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Aires marines protégées : une nouvelle mise au point du ministre


Heremoana Maamaatuaiahutapu.
Heremoana Maamaatuaiahutapu.
PAPEETE, le 12 mai 2016. Heremoana Maamaatuaiahutapu a répondu, ce jeudi, en séance à l'assemblée à une question orale posée par Nicole Bouteau, du groupe Rassemblement pour une majorité autonomiste (RMA) pour que le gouvernement précise la stratégie du Pays en matière de gestion de la zone économique exclusive polynésienne.

"Il y a trois projets d'aires marines protégées, dont deux sont portées par des structures extérieures au Pays : aux Marquises par l'agence des aires marine des aires protégées française mais avec l'accord du Pays depuis 2012, aux Australes, celle de Pew, fondation à laquelle nous avions demandé une étude sur l'environnement marin" a commencé le ministre de l'environnement. "Le Pays n'est pas opposé aux autres projets mais il s'agit aujourd'hui de coordonner au mieux les différentes démarches et ne pas se laisser imposer des ambitions qui ne sont pas les nôtres". Cette mise au point faite, Heremoana Maamaatuaiahutapu a rappelé qu'en Polynésie française, le premier classement des paysages remarquables a démarré en 1952. "Cela fait donc 63 ans que la Polynésie française protège ses espaces naturels". Au total, le Pays compte actuellement 32 sites classés et devrait en compter 50 d'ici 2017.

En matière de pêche, le ministre a rappelé que les ressources hauturières sont exclusivement réservées aux pêcheries locales depuis les années 2000, "notre pêche est peu impactante sur les stocks et est en passe d'être classée pêche écologique. Le stock de thonidés de notre zone économique exclusive (ZEE) est un des rares à ne pas souffrir de surpêche. Notre ZEE est déjà une aire marine protégée en quelque sorte depuis plus de 15 ans".

Bref, la coopération que le ministre demande aux différents organismes extérieurs se limite, selon lui, à la gestion de ces espaces naturels. Comment en financer la gestion "avec de l'argent que le Pays n'a pas" interroge-t-il? Et il insiste, en s'appuyant sur une étude de l'Union européenne qui démontre que la pêche illégale est pratiquée dans les zones internationales. "Aujourd'hui c'est cette pêche illégale avec 300 000 tonnes pêchées en dehors des ZEE qui est un problème. Tous ces organismes extérieurs devraient surtout nous aider à lutter contre cette pêche illégale. Nous nous ne pêchons que 6 000 tonnes ici chez nous. Nous gérons bien notre pêche, nos stocks je pense que le problème est ailleurs".



Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 12 Mai 2016 à 17:42 | Lu 2530 fois