Tahiti Infos

Beach wrestling - Championnat de Polynésie : Les gladiateurs en action

Le championnat de Polynésie de beach wrestling (lutte sur sable) s'est déroulé samedi matin sur le terrain de beach socccer des Jardins de Paofai. Presqu'une cinquantaine de combattants ont participé aux hostilités avec des jeunes, des adultes et des femmes. Vaveaiti Barff, Keoni Terorotua, Mahara Tamaititahio, Rumia Teinauri et Loïc Tautu se sont imposés dans leur catégorie.


Loïc Tautu, imbattable en + de 100 kg
Loïc Tautu, imbattable en + de 100 kg
La fédération de lutte et disciplines associées, présidée par Hiro Lemaire, a organisé les championnats de Polynésie de beach wrestling (lutte sur sable). Presqu’une cinquantaine de participants ont pris part à la manifestation : des jeunes, des femmes et des adultes. Les combats ont été proposés sur le terrain de beach soccer des Jardins de Paofai ou un cercle de corde a été installé.
 
C’est sous un soleil de plomb que les combattants sont entrés dans « l’arène » pour des combats de trois minutes chacun. Le but ? Pousser son adversaire hors du cercle, le projeter au sol ou le mettre sur le dos. Le premier arrivé à trois points s’impose, les combats sont donc rapides. Chaque combattant a dû affronter tous les combattants de sa catégorie.

Rumia Teinauri a été impérial
Rumia Teinauri a été impérial
Rumia Teinauri gagne dans deux catégories
 
On retiendra la belle performance de Rumia Teinauri qui s’impose dans deux catégories (90 kg et – 100 kg). Le rugbyman et champion d’Océanie de lutte 2017 Loïc Tautu s’est logiquement imposé dans sa catégorie des + de 100 kg en remportant tous ses combats. Belles performances également de Mahara Tamaititahio et Keoni Terorotua qui s’imposent dans leur catégorie respective (- de 90 kg et - de 80 kg).
 
Chez les femmes, victoire de la jeune joueuse de rugby Vaveaiti Barff devant la championne de boxe thaï Anna Yon Yue Chong et Mairearii Tauira, qui n’est autre que la compagne d’Henri Burns. Étaient présents à la manifestation Daniel Ray, le conseiller technique et David Proia, le directeur technique de la fédération. SB / FPLDA

Daniel Ray, conseiller technique fédéral
Daniel Ray, conseiller technique fédéral
Parole à Daniel Ray :
 
Première compétition de l’année ?
 
« En beach wrestling, oui. On en avait prévu plusieurs mais on a eu du mal à trouver des plages avec du sable, ce qui est paradoxal en Polynésie. On a eu l’opportunité de faire cette compétition ici au Parc de Paofai, c’est un site extraordinaire. On en a fait qu’une, que l’on considère comme le championnat de Polynésie de beach wrestling. »
 
Satisfait du développement de la discipline ?
 
« Sur certains points oui. Sur le déroulement des compétitions, cela a bien évolué. Avant on était obligés de tout faire, organisation, arbitrage…alors que maintenant on a formé des gens qui sont capables d’arbitrer, d’organiser une compétition. Ils sont autonomes maintenant. Ça c’est parfait, c’est une grande réussite. »
 
« La deuxième réussite, c’est qu’on a mis en place une formation avec des personnes qui préparent des brevets fédéraux. On a pas encore terminé mais par rapport à ceux qui restent encore en formation, on a 12-15 brevets fédéraux niveau 2 et une dizaine de brevets niveau 1. Donc sur le plan de la formation, on est sur du progrès. »
 
« Au niveau des compétiteurs, j’ai un peu des regrets par rapport au potentiel. Pas de chance aujourd’hui, on avait le championnat de judo en même temps. On a malgré tout quelques participants issus du jiu jitsu brésilien. Ces combattants ont compris que la lutte pouvait être un plus par rapport à leur discipline. J’aimerais à terme que la lutte devienne un intérêt prioritaire plus qu’utilitaire. »
 
« On peut malgré tout souligner l’effort de certains clubs comme celui de Papara qui est venu aujourd’hui en force, Moorea également avec des petits comme des grands. On a eu deux gros clubs qui expriment une belle dynamique, c’est encourageant. »
 
Les perspectives, les objectifs ?
 
« On a les Océania de lutte à Guam au mois de mai. Deux-trois compétiteurs sont prévus, on en a pas plus parce que nos moyens sont limités par la destination : Loïc Tautu et Henri Burns, avec un accompagnateur, le président de la fédération Hiro Lemaire. Cela ne m’étonnerait pas qu’il participe également. Aujourd’hui Henri n’était pas là car il participait à une compétition de judo ne-waza en métropole. La deuxième échéance est celle du 23 juin, le championnat de Polynésie de lutte olympique, avec de la lutte libre masculine et féminine. »
 
Un dernier mot, un remerciement ?
 
« Un remerciement à tous ceux qui sont venus, aux organisateurs, aux arbitres, merci à la direction de la jeunesse et des sports, au Pays, merci à ceux qui gèrent le parc de Paofai et merci également aux sponsors, Olympians, Noni Energy et Marama Shop. » Propos recueillis par SB

Loïc Tautu représentera de nouveau Tahiti aux prochaines Océania
Loïc Tautu représentera de nouveau Tahiti aux prochaines Océania
Parole à Loïc Tautu :
 
Satisfait de ta victoire ?
 
« Oui, cela fait toujours plaisir de gagner une compétition. Aujourd’hui, on était pas mal dans notre catégorie, c’était sympa, c’était une belle compétition. Le premier combat est le plus difficile, le reste en général suit parce qu’on est chaud, on est dedans. L’attente a été longue, donc cela joue sur le mental, il y a eu la chaleur aussi. Le tout, c’est de rester concentré et quand ton heure vient, il ne faut pas se faire surprendre, il faut rester focus et garder les pieds sur terre, surtout qu’en beach wrestling cela peut aller vite. »
 
Quelques mots sur tes combats ?
 
« J’ai eu la chance de connaître trois de mes adversaires sur quatre. Je connaissais plus ou moins leur niveau. Ma tactique a été de les fatiguer un peu. Cela m’a permis de m’évaluer en vue des Océania. Je n’ai pas essayé de finir les combats rapidement, j’ai essayé d’aller à chaque fois au bout des trois minutes en ne passant pas tout de suite les techniques. J’ai pris ces combats comme des combats de préparation. »
 
Tu as abandonné le rugby ?
 
« Non, je m’occupe de l’équipe du XV Mili avec Arue, deux équipes qui ont fait une entente pour pouvoir participer au championnat fédéral. Au niveau personnel, je ne peux pas jouer en raison d’un problème de licence. J’ai des fonctions dans l’ancienne fédération, la FTR, avec laquelle l’actuelle fédération polynésienne de rugby est en conflit. »
 
« Ils me demandent de démissionner de mes fonctions à l’ancienne fédé pour accepter ma licence. Pour moi, cela n’a rien à voir mais eux disent que si, donc pour l’instant on en est là. J’espère que la nouvelle fédération pourra faire la part des choses. Dès que je pourrais rejouer, je rejouerai à fond, comme d’habitude. »
 
Les Océania de lutte restent ton objectif principal ?
 
« Cela va arriver vite donc effectivement je me concentre là-dessus, j’espère faire de bons résultats là-bas. Je passe en parallèle le brevet d’entraineur fédéral deuxième degré avec Daniel Ray en ce moment. Merci à la team Papara Jiu Jitsu Oldschool pour m’avoir permis de combattre sous leurs couleurs, merci Daniel et David, le team Moorea pour l’organisation. J’espère qu’on va continuer comme ça et que la lutte va bien se développer à Tahiti parce que je pense qu’il y a un gros potentiel. Ce sport-là devrait être développé dans les écoles, c’est un super sport fait pour les Polynésiens. » Propos recueillis par SB

Anna Yon Yue Chong, Vaveiti Barff et Mairearii Tauira
Anna Yon Yue Chong, Vaveiti Barff et Mairearii Tauira

Le team Papara Jiu Jitsu Oldschool
Le team Papara Jiu Jitsu Oldschool

Une partie du team Moorea, le reste étant occupé à l'organisation
Une partie du team Moorea, le reste étant occupé à l'organisation

Rédigé par SB / FPLDA le Lundi 30 Avril 2018 à 14:46 | Lu 3397 fois