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Affaire Kulik: la demande de remise en liberté de Willy Bardon acceptée


Lille, France | AFP | vendredi 25/09/2020 - La demande de remise en liberté de Willy Bardon, condamné à 30 ans de réclusion criminelle en décembre dernier dans l'affaire Kulik, a été acceptée, dans l'attente de son procès en appel, a-t-on appris vendredi auprès de son avocat. 

Les motivations de cette décision n'étaient pas connues dans l'immédiat. 

Condamné à 30 ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises de la Somme pour l'enlèvement et la séquestration suivis de mort et le viol d'Elodie Kulik, Willy Bardon avait déjà sollicité deux fois sa remise en liberté, qui lui avait été refusée. 

Pour son avocat Me Stéphane Daquo, cette décision constitue "l'application pure et simple des règles de lois" selon lesquelles "une fois que l'instruction est terminée et dès lors que la personne présente des garanties de représentation suffisantes, on doit la remettre en liberté". 

"Etre déclaré coupable alors qu'il clame son innocence depuis des années, cela a été très dur. Maintenant il est profondément déterminé à se battre jusqu'au bout pour que ce qu'il crie depuis le début soit confirmé", a assuré l'avocat. 

Le 6 décembre 2019, quelques secondes après l'énoncé du verdict, M. Bardon avait tenté de se suicider en ingurgitant un pesticide.

Pour le père d'Elodie, Jacky Kulik "c'est un coup de massue, une épreuve de plus dans le calvaire terrible qu'il a vécu", a déploré l'une de ses avocate Me Corinne Herrmann, qui a refusé de commenter une décision de justice. 

Elodie Kulik, employée de banque de 24 ans avait été enlevée, violée, étranglée, puis brûlée en janvier 2002 à Tertry, à une vingtaine de kilomètres de Saint-Quentin (Aisne). Avant de mourir, la jeune femme avait appelé les secours, un enregistrement glaçant de 26 secondes considéré comme la pièce maîtresse du dossier.

Si la participation de Grégory Wiart, décédé en 2003 et dont on avait retrouvé l'ADN sur la scène du crime en 2012, est "indéniable", les deux hommes entendus sur l'enregistrement "font forcément partie de ses ravisseurs" et "le seul proche" qui est "reconnu sur la bande" par plusieurs témoins est Willy Bardon avait déclaré l'avocate générale Anne-Laure Sandretto.

le Vendredi 25 Septembre 2020 à 01:40 | Lu 407 fois