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Boris Diaw : “J'ai déjà un peu vadrouillé en Polynésie”


Boris Diaw c'est l'un des plus beau palmarès du basket français avec notamment un titre de champion d'Europe avec l'équipe de France (2013) et un sacre en NBA avec les San Antonio Spurs (2014).
Boris Diaw c'est l'un des plus beau palmarès du basket français avec notamment un titre de champion d'Europe avec l'équipe de France (2013) et un sacre en NBA avec les San Antonio Spurs (2014).
Tahiti, le 13 octobre 2022 - L'ancien capitaine de l'équipe de France de basket, Boris Diaw, 40 ans, a posé ses bagages au fenua pour une quinzaine de jours. Le champion NBA, avec les San Antonio Spurs, était l'invité de marque d'un tournoi de 3x3 organisé mercredi soir dans la salle de Fei Pi. Après une longue séance de signature d'autographes et de photos avec ses fans, “Babac” a accordé quelques minutes à Tahiti Infos. L'occasion d'aborder notamment ses deux passions : la voile et la plongée. 

Qu'est-ce-que vous connaissiez du basket tahitien avant votre passage ? 
"Je ne connaissais pas grand-chose pour être très honnête, mais je connaissais Georgy Adams. Je savais qu'il était Tahitien et quand j'étais jeune et que j'ai commencé le basket je le regardais jouer parce qu'il a été en équipe de France pendant des années. Mais à part ça, je ne connaissais pas vraiment le basket tahitien. Mais de ce que je vois depuis que je suis arrivé, j’ai le plaisir de constater que le basket a bien pris ici à Tahiti. Il y a beaucoup de fans, de passionnés de basket. Je vois qu'il y a beaucoup de jeunes qui y jouent mais aussi pas mal de vétérans. C'est très sympa. Et puis je vois que le tournoi 3x3 a bien marché."

Vous êtes un amateur de voile et de plongée. Et vous avez fait un tour monde à bord de votre catamaran après avoir pris votre retraite sportive. Vous êtes forcément déjà passé par la Polynésie avant ? 
"Je suis déjà venu deux fois en Polynésie. L'océan, le bateau, la plongée ce sont quelques-unes de mes passions. Avant même de commencer ma carrière de basketteur pro j'aimais beaucoup plonger, passer du temps dans l'océan. Pendant ma carrière je n'avais pas trop le temps pour le faire. Après j'ai pu m'acheter un bateau et quand j'ai pris ma retraite sportive j'ai eu envie de faire le tour du monde et quoi de mieux que le faire à la voile. Après, pour la plongée, il n'y a pas meilleur endroit sur la planète que la Polynésie."

"Il me reste juste les Australes et les Gambier à découvrir"

Babac a pu mesurer, mercredi soir à Fei Pi, sa belle côte de popularité auprès des Polynésiens.
Babac a pu mesurer, mercredi soir à Fei Pi, sa belle côte de popularité auprès des Polynésiens.
Quel archipel, ou quelle île, vous a le plus marqué ? 
"J'ai fait pratiquement tous les archipels. Il me reste juste les Australes et les Gambier à découvrir. Les Marquises c'était super sympa. Les paysages sont vraiment différents des autres îles de la Polynésie. Après, évidemment, pour la plongée mon spot préféré ce sont les Tuamotu. Il y a les plus connus, comme Rangiroa et Favakara. Mais il y a aussi les plus petits atolls comme Apataki, Raroia qui sont super géniaux aussi pour la plongée et qui sont plus isolés. On va dire que j'ai déjà un peu vadrouillé en Polynésie. Mais je n'ai pas encore eu l'occasion de manger du fāfaru (rires)."

Pour revenir au basket, Victor Wembanyama est attendu, en France comme aux États-Unis, pour être la future grande star de la discipline. Vous avez été aussi un grand espoir, comment voyez-vous sa carrière en NBA et sous le maillot bleu ? 
"Il va apporter beaucoup à sa future équipe en NBA et à l'équipe de France aussi. C'est un joueur avec beaucoup de potentiel même s'il est déjà très fort, qu'il fait de très bonnes choses et qu’il va continuer à progresser au fur et à mesure des années. Déjà en équipe de France en novembre, il y a une fenêtre de matchs internationaux. Il va déjà commencer à aider les Bleus du basket et on espère qu'il continuera à les aider de plus en plus."

Boris Diaw s'est montré très disponible pour ses fans polynésiens.
Boris Diaw s'est montré très disponible pour ses fans polynésiens.

Sa première traversée du Pacifique avant les JO de Tokyo

“Ma maison ? C'est le bateau. Et la maison est en Polynésie pour l'instant. Elle bouge et elle continue à bouger régulièrement”, confiait Boris Diaw en novembre 2021 à l'AFP. À l'époque le colosse de 2,05 mètres venait d'achever sa première traversée du Pacifique. Parti du Panama au mois de juin, il aura mis 35 jours, à bord de son catamaran bien nommé, Babac, pour arriver à Papeete. “Sur la fin, on était quand même content d'arriver ! C'était juste avant la préparation aux JO de Tokyo avec l'équipe de France”, a indiqué Diaw, manager général des Bleus du basket depuis 2019. “D'ailleurs j'aurais pu arriver un peu en retard, heureusement que j'ai eu du bon vent ! Ça m'a permis d'arriver à l'heure, de commencer la préparation, de faire les Jeux olympiques.”

Compétiteur dans l'âme, le champion d'Europe 2013, Diaw n'exclut pas l'idée de s'aligner un jour sur une course comme la Transat Jacques Vabre. “Pourquoi pas un jour parce que c'est quelque chose qui me plaît, j'ai beaucoup de respect pour ceux qui font ça. Je ne serais pas en capacité de le faire aujourd'hui (...). Pour l'instant, je ne suis pas dans la recherche du chrono ou de la course mais dans celle du plaisir, de la voile, et de prendre son temps. Tous les marins ont ce rapport-là à l'océan, à la fois un respect et un amour de la mer.”
 

Rédigé par Désiré Teivao le Jeudi 13 Octobre 2022 à 17:25 | Lu 1733 fois