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Air Tahiti : cinq jours de grève générale et pas d'issue en vue


La grève à Air Tahiti a fait quelques heureux ce dimanche : des écoliers partis en vacances dans les îles la semaine dernière et qui n'ont pas pu rentrer en raison des annulations de vol.
La grève à Air Tahiti a fait quelques heureux ce dimanche : des écoliers partis en vacances dans les îles la semaine dernière et qui n'ont pas pu rentrer en raison des annulations de vol.
FAA'A, le 22 mai 2016. Les mouvements sociaux en cours au sein de la compagnie locale depuis mercredi dernier ralentissent nécessairement l'activité des vols vers les îles, mais des rotations peuvent encore fonctionner. La semaine à venir pourrait être décisive, puisque d'autres sociétés ont prévu de débrayer elles aussi.

"En dépit du mouvement de grève qui affecte la compagnie, l'ensemble des services Air Tahiti continue de fonctionner, avec des effectifs réduits et une activité sensiblement ralentie" indique dans un communiqué de presse, ce dimanche, la compagnie locale. Air Tahiti a fait des efforts pour proposer à ses clients des solutions alternatives : sur certaines destinations, les appareils des compagnies Pol Air et Air Archipels ont été affrétés et samedi, des passagers pour Huahine et Raiatea sont arrivés à leur destination en voyageant par mer plutôt que par air, à bord du catamaran Aremiti 5. Sur cette rotation par mer, 633 personnes étaient prévues et finalement 540 ont opté pour cette solution de substitution, soit 85 % des passagers prévus.

Le communiqué de presse de la compagnie insiste sur le fait que la grève ne grippe pas l'ensemble de ses rotations, chiffres à l'appui. Entre le mardi 17 mai et le samedi 21 mai, 8802 passagers étaient prévus sur les vols de la compagnie. Parmi ceux-ci, 6708 soit 76% ont pu être transportés jusqu'à leur destination souhaitée. Toutefois, le mouvement de grève contraint la compagnie à revoir son programme de vol jour après jour, au regard des effectifs des personnels effectivement présents : il est donc absolument recommandé à ceux qui doivent voyager de prendre contact avec la compagnie ou son agence de voyage pour savoir si le vol prévu est maintenu en l'état ou si d'autres solutions sont proposées.

Air Tahiti est touchée par une grève générale, affectant l'ensemble du personnel (navigant ou au sol) depuis mercredi dernier, sans que ce mouvement social ne paralyse complètement jusqu'à présent les liaisons aériennes entre Tahiti et les îles. Le plan des vols maintenu depuis ces derniers jours favorise particulièrement les vols à destination ou de retour de Bora Bora, relativement épargnée par les annulations pour impacter le moins possible l'activité touristique de la Polynésie française. D'autres destinations, en revanche, se retrouvent plus régulièrement touchées par les modifications du programme de vols. Aussi, à l'issue d'une semaine de vacances scolaires pour les élèves de maternelle ou de primaire, des passagers partis en vacances dans les îles se sont vus contraints hier de prolonger leur séjour, leur vol de retour ayant été annulé.

PAS D'AVANCÉE NOTABLE DANS LES NÉGOCIATIONS

Aucune solution ne semble se présenter après cinq jours complets de grève : les premières réunions de négociations engagées au cours des derniers jours n'ont abouti pour l'instant à aucun accord : syndicats et direction campant chacun sur leurs positions au sujet notamment du plan social programmé au sein de la compagnie. Réputé "non négociable" de façon ferme et définitive pour la direction d'Air Tahiti, ce plan social est aussi un élément déterminant que les centrales syndicales veulent pouvoir modifier. Mais, pour l'instant dans les discussions qui ont eu lieu, tout a été fait pour éviter ce point central du conflit.

Enfin, la grève entamée la semaine dernière à Air Tahiti a fait aussi monter la pression auprès d'autres compagnies en lien avec l'activité portuaire. Jeudi dernier, trois préavis ont été déposés dans les sociétés prestataires de service (Somstat pour les carburants, Newrest pour les plateaux repas) et chez Air Archipel. La grève dans ces sociétés pourrait être effective ce mercredi à minuit.




Programme des vols pour ce lundi

• Maintien de certains vols Iles-sous-le-vent, Tikehau, Rangiroa, Fakarava, avec des modifications d'horaires voire d'itinéraires
• Maintien d'un vol Marquises (Hiva Oa et Nuku Hiva)

• Réalisation d'un vol Gambier


• Annulation des vols Australes, Faaite, Fangatau, Napuka, Puka Puka et des vols inter-îles Marquises sauf ceux réalisés en ATR

Air Tahiti ou l'agence de voyages intermédiaire contactera uniquement les passagers dont le voyage est maintenu, sous réserve de disposer des contacts téléphoniques. Pour les clients qui n'auraient pas été appelés, cela signifie que ce déplacement est annulé ; le billet reste valable pour la solution de réacheminement qui sera proposée ultérieurement. Renseignements au Tél. 40 86 42 42.

Rédigé par Mireille Loubet le Dimanche 22 Mai 2016 à 16:57 | Lu 3812 fois
           



Commentaires

1.Posté par zozo le 22/05/2016 17:40 | Alerter
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Elle va être très grosse l'enveloppe .Il va y avoir du monde à la cathédrale !!! LOL et c'est l'augmentation du cout des billets et des taxes donc notre poche qui va servir .
Il faut rendre totalement privé et sans possibilité de subvention cette société (comme pour les autres société privé) pour permettre le redressement judiciaire voir la liquidation. Ou alors en faire une vrai entreprise publique avec réquisition possible.
c'est la seule façon d'avoir une nouvelle gestion patronale et syndicale

2.Posté par claude Girard le 23/05/2016 07:18 | Alerter
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Pourquoi parlez vous de grève générale alors qu'elle est partielle et sectorielle?ça vous amuse de jouer les incendiaires?

3.Posté par Faut pas pousser! le 23/05/2016 07:23 | Alerter
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J'aime bien le triomphalisme de la com de Air Tahiti, le verre à 75% rempli pour faire oublier qu'il est à 25% vide.
Ya quand même 2 000 personnes qui sont restés sur le tarmac en 5 jours !! 400/jour (10 ATR 42/jour !!!), pas de quoi pavoiser...
Vu la tournure que ça prend, il est temps que le gvt propose une médiation pour essayer de sortir de là.
Mais bon Fritch comme d'hab mais t'étais où? pas là...

4.Posté par Piripirifaufau le 23/05/2016 08:56 | Alerter
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@post1 quel genre de subventions ils ont?

5.Posté par simone grand le 23/05/2016 13:06 | Alerter
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En effet "FAut pas pousser", il est plus facile de casser que de construire

6.Posté par CHAT le 23/05/2016 13:14 | Alerter
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Mais où est passé le gouvernement ? Ils ne peuvent pas faire venir un bateau pour les Iles sous le vent, vivement que le vieux revienne car franchement on s'en fiche de la population.

7.Posté par zozo le 23/05/2016 13:48 | Alerter
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Et voilà, on parle plus de direction et d'entreprise privée mais du gouvernement et de mission de service publique !! c'est encore le gouvernement (donc nous)qui va devoir intervenir et mettre la main à la poche. faute de concurrence il faut nationaliser cet entreprise ,tout comme la CPS afin de pouvoir réquisitionner !!!!! Le gouvernement doit avoir la main sur la liberté de circulation !!! Il faut laisser cet entreprise aller jusqu'à la liquidation . Ainsi les salariés verront où galenon and co les ont conduit .CPS, huilerie c'est les contribuables qui payent .Inadmissible !!!

8.Posté par Piripirifaufau le 23/05/2016 15:45 | Alerter
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@post7 air Tahiti étant une entreprise privée, ils ne sont pas du tout obligés d'aller où ça leur coûte du pognon je crois, imaginez si ils décidaient, en bon capitalistes (de la SOC etc..), de ne pas desservir les tronçons non rentables, que ce passerait il? C'est pour ça que le gvt "sponsorise" ces fameux tronçons.. et si suivant votre idée le gvt décidait de les "étatiser" qui payerait les salaires de ce mastodonte? ça nous couterais bien plus.Il est évident que ce qui nous manque c'est une sérieuse concurrence, mais là encore, qui voudrait aller perdre du pognon en allant à trifouilli les cactus?

9.Posté par emere cunning le 23/05/2016 21:46 | Alerter
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@ piripirifaufau,
"ce qui nous manque c'est une sérieuse concurrence"
Sauf que certains ont déjà tenté l'aventura, sur les tronçons rentables uniquement.