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BMX race - Journée découverte : La piste de BMX race est presque finie

La piste de BMX race est quasiment finie, la fédération tahitienne de cyclisme (FTC) a proposé une première journée de découverte sur le site ce samedi 1er septembre. L'inauguration officielle se fera à l'occasion d'un événement international qui y sera organisé le 27 octobre prochain, l'open de BMX. L'ancien cadre technique de la FTC, Ariitea Bernadino, devenu depuis chargé de mission jeunesse et sports, est un des artisans du projet.


Le BMX race, un sport spectaculaire
Le BMX race, un sport spectaculaire
La piste de BMX race est quasiment finie, il ne manque plus que l’installation de la grille de départ. La piste se situe sur l’ancien terrain de football de l’as Fei Pi, juste à côté de la résidence Tamahana à Arue. La discipline n’existe pas vraiment en Polynésie. Il y avait, il y a quelques années, un champ de bosses en terre sur un terrain vague près du rond-point de Punaruu.
 
Mais le Polynésien aime les sports extrêmes, il aime le motocross et le vélo. Nul doute que la « mayonnaise » devrait prendre. Une communauté de « BMX Freestyle » existe, notamment grâce aux évènements organisés régulièrement par James Tom Sing Vien. Les vététistes sont également nombreux et les « riders » (skate, surf) le sont encore plus, reste à voir lesquels seront tentés par cette discipline.
 
Le BMX race présente l’avantage d’être beaucoup moins cher que le motocross et il est moins bruyant pour les riverains. Il reste un sport à sensations qui plaît aux jeunes et moins jeunes adeptes de sports extrêmes. La discipline est spectaculaire et le public peut regarder facilement la course qui se fait sur une courte distance. Elle présente également l’avantage d’être une discipline olympique. SB

Ariitea Bernadino, artisan du projet
Ariitea Bernadino, artisan du projet
Parole à Ariitea Bernadino :
 
Quelques mots sur cette journée ?
 
« Il s’agit d’une journée découverte de la première piste de BMX race du Pays. On s’est calé sur ce qui se fait en métropole. Les jeunes vont pouvoir l’essayer. Ils seront encadrés par Théo Roche et Kevin Sireau, qui est le cadre technique régional de la FTC, puisque les bosses sont assez hautes et qu’il peut y avoir rapidement des accidents. C’est pour cette raison également qu’on a mis en place une clôture et des créneaux horaires d’entrainement. »
 
Comment ce projet a-t-il pu se faire ?
 
« Le BMX race est une discipline olympique depuis les Jeux de 2008. Depuis cette date, on se bat avec le président de la FTC. On a passé plus de dix ans à discuter avec les différentes collectivités pour trouver un terrain, tout le monde était d’accord mais lorsqu’il fallait passer à l’action, il n’y avait plus personne. Avec le président de l’association Fei Pi 1923, on a décidé de mettre en valeur ce terrain à Arue. On avait 6000 mètres carrés de terrain en friche, on a donc fait une demande de permis de construire dans ce sens. »
 
Quelques mots sur cette discipline ?
 
« Le BMX veut dire bicycle motocross, il est né en Californie. Ce sport était accessible aux personnes issues de familles modestes n’ayant pas la possibilité de s’acheter des motos. Ils ont utilisé des vélos, en faisant des bosses beaucoup plus rapprochées. Cela s’est vraiment structuré depuis 2008, depuis que la discipline a été inscrite aux Jeux, avec une réglementation stricte. On doit faire venir un expert pour faire valider la conformité de la piste, pour savoir à quel niveau on se situe, régional, national ou international. Je pense qu’avec ce format, c’est une piste de niveau 2, de niveau national, avec une butte de départ de cinq mètres au lieu de huit. »

Il ne manque plus que la grille de départ
Il ne manque plus que la grille de départ
(Interview Ariitea Bernadino suite)

Quelques mots sur la surface ?

 
« Elle était initialement en terre, depuis que la discipline a évolué, en général les revêtements de la butte de départ et des virages sont en goudron. Le reste de la piste reste en terre avec un revêtement en gravier et c’est ce que l’on a fait, pour entrer dans les normes. »
 
Vous allez organiser une compétition internationale ?
 
« Effectivement, rien ne nous empêche d’organiser un évènement international, comme on souhaite le faire le 27 octobre, il s’agira de l’open de BMX. Deux champions du monde professionnels en titre de la discipline, Sylvain André et Léo Garoyan en junior, viendront ici en Polynésie. Cet événement servira également d’inauguration officielle de la piste. On va essayer de préparer la meilleure équipe polynésienne possible, cela nous permettra de jauger notre niveau. »
 
Vous espérez attirer la communauté freestyle, les vététistes ?
 
« Oui, on a maintenant un équipement sportif dédié à l’activité BMX. On a prévu par la suite de mettre de l’éclairage, ce qui augmentera encore les créneaux horaires d’entrainement. On ne pouvait pas développer l’activité sans équipements sportifs. On le fera dans un premier temps avec l’aide de bénévoles, mais on voudrait recruter un éducateur sportif pour permettre des échanges avec les pays du Pacifique, comme la Nouvelle Zélande par exemple, où il y a un très bon niveau en BMX. » Propos recueillis par SB

Théo Roche, jeune pratiquant passionné
Théo Roche, jeune pratiquant passionné
Parole à Théo Roche :
 
Quelques mots sur ton parcours ?
 
« J’ai fait six ans de BMX en métropole. Je suis arrivé il y a quatre ans en Polynésie, il n’y avait pas de piste. Du coup, de voir ça, cela fait vraiment plaisir. J’ai roulé un peu, pour une première piste à Tahiti, c’est super sympa, elle est praticable par les débutants comme par les meilleurs. »
 
Quelques mots sur cette discipline ?
 
« Ce n’est pas le BMX freestyle où l’on fait des figures, il s’agit de franchir la ligne d’arrivée en premier, comme en motocross. C’est chacun pour soi et c’est au premier qui arrive, quitte à bousculer un peu les autres. C’est physique puisqu’il faut pédaler, surtout avec la chaleur polynésienne, mais on aime ce sport donc on le pratique quand même. »
 
Il s’agit d’un sport extrême ?
 
« Oui, c’est un sport à sensations. Tu t’élances du haut de la butte et quand tu arrives en bas, tu atteins une vitesse assez rapide donc sauter les bosses, c’est vraiment sensationnel. Il faut avoir un pantalon qui va jusqu’aux chevilles, des chaussures fermées, le casque, les gants et un tee-shirt à manches longues. Il y a également des protections pour les coudes et les genoux car on peut se faire mal facilement. »
 
Tu es motivé pour le tournoi international ?
 
« Bien sûr. Mon ancien coach de BMX en métropole est ami avec les deux champions du monde actuels. Je leur ai déjà parlé. Je vais m’entrainer au maximum pour être au mieux. Je vois qu’à Tahiti il y a pas mal de riders mais c’est plus au niveau du skate et du surf. Je n’ai pas d’amis qui pratiquent le BMX race comme moi. J’invite tous les riders à venir faire un tour parce que lorsqu’il s’agit de sports extrêmes, on veut tous y être. » Propos recueillis par SB

Théo a pu aider les plus petits
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Kévin SIreau, conseiller technique régional, était là pour l'encadrement
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La naissance d'une nouvelle discipline en Polynésie, le BMX race, avec à droite Teva Bernadino, président de FTC
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Les règles de sécurité sont strictes
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Rédigé par SB le Dimanche 2 Septembre 2018 à 12:33 | Lu 1947 fois