Cayenne, France | AFP | jeudi 25/06/2020 - La ministre des Outre-mer Annick Girardin a émis des réserves sur un "reconfinement" de la Guyane, au terme de sa visite dans ce territoire français d'Amérique du Sud qui connaît une nette accélération de l'épidémie de Covid-19.
Le "reconfinement" de la Guyane "est la mesure qui nous permettrait de freiner le plus fortement la progression du virus à condition que la population l'accepte et le mette en œuvre, ce qui n'est pas certain", a déclaré Mme Girardin devant la presse à Cayenne mercredi soir (dans la nuit, à l'heure de Paris).
"C'est aussi une mesure lourde de sens, avec un coût social qui ne doit pas être sous-estimé", a ajouté la ministre, suite à l'annonce faite dimanche par Matignon d'un "hypothétique reconfinement", fortement désapprouvé par la majorité des élus locaux et le monde économique et social.
"Si les signes d'une accélération du virus persistent, l'hypothèse d'un reconfinement devra être réexaminée", a toutefois prévenu la ministre, pour qui "il est encore temps d'éviter ce scénario".
Selon elle, la Guyane connaît une "nette accélération de la circulation du virus", principalement à Kourou, Cayenne, Rémire-Montjoly et Matoury.
Le "pic de l'épidémie", dans ce territoire de 300.000 habitants sous état d'urgence sanitaire jusqu'à fin octobre, est annoncé pour "la mi-juillet", a confirmé Mme Girardin.
La Guyane comptait mercredi 2.827 cas confirmés (+234 cas en 24 heures), 103 hospitalisations, 15 patients en réanimation et 9 décès.
Annick Girardin a lancé un "appel solennel aux soignants et hôpitaux" français. "Nous avons besoin de très nombreux volontaires, dans la durée".
Pour freiner l'épidémie, la ministre a annoncé l'envoi de renforts humains et matériels, dont un hôpital de campagne à Cayenne pour les cas non-Covid. Elle a aussi appelé les Guyanais à respecter fortement les gestes barrières et le port du masque, évoqué le besoin de renforts en "forces de l'ordre" et invité le préfet à "renforcer" dès jeudi les couvre-feux déjà en vigueur, et à "privilégier un confinement ciblé" sur certains quartiers ou communes.
Selon la ministre, "nous sommes prêts à affronter la crise (...) Au 23 juin, nous avons multiplié par trois les lits de réanimation et par quatre les lits d'hospitalisation, soit une augmentation aussi importante que les hôpitaux du Grand Est".
Elle a aussi assuré que les capacités de tests ont été multipliées "par 10 en deux mois (...). Notre capacité actuelle de tests par jour peut atteindre 850" sur le territoire. Mais elle a reconnu qu'il y avait "ponctuellement des problèmes d'approvisionnement de réactifs", qui n'étaient "pas acceptables".
Le député GDR de Guyane Gabriel Serville a d'ailleurs écrit au ministre de la Santé Olivier Véran pour déplorer "cette pénurie de réactifs", alors que, dans l'Hexagone, "près de trois quarts des tests commandés patientent dans des congélateurs" et "risquent d'être jetés, faute d'avoir été utilisés avant leur date de péremption".
Annick Girardin a été vivement interpellée mercredi par des membres d'un "front commun", composé des principales forces militantes et politiques à l'origine du grand mouvement social de 2017. Ce collectif réclame des mesures supplémentaires, notamment un dépistage de l'ensemble de la population et l'installation d'un hôpital de campagne pour les cas Covid+ à la frontière brésilienne, à Saint-Georges de l'Oyapock.
Le "reconfinement" de la Guyane "est la mesure qui nous permettrait de freiner le plus fortement la progression du virus à condition que la population l'accepte et le mette en œuvre, ce qui n'est pas certain", a déclaré Mme Girardin devant la presse à Cayenne mercredi soir (dans la nuit, à l'heure de Paris).
"C'est aussi une mesure lourde de sens, avec un coût social qui ne doit pas être sous-estimé", a ajouté la ministre, suite à l'annonce faite dimanche par Matignon d'un "hypothétique reconfinement", fortement désapprouvé par la majorité des élus locaux et le monde économique et social.
"Si les signes d'une accélération du virus persistent, l'hypothèse d'un reconfinement devra être réexaminée", a toutefois prévenu la ministre, pour qui "il est encore temps d'éviter ce scénario".
Selon elle, la Guyane connaît une "nette accélération de la circulation du virus", principalement à Kourou, Cayenne, Rémire-Montjoly et Matoury.
Le "pic de l'épidémie", dans ce territoire de 300.000 habitants sous état d'urgence sanitaire jusqu'à fin octobre, est annoncé pour "la mi-juillet", a confirmé Mme Girardin.
La Guyane comptait mercredi 2.827 cas confirmés (+234 cas en 24 heures), 103 hospitalisations, 15 patients en réanimation et 9 décès.
Annick Girardin a lancé un "appel solennel aux soignants et hôpitaux" français. "Nous avons besoin de très nombreux volontaires, dans la durée".
Pour freiner l'épidémie, la ministre a annoncé l'envoi de renforts humains et matériels, dont un hôpital de campagne à Cayenne pour les cas non-Covid. Elle a aussi appelé les Guyanais à respecter fortement les gestes barrières et le port du masque, évoqué le besoin de renforts en "forces de l'ordre" et invité le préfet à "renforcer" dès jeudi les couvre-feux déjà en vigueur, et à "privilégier un confinement ciblé" sur certains quartiers ou communes.
Selon la ministre, "nous sommes prêts à affronter la crise (...) Au 23 juin, nous avons multiplié par trois les lits de réanimation et par quatre les lits d'hospitalisation, soit une augmentation aussi importante que les hôpitaux du Grand Est".
Elle a aussi assuré que les capacités de tests ont été multipliées "par 10 en deux mois (...). Notre capacité actuelle de tests par jour peut atteindre 850" sur le territoire. Mais elle a reconnu qu'il y avait "ponctuellement des problèmes d'approvisionnement de réactifs", qui n'étaient "pas acceptables".
Le député GDR de Guyane Gabriel Serville a d'ailleurs écrit au ministre de la Santé Olivier Véran pour déplorer "cette pénurie de réactifs", alors que, dans l'Hexagone, "près de trois quarts des tests commandés patientent dans des congélateurs" et "risquent d'être jetés, faute d'avoir été utilisés avant leur date de péremption".
Annick Girardin a été vivement interpellée mercredi par des membres d'un "front commun", composé des principales forces militantes et politiques à l'origine du grand mouvement social de 2017. Ce collectif réclame des mesures supplémentaires, notamment un dépistage de l'ensemble de la population et l'installation d'un hôpital de campagne pour les cas Covid+ à la frontière brésilienne, à Saint-Georges de l'Oyapock.