Paris, France | AFP | jeudi 01/02/2024 - Gabriel Attal a annoncé jeudi, en réponse à la crise des agriculteurs, qu'il souhaitait inscrire l'objectif de souveraineté alimentaire "dans la loi", distillant de nouvelles annonces lors d'une conférence de presse à Matignon après dix jours de protestations.
Le Premier ministre s'est exprimé jeudi, près d'une semaine après ses premières annonces en faveur des agriculteurs en Haute-Garonne, et deux jours après sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale.
"Nous voulons être souverains, souverains pour cultiver, souverains pour récolter, souverains pour nous alimenter", a expliqué M. Attal dans son propos liminaire.
"Nous inscrirons l'objectif de souveraineté dans la loi. Nous le ferons avec les agriculteurs sur la base d'indicateurs clairs définis avec eux. Nous consacrerons dans le code rural l'agriculture comme un intérêt fondamental de la nation", a développé le chef du gouvernement.
"Ce n'est pas une souveraineté retranchée sur elle-même car je n'oublie pas que notre agriculture est un de nos principaux secteurs exportateurs, avec les céréales, les vins, les spiritueux, les produits laitiers. Mais c'est une ouverture avec des règles de la réciprocité et les mêmes exigences pour tous", a précisé M. Attal.
Le Premier ministre a livré plusieurs annonces jeudi, à commencer par un renforcement de la loi Egalim pour protéger la rémunération des agriculteurs.
Ces deux lois, adoptées en 2018 et 2021, visaient à empêcher que les producteurs ne fassent les frais de la guerre des prix féroces entre supermarchés d'une part, et distributeurs et fournisseurs de l'agro-industrie d'autre part.
M. Attal a également annoncé une enveloppe de 150 millions d'euros en soutien fiscal et social aux éleveurs. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait déjà annoncé une mesure de défiscalisation pour les éleveurs bovins en octobre. Mais la Fédération nationale bovine (FNB) avait fait part la semaine dernière d'une "déception extrêmement forte" des éleveurs à ce sujet.
Jeudi, Gabriel Attal a également annoncé le relèvement des seuils d'exonération sur les successions agricoles.
Il s'est engagé à assouplir les règles imposant aux agriculteurs de maintenir des surfaces en prairies en appliquant "une dérogation à l'obligation de réimplantation pendant un an".
M. Attal a par ailleurs dit vouloir empêcher l'importation en France de fruits et légumes traités avec le pesticide thiaclopride, un produit interdit en Europe.
Parallèlement, le plan Ecophyto visant à réduire l'usage des pesticides sera mis "en pause", a précisé lors de la même conférence de presse le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau
Le chef du gouvernement a également appelé à une "législation claire au niveau européen sur la dénomination de ce qu'est la viande de synthèse", car celle-ci ne "correspond pas à notre conception de l'alimentation à la française".
M. Attal a par ailleurs demandé que la question de la limitation des importations de céréales ukrainiennes dans l'Union européenne soit incluse dans une négociation. L'UE n'a pas intégré les céréales dans une liste de produits "sensibles" sur lesquels les importations peuvent être freinées.
S'exprimant après le Premier ministre, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé que "toutes les grandes chaînes de supermarchés" seront "contrôlées dans les prochains jours". "Plus de 10.000 contrôles sur l'origine française des produits" seront effectués, a-t-il ajouté.
Le Premier ministre s'est exprimé jeudi, près d'une semaine après ses premières annonces en faveur des agriculteurs en Haute-Garonne, et deux jours après sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale.
"Nous voulons être souverains, souverains pour cultiver, souverains pour récolter, souverains pour nous alimenter", a expliqué M. Attal dans son propos liminaire.
"Nous inscrirons l'objectif de souveraineté dans la loi. Nous le ferons avec les agriculteurs sur la base d'indicateurs clairs définis avec eux. Nous consacrerons dans le code rural l'agriculture comme un intérêt fondamental de la nation", a développé le chef du gouvernement.
"Ce n'est pas une souveraineté retranchée sur elle-même car je n'oublie pas que notre agriculture est un de nos principaux secteurs exportateurs, avec les céréales, les vins, les spiritueux, les produits laitiers. Mais c'est une ouverture avec des règles de la réciprocité et les mêmes exigences pour tous", a précisé M. Attal.
Le Premier ministre a livré plusieurs annonces jeudi, à commencer par un renforcement de la loi Egalim pour protéger la rémunération des agriculteurs.
Ces deux lois, adoptées en 2018 et 2021, visaient à empêcher que les producteurs ne fassent les frais de la guerre des prix féroces entre supermarchés d'une part, et distributeurs et fournisseurs de l'agro-industrie d'autre part.
M. Attal a également annoncé une enveloppe de 150 millions d'euros en soutien fiscal et social aux éleveurs. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait déjà annoncé une mesure de défiscalisation pour les éleveurs bovins en octobre. Mais la Fédération nationale bovine (FNB) avait fait part la semaine dernière d'une "déception extrêmement forte" des éleveurs à ce sujet.
Jeudi, Gabriel Attal a également annoncé le relèvement des seuils d'exonération sur les successions agricoles.
Il s'est engagé à assouplir les règles imposant aux agriculteurs de maintenir des surfaces en prairies en appliquant "une dérogation à l'obligation de réimplantation pendant un an".
M. Attal a par ailleurs dit vouloir empêcher l'importation en France de fruits et légumes traités avec le pesticide thiaclopride, un produit interdit en Europe.
Parallèlement, le plan Ecophyto visant à réduire l'usage des pesticides sera mis "en pause", a précisé lors de la même conférence de presse le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau
Le chef du gouvernement a également appelé à une "législation claire au niveau européen sur la dénomination de ce qu'est la viande de synthèse", car celle-ci ne "correspond pas à notre conception de l'alimentation à la française".
M. Attal a par ailleurs demandé que la question de la limitation des importations de céréales ukrainiennes dans l'Union européenne soit incluse dans une négociation. L'UE n'a pas intégré les céréales dans une liste de produits "sensibles" sur lesquels les importations peuvent être freinées.
S'exprimant après le Premier ministre, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé que "toutes les grandes chaînes de supermarchés" seront "contrôlées dans les prochains jours". "Plus de 10.000 contrôles sur l'origine française des produits" seront effectués, a-t-il ajouté.