Montpellier, France | AFP | jeudi 04/04/2024 - Deux jours après l'agression d'une adolescente de 14 ans devant son collège à Montpellier, la ministre de l'Education nationale Nicole Belloubet a annoncé jeudi une enquête administrative dans l'établissement, prévenant que son "bras ne tremblera pas" si des fautes ont été commises.
"Evidemment, je veux tout savoir, tout savoir sur ce qui s'est passé durant les mois précédents ou les semaines précédentes dans l'établissement où Samara était accueillie", a insisté sur BFMTV la ministre, annonçant que dès vendredi, des inspecteurs généraux de son ministère se rendraient sur place "pour une mission flash" de huit jours.
L'agression de l'adolescente s'était produite mardi aux alentours de 16H00 devant le collège Arthur-Rimbaud, dans le quartier de La Mosson-La Paillade, au nord-ouest de Montpellier.
La jeune fille, "gravement blessée" selon le parquet de Montpellier, qui a annoncé mercredi soir qu'elle était sortie du coma, devait être entendue ce jeudi.
Trois mineurs, âgés de 14 ans et 15 ans - dont au moins une était scolarisée dans le même établissement et a reconnu "avoir porté des coups", d'après la même source - avaient été placés en garde à vue mercredi pour tentative de meurtre sur mineure de moins de quinze ans.
Interrogée par BFMTV mercredi et jeudi, la mère de la collégienne agressée a expliqué qu'une de ses camarades lui "faisait la misère depuis un an et demi, deux ans" et qu'elle avait "pris en grippe Samara", évoquant l'hypothèse d'un conflit autour de la pratique de la religion.
"Je ne comprends pas en fait les raisons de cette enfant de s'en prendre constamment à Samara, mais il y a quelque chose. Moi je pense que c'est (...) le fait qu'elle (Samara, NDLR) soit peut-être un peu plus libérée que certains élèves", a poursuivi sa mère, accusant cette camarade d'être la "commanditaire" de l'agression.
Elle affirme en outre que cette collégienne avait été exclue de l'établissement deux jours en juin 2023, notamment après avoir publié une photo de sa fille sur les réseaux sociaux appelant à la violer.
L'enquête administrative mandatée par la ministre de l'Education nationale "aura pour objet à la fois d'établir la réalité des faits" et "les responsabilités", a prévenu Nicole Belloubet, assurant qu'au terme de celle-ci elle "en tirerai(t) toutes les conséquences".
"Je ne faillirai pas"
"Nous devons la vérité à Samara, à la famille et bien sûr à notre institution", a encore estimé la ministre, promettant qu'elle ne "faillirai(t) pas".
"Je puis vous assurer que mon bras ne tremblera pas, je saurai prendre mes responsabilités", a poursuivi Mme Belloubet, ajoutant toutefois qu'elle ne voulait "rien à ce stade préjuger" des conclusions de cette enquête.
"Nous menons une politique de lutte contre le harcèlement qui est très ferme, nous ne tolérons pas le harcèlement, et j'ai eu l’occasion de dire que le +pas de vagues+ dans les établissements scolaires, c'était fini", a également rappelé Nicole Belloubet.
"Donc s'il y a eu harcèlement, on ne peut pas l’exclure, on ne doit d'ailleurs pas l'exclure, s'il y a eu harcèlement, là encore, nous verrons ce qu'il convient de décider dans les quelques jours qui viennent", a-t-elle relevé.
Interrogé en marge de l'inauguration du centre aquatique des Jeux olympiques à Saint-Denis, Emmanuel Macron a estimé que rien ne justifiait "qu'une jeune fille, une adolescente, ait ainsi été agressée par plusieurs jeunes de son âge", tout en indiquant qu'il serait à ce stade "très prudent" sur la qualification des faits.
"J'aime bien commenter les choses, surtout prendre des décisions quand je suis sûr des faits", a ajouté le chef de l'Etat. "Donc j'attends le retour plein et entier des travaux de la justice, mais aussi de la préfecture et du rectorat. Vous savez, sur ces sujets, je n'ai jamais fait preuve de quelque faiblesse que ce soit. Mais je voudrais être sûr que ce soit de cela dont il s'agit", a dit Emmanuel Macron.
"Evidemment, je veux tout savoir, tout savoir sur ce qui s'est passé durant les mois précédents ou les semaines précédentes dans l'établissement où Samara était accueillie", a insisté sur BFMTV la ministre, annonçant que dès vendredi, des inspecteurs généraux de son ministère se rendraient sur place "pour une mission flash" de huit jours.
L'agression de l'adolescente s'était produite mardi aux alentours de 16H00 devant le collège Arthur-Rimbaud, dans le quartier de La Mosson-La Paillade, au nord-ouest de Montpellier.
La jeune fille, "gravement blessée" selon le parquet de Montpellier, qui a annoncé mercredi soir qu'elle était sortie du coma, devait être entendue ce jeudi.
Trois mineurs, âgés de 14 ans et 15 ans - dont au moins une était scolarisée dans le même établissement et a reconnu "avoir porté des coups", d'après la même source - avaient été placés en garde à vue mercredi pour tentative de meurtre sur mineure de moins de quinze ans.
Interrogée par BFMTV mercredi et jeudi, la mère de la collégienne agressée a expliqué qu'une de ses camarades lui "faisait la misère depuis un an et demi, deux ans" et qu'elle avait "pris en grippe Samara", évoquant l'hypothèse d'un conflit autour de la pratique de la religion.
"Je ne comprends pas en fait les raisons de cette enfant de s'en prendre constamment à Samara, mais il y a quelque chose. Moi je pense que c'est (...) le fait qu'elle (Samara, NDLR) soit peut-être un peu plus libérée que certains élèves", a poursuivi sa mère, accusant cette camarade d'être la "commanditaire" de l'agression.
Elle affirme en outre que cette collégienne avait été exclue de l'établissement deux jours en juin 2023, notamment après avoir publié une photo de sa fille sur les réseaux sociaux appelant à la violer.
L'enquête administrative mandatée par la ministre de l'Education nationale "aura pour objet à la fois d'établir la réalité des faits" et "les responsabilités", a prévenu Nicole Belloubet, assurant qu'au terme de celle-ci elle "en tirerai(t) toutes les conséquences".
"Je ne faillirai pas"
"Nous devons la vérité à Samara, à la famille et bien sûr à notre institution", a encore estimé la ministre, promettant qu'elle ne "faillirai(t) pas".
"Je puis vous assurer que mon bras ne tremblera pas, je saurai prendre mes responsabilités", a poursuivi Mme Belloubet, ajoutant toutefois qu'elle ne voulait "rien à ce stade préjuger" des conclusions de cette enquête.
"Nous menons une politique de lutte contre le harcèlement qui est très ferme, nous ne tolérons pas le harcèlement, et j'ai eu l’occasion de dire que le +pas de vagues+ dans les établissements scolaires, c'était fini", a également rappelé Nicole Belloubet.
"Donc s'il y a eu harcèlement, on ne peut pas l’exclure, on ne doit d'ailleurs pas l'exclure, s'il y a eu harcèlement, là encore, nous verrons ce qu'il convient de décider dans les quelques jours qui viennent", a-t-elle relevé.
Interrogé en marge de l'inauguration du centre aquatique des Jeux olympiques à Saint-Denis, Emmanuel Macron a estimé que rien ne justifiait "qu'une jeune fille, une adolescente, ait ainsi été agressée par plusieurs jeunes de son âge", tout en indiquant qu'il serait à ce stade "très prudent" sur la qualification des faits.
"J'aime bien commenter les choses, surtout prendre des décisions quand je suis sûr des faits", a ajouté le chef de l'Etat. "Donc j'attends le retour plein et entier des travaux de la justice, mais aussi de la préfecture et du rectorat. Vous savez, sur ces sujets, je n'ai jamais fait preuve de quelque faiblesse que ce soit. Mais je voudrais être sûr que ce soit de cela dont il s'agit", a dit Emmanuel Macron.