PAPEETE, 18 mai 2016 - Le ministre en charge du Tourisme, Jean-Christophe Bouissou, a appelé de ses vœux mercredi à la mi-journée une résolution rapide et "honorable" du différend social à l’origine du mouvement de grève à Air Tahiti. Les blocages ont pris une ampleur considérable mercredi au sein de la compagnie aérienne de transport interinsulaire avec le débrayage des personnels au sol et des pilotes, après ceux des personnels naviguant commerciaux en début de semaine.
Des touristes sont bloqués à Tahiti, faute de correspondance vers les îles suite au mouvement de grève à Air Tahiti. Quelle prise en charge peuvent-ils attendre ?
Jean-Christophe Bouissou : Un vol charter d’au moins 500 touristes américains est arrivé aujourd’hui et Air Tahiti s’est engagé à acheminer ces personnes vers leurs destinations, et en particulier sur Bora Bora. Il est bien clair que vue la situation que provoque cette grève, nos touristes sont en mal de pouvoir prendre un avion et partir dans les îles (…).
Le gouvernement souhaite faire appel au sens des responsabilités de tous ceux qui sont acteurs de ce mouvement de grève qui prend manifestement de l’ampleur, pour trouver rapidement une issue rapide à la situation. On ne peut pas concevoir, alors que l’on commence à peine à sortir d’une situation difficile de crise économique, avec les chiffres déplorables que nous avons connus par le passé en matière de fréquentation touristique, d’enfoncer le pays en lui mettant la tête sous l’eau. C’est un appel que fait le gouvernement. D’autant plus que nous soutenons la compagnie Air Tahiti au travers de la délégation de service publique et aussi par le biais de la prise en charge de certaines destinations, sous forme de subvention.
Dans toutes ces discussions, il faut aussi tenir compte du fait que la population participe, au travers de ses impôts, au soutien de cette compagnie. C’est donc un appel que l’on fait aux syndicats mais aussi à la direction (…) : tout bon mouvement de grève doit avoir sa porte de sortie.
Avez-vous été en relation avec Joël Allain ou avec la direction d’Air Tahiti aujourd’hui ?
Jean-Christophe Bouissou : Bien sûr, nous avons rencontré Joël Allain qui nous a exposé la situation de la société et des propositions qui ont été faites. Je pense qu’aujourd’hui, si tout le monde se met autour d’une table afin de convenir ensemble de ce qui est possible, on devrait pouvoir sortir rapidement de cette situation. Si on continue encore plusieurs jours, je vois mal à terme le personnel continuer à revendiquer dans une société qui périclite, et d’autre part un Pays qui arrive à s’en sortir alors que son économie s’effondre. Notre message est simple : trouvez par tous les moyens une sortie honorable à cette crise.
Pensez-vous que la société aura suffisamment de marges de manœuvre ?
Jean-Christophe Bouissou : (…) Aujourd’hui le conseil d’administration d’Air Tahiti doit se réunir et je pense qu’une évolution doit pouvoir se faire. On compte vraiment sur tout le monde pour qu’il y ait un retour à la normale le plus rapidement possible. (…) Dans toute négociation des avancées peuvent être réalisées par les uns et les autres en cherchant à trouver une juste mesure sur l’ensemble des revendications.
Des touristes sont bloqués à Tahiti, faute de correspondance vers les îles suite au mouvement de grève à Air Tahiti. Quelle prise en charge peuvent-ils attendre ?
Jean-Christophe Bouissou : Un vol charter d’au moins 500 touristes américains est arrivé aujourd’hui et Air Tahiti s’est engagé à acheminer ces personnes vers leurs destinations, et en particulier sur Bora Bora. Il est bien clair que vue la situation que provoque cette grève, nos touristes sont en mal de pouvoir prendre un avion et partir dans les îles (…).
Le gouvernement souhaite faire appel au sens des responsabilités de tous ceux qui sont acteurs de ce mouvement de grève qui prend manifestement de l’ampleur, pour trouver rapidement une issue rapide à la situation. On ne peut pas concevoir, alors que l’on commence à peine à sortir d’une situation difficile de crise économique, avec les chiffres déplorables que nous avons connus par le passé en matière de fréquentation touristique, d’enfoncer le pays en lui mettant la tête sous l’eau. C’est un appel que fait le gouvernement. D’autant plus que nous soutenons la compagnie Air Tahiti au travers de la délégation de service publique et aussi par le biais de la prise en charge de certaines destinations, sous forme de subvention.
Dans toutes ces discussions, il faut aussi tenir compte du fait que la population participe, au travers de ses impôts, au soutien de cette compagnie. C’est donc un appel que l’on fait aux syndicats mais aussi à la direction (…) : tout bon mouvement de grève doit avoir sa porte de sortie.
Avez-vous été en relation avec Joël Allain ou avec la direction d’Air Tahiti aujourd’hui ?
Jean-Christophe Bouissou : Bien sûr, nous avons rencontré Joël Allain qui nous a exposé la situation de la société et des propositions qui ont été faites. Je pense qu’aujourd’hui, si tout le monde se met autour d’une table afin de convenir ensemble de ce qui est possible, on devrait pouvoir sortir rapidement de cette situation. Si on continue encore plusieurs jours, je vois mal à terme le personnel continuer à revendiquer dans une société qui périclite, et d’autre part un Pays qui arrive à s’en sortir alors que son économie s’effondre. Notre message est simple : trouvez par tous les moyens une sortie honorable à cette crise.
Pensez-vous que la société aura suffisamment de marges de manœuvre ?
Jean-Christophe Bouissou : (…) Aujourd’hui le conseil d’administration d’Air Tahiti doit se réunir et je pense qu’une évolution doit pouvoir se faire. On compte vraiment sur tout le monde pour qu’il y ait un retour à la normale le plus rapidement possible. (…) Dans toute négociation des avancées peuvent être réalisées par les uns et les autres en cherchant à trouver une juste mesure sur l’ensemble des revendications.
