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Banques : stagnation des crédits et ralentissement des dépôts en Polynésie française


PAPEETE, mardi 10 décembre 2013. L’IEOM (institut d’émission d’outre-mer) publie ce mardi son enquête sur les évolutions bancaires et monétaires en Polynésie française pour le 3e trimestre de l’année 2013. Un 3e trimestre qui retombe dans la morosité après une courte amélioration au cours du second trimestre du système bancaire local. «L’amélioration perçue au deuxième trimestre 2013 aura été de courte durée : les banques de la place de Papeete constatent à fin septembre à la fois une stagnation de leur activité de crédit et un ralentissement dans la collecte de dépôts, dans un contexte économique morose et sans orientation franche».

Ainsi l’IEOM a noté que l’encours des crédits octroyés par les banques locales se stabilise (+0,1 % à fin septembre 2013), faute d’un dynamisme de la production de crédits. Sur l’année, l’évolution reste négative (-1,2 %, après -1,7 % au trimestre précédent). Dans son analyse plus poussée, l’IEOM remarque que ce sont avant tout les crédits aux entreprises qui se replient pour le 6e trimestre consécutif. En effet, les intentions d’investissement des chefs d’entreprise, qui avaient rebondi au deuxième trimestre, rechutent sur la période de référence. En revanche, il y a une très timide reprise des crédits aux ménages puisque l’encours s’accroît de 0,8 % au troisième trimestre (+0,9 % en glissement annuel). Pour ces crédits aux ménages ce sont ceux réservés à des acquisitions immobilières qui poursuivent la tendance à la hausse observée depuis plusieurs trimestres (+0,8 % au troisième trimestre, après +0,1 % au précédent), grâce à des taux favorables.

Le rapport sur l’activité bancaire en Polynésie française qualifie la situation du portefeuille des créances d’une «sinistralité toujours élévée, mais qui se stabilise». L’encours des créances douteuses brutes, en hausse depuis le début de l’année, se stabilise (+0,2 % à fin septembre). Le taux de créances douteuses brutes reste inchangé à 12,7 %. Les dépôts à terme, qui avaient augmenté de 7,7 % au deuxième trimestre 2013, se contractent de 4,1 % à fin septembre 2013, principalement en raison de tombées d’échéances sur la clientèle entreprises (-6,6 %), mais aussi du retrait de quelques gros clients parmi les ménages (-2 %) et les collectivités locales (-7,9 %). Les autres dépôts locaux varient peu sur le trimestre : -0,2 % pour les dépôts à vue et +0,1 % pour les comptes sur livrets. Au total, l’ensemble des actifs financiers détenus par les agents économiques se replie de 1,1 % sur le trimestre, à 478 milliards de Fcfp.

En progression depuis le début de l’année (+1,4 % au premier trimestre et +1 % au second), les placements des ménages se contractent de 0,8 % au troisième trimestre. Les comptes à vue (-1,8 %) et à terme (-2 %) ainsi que les comptes sur livrets (-0,3 %) participent à ce retrait, tandis que l’épargne à long terme augmente légèrement (+0,5 %), notamment l’assurance-vie (+0,2 %) et les portefeuilles-titres (+5,8 %).


Lire le rapport complet de l'IEOM ci-dessous

Rédigé par Etude IEOM le Mardi 10 Décembre 2013 à 12:13 | Lu 2144 fois
           



Commentaires

1.Posté par Tamanu le 10/12/2013 12:40 | Alerter
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Vu le taux des placements en Polynésie française et le peu de confiance qu'inspire la situation politique et économique... on est forcé de penser à expatrier une partie de son épargne sous des cieux plus stables (et plus rentables) !!!

2.Posté par Mere le 10/12/2013 13:39 | Alerter
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Les taux d’intérêt qui sont appliqués sur les prêts par nos banques, sont beaucoup trop élevés comparés à ceux pratiqués en métropole ou ailleurs. Cela ne favorise pas du tout la relance.

3.Posté par Charles le 10/12/2013 17:43 | Alerter
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2,9% de TEG en métropole pour un crédit voiture. 9% chez nous ! …Pour la même voiture qui sera vendue le double de son prix chez nous. Pas étonnant que notre économie soit en berne.

4.Posté par TEVA le 10/12/2013 23:47 | Alerter
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Il faut admettre définitivement qu'on ne peut pas tout avoir et qu'il faut se positionner en assumant ses choix. Il y a trop d'aides sociales dans le pays, trop de fonctionnaires à rémunérer donc forcément les impôts sont élevés car il faut bien financer tout ça. Comme les impôts sont trop élevés cela fait fuir les investisseurs ce qui provoque le chômage et des rentrées fiscales minuscules. Donc il faut emprunter pour compenser le manque de rentrées fiscales et plus on emprunte plus le taux d'endettement s'accroît et moins on est crédible sur les marchés interbancaires internationaux. Le risque augmente pour ceux qui prêtent au Pays de voir la Polynésie ne pas pouvoir rembourser un jour ses emprunts et c'est pour cela qu'ils augmentent peu à peu le taux d'intérêt des emprunts. Ce taux d'intérêt est automatiquement répercuté par les banques commerciales qui nous prêtent de l'argent. Donc pour casser cette spirale infernale il faut réduire considérablement les dépenses sociales et publiques sinon c'est la faillite assurée avec le choc de pauvreté que cela va entraîner pour la population. Il est temps de prendre en main notre destin.

5.Posté par HM le 11/12/2013 06:12 | Alerter
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@Charles : 0% de TEG sur toute la gamme Volkswagen.....!!!

6.Posté par manoivi le 11/12/2013 12:03 | Alerter
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Et quand tu fais intervenir la défiscalisation, 5 ans après, alors que le prêt est totalement remboursé et que tu es définitivement propriétaire, le nouveau défiscalisant vient te réclamer la TVA, que tu n'as évidemment pas récupérer étant défiscalisé, et si tu demandes aux contributions, à leur tour c'est eux qui te contrôle et se réveille : "Ah, comment des factures de plus d'un an ont été validées".
Ces fonctionnaires des contributions ne savent évidemment pas que nous sommes dans les îles, qu'il faut le temps de la commande, le temps de la préparation du matériel ou des matériaux, le temps du transport dans les îles, le temps de trouver une équipe de travailleurs qui veuillent bien faire le travail à un prix raisonnable, et on se demande encore pourquoi on stoppe les investissements et pour diminuer les charges reversées aux contributions, on réduit même volontairement son chiffre d'affaires, moins de recettes, mais moins d'impôts et taxes, plus de CPS, CST et autres, retraite volontaire à la CPS indexée au chiffre d'affaires diminuée, cette société de services peut continuer à former des techniciens, contrôleurs, inspecteurs, formateurs et autres agents administratifs, demain, plus de productivité!!!

7.Posté par droulet le 11/12/2013 12:20 | Alerter
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@TEVA

Trop d'aides sociales dans ce pays ?
L’honnêteté imposerait que tu les énumères, car c'est trop facile de dire qu'il y a trop de XXXXXXX sans énumérer les XXXXXXXX en question.
Moi j'ai plutôt l'impression qu'on en manque d'aide sociale, il n'y a qu'à aller se promener dans certains quartiers pour vérifier ça.
Ou alors tu veux nous aligner sur les pays, dans lesquels il n'y en a AUCUNE, type USA ou Thaïlande dans lesquels le ''marche ou crève'' est la loi, et dans lesquels 1% des habitants possèdent 99% des richesses de la nation.

8.Posté par tamanu le 12/12/2013 13:09 | Alerter
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@TEVA

Sincèrement, comparé à la France, il y a nettement moins d'aides sociales en Polynésie, qu'en France ! - et les montants sont moindres.