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Appel à "plan d'urgence" après la mort d'une fillette de l'aide sociale à l'enfance


Crédit MYCHELE DANIAU / ARCHIVES / AFP
Crédit MYCHELE DANIAU / ARCHIVES / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 02/11/2023 - Un collectif de défenseurs des droits des enfants a appelé jeudi à un "plan d'urgence" après la mort en octobre dans l'Oise d'une fillette de 11 ans qui faisait l'objet d'un placement à l'aide sociale à l'enfance (ASE). 

La réponse du gouvernement à la crise que l'ASE traverse "n'est pas à la hauteur", a déclaré à l'AFP Claire Bourdille, fondatrice du Collectif Enfantiste, à l'initiative d'un appel à se rassembler à Paris jeudi en début de soirée. 

"On fait cette action pour alerter sur la situation et réclamer un plan d'urgence", ajoute-t-elle. "On ne veut pas que Méline (l'enfant décédée dans l'Oise, ndlr) meure dans le silence. On ne peut plus laisser les enfants mourir comme ça: quand ils sont placés c'est pour être protégés, là ils meurent dans les foyers où ils devraient être protégés".

Selon le parquet de Compiègne, la fillette est décédée le 21 octobre "dans un foyer géré par le secteur associatif où sont accueillis des mineurs confiés à l’aide sociale à l’enfance à Pierrefonds", dans l'Oise. 

Elle "a été découverte pendue dans sa chambre" dans la soirée, a ajouté le parquet, précisant qu'une enquête en recherche des causes de la mort avait été ouverte.

Quelque 377.000 enfants font l'objet d'une mesure de protection au titre de l'aide sociale à l'enfance, dont les services sont, depuis les grandes lois de décentralisation de 1982 et 1983, passés sous l'autorité et la responsabilité des présidents de conseils départementaux. 

Associations et professionnels de ce secteur tirent régulièrement la sonnette d'alarme, pointant un manque de moyens et d'effectifs, et estimant ne plus être en capacité d'assurer la prise en charge ni le suivi des mineurs en danger.

"Il n'y a plus assez de places, il y a des enfants qui meurent et on a des témoignages de familles d'accueil qui nous disent qu'elles sont obligées de mettre à la rue leurs jeunes de 18 ans", indique Claire Bourdille, qui appelle à manifester le 18 novembre "contre les violences faites aux enfants et en faveur de leurs droits".

le Vendredi 3 Novembre 2023 à 05:41 | Lu 556 fois