il a été maire, également. "J’ai été élu trois fois à Papara." Son troisième mandat s’est terminé prématurément, "à cause de démêlés avec la justice, sinon j’y serai encore".

En attendant les prochaines élections municipales (pour lesquelles il sera candidat), il signe Plaidoyer pour les tāvana chez Au Vent des îles. "L’idée n’est pas de livrer une profession de foi" assure-t-il. "L’esprit qui m’anime, c’est de rendre hommage ! " Les tāvana sont "des héros de la vie quotidienne locale".

Christian Robert son éditeur confirme, "il nous a seulement paru pertinent de mettre ce livre sur le marché à la veille des élections car il aborde des problématiques intéressantes".

Cinq chapitres

Le livre se découpe en cinq grands chapitres : comment devient-on tāvana ?, la fonction de tāvana, les spécificités du monde communal polynésien, le financement et l’autonomie des communes de Polynésie française et enfin, les perspectives.

Pour l’auteur, les tāvana sont des hommes et des femmes qui méritent une reconnaissance de leur travail comme de leur dévouement.

Derrière la fonction, qui connaît véritablement ces hommes et ces femmes, les défis qu’ils doivent relever et auxquels ils ne s’attendaient certainement pas ?

Pour répondre à la question, Bruno Sandras puise dans sa propre expérience, il dévoile "plein de témoignages " et reprend une série de coupures de presse précieusement conservées. "Une mine."

Dans son premier chapitre, l’auteur questionne, à propos de l’origine géographique des candidats : "’Être ou ne pas être originaire de la commune ?’ Telle est bien souvent la question posée." Il enchaîne avec : le profil idéal des candidats, les contraintes, les types de tāvana après l’élection : l’héritier, l’inattendu et le progressiste ou le révolutionnaire.

Puis, dans le deuxième chapitre, il s’intéresse en détail à la fonction, son contenu, sa complexification, la condition du maire avec le désengagement du Pays et l’État, le rôle du Syndicats pour la promotion des communes de Polynésie française…

Au fil du troisième chapitre, le lecteur découvre les spécificités du monde communal polynésien : l’État, le Pays et les communes ou la "chaise à trois pieds", les formes d’intercommunalités, le cas de Hitiaa O Te Ra, la situation des deux communes associées de Tautira et de Makemo…

Il est ensuite question, dans le chapitre suivant, de la fiscalité, "ce chantier à achever rapidement", de la place du FIP, des relations parfois tendues en le Pays et les communes.

"S'arrêter ou se représenter? "

Enfin, en guise de perspective, Bruno Sandras parle de la satisfaction au-delà des critiques, il demande : "s’arrêter ou se représenter ? ", il ajoute : "comment démontrer qu’on a été un tāvana irréprochable ? "

Bruno Sandras glisse, peu avant de conclure que : "les élus municipaux regrettent que le traitement surmédiatique de leurs démêlés judiciaires, quand ils existent, contribue à alimenter des suspicions injustes au regard de ce qu’ils vivent tous les jours dans leur commune et auprès de leurs administrés".

Puis : "Si certains élus ont tiré des avantages liés à leur fonction, ces exceptions ne doivent pas occulter la prise de conscience générale que des comportements tolérés hier ne le sont plus aujourd’hui."


Rédigé par Delphine Barrais le Jeudi 12 Septembre 2019 à 23:34 | Lu 1520 fois