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Apparition du chikungunya aux Antilles: début d'épidémie à Saint-Martin


POINTE-À-PITRE, 13 décembre 2013 (AFP) - Le virus du chikungunya, transmis par un moustique et qui provoque forte fièvre, douleurs articulaires et musculaires, a fait son apparition aux Antilles où un début d'épidémie est enregistré à Saint-Martin, a-t-on appris auprès de l'ARS de Guadeloupe et Saint-Martin.

Un certain nombre de "cas évocateurs de chikungunya" ont été recensés dans l'île franco-néerlandaise de Saint-Martin où les personnes atteintes ont souvent été traitées pour la dengue, une forte fièvre s'accompagnant de douleurs exclusivement musculaires et de maux de tête, endémique dans les Caraïbes et transmise également par les moustiques.

Le chikungunya était jusqu'alors inconnu dans cette région et peu de prélèvements aux fins d'analyses biologiques ont été effectués, selon des sources médicales.

Selon l'Agence régionale de santé (ARS), deux cas ont été confirmés début décembre par le Centre national de référence de Marseille.

Un dispositif de surveillance renforcé a été mis en place et des études épidémio-entomologiques lancées à Saint-Martin, où l'ARS fait procéder à des pulvérisations mobiles d'insecticide et a appelé la population à assécher les gîtes larvaires d'eaux stagnantes qui permettent aux moustiques de se reproduire.

Le chikungunya est transmis à Saint-Martin, indique l'ARS, par le moustique Aedes Aegypti également transmetteur de la dengue.

L'infection par le virus du chikungunya se traduit, entre 4 et 7 jours après la piqûre du moustique infectant, par une fièvre d'apparition brutale, supérieure ou égale à 38,5 degrés accompagnée de douleurs articulaires, particulièrement intenses et incapacitantes, touchant surtout les poignets, les chevilles et les phalanges.

Elle se manifeste en outre par des douleurs musculaires et maux de tête, une fatigue importante et une éruption cutanée ainsi que par des démangeaisons notamment au niveau de la voute plantaire, parfois par des hémorragies bénignes au niveau des gencives, en particulier chez les enfants.

La majorité des signes cliniques dure en moyenne 5 à 10 jours, mais les douleurs articulaires peuvent subsister plus longtemps. Les formes graves nécessitant une hospitalisation sont rares, précise l'ARS

Rédigé par () le Samedi 14 Décembre 2013 à 06:30 | Lu 432 fois
           



Commentaires

1.Posté par A Lessignac le 14/12/2013 13:23 | Alerter
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On parie que eux, les Antillais auront les aides que la métropole nous refuse !?? Lurel doit déjà avoir ouvert en grad les chéquiers... Faut dire qu'après St martin, il y aurait la Guadeloupe, et toutes les Caraibes. Nous ici, l'expansion est plus limitée...
Zika ou Chik, la métropole a choisi son camps, semble-t-il...

2.Posté par Victor-Michel CHALONO le 18/12/2013 01:17 | Alerter
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Dialogue avec: A.Lessignac.

Monsieur ,
La Martinique à emprunté il y a 3 ans à l'instigation du gouvernement de Monsieur Sarkozy, une voie institutionnelle que je juge hasardeuse et que personnellement je déplore.

De quoi s'agit-il ?
La France est un état de droit.
Aux différents statuts institutionnels régissant les collectivités de l'outre mer Français sont liés des avantages et des inconvénients.
Ce que vous signalez, me semble un avantage lié au statut départemental des Antilles et un inconvénients lié au statut autonome de la Polynésie .Sur le plan humanitaire je trouve cela terriblement cruel..
C'est pour ce type d'exemples, qu'une"lecture entre les lignes" des méthodes utilisées pour faire approuver par nos populations une évolution institutionnelle que la Présidente de la région Guadeloupe à courageusement qualifié de:
" Le piège machiavélique dans le quel les martiniquais sont tombés".
En effets les Martiniquais ont été entraînes en 2010 pour la fusion du département et de la région en une seule collectivité régie par l'article 73 de la constitution.
Ce qui nous inquiète: les Martiniquais n'avaient nullement demandés une gouvernance de la collectivité identique au gouvernement polynésien ( 1 Président ",9 ministres") ce qui n'est pas le cas de la Guyane qui elle, garde la gouvernance des collectivités classiques françaises (commission permanente).
Beaucoup ici craignent une évolution future vers le statut polynésien imposé aux martiniquais dans les mêmes conditions de manipulation.