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Affaire Arafenua : le juge prononce le non-lieu pour les douaniers


Sujettes à caution depuis le début de l'affaire, les accusations de la douanière contre ses collègues se sont totalement dégonflées avec cette décision du juge d'instruction.
Sujettes à caution depuis le début de l'affaire, les accusations de la douanière contre ses collègues se sont totalement dégonflées avec cette décision du juge d'instruction.
PAPEETE, le 3 février 2016 - Après plus trois ans d'instruction, le juge en charge de ce dossier a constaté vendredi l'absence d'éléments matériels contre les huit fonctionnaires des douanes qui avaient été mis en examen pour viol et non-assistance à personne en danger, sur la seule dénonciation d'une de leur collègue en juillet 2012.


L'affaire avait éclaté en juillet 2012 après que les accusations graves d'une jeune douanière, Elodie Aubin, soient revenues jusqu'aux oreilles des policiers de la direction de la sécurité publique (DSP) qui avaient décidé de l'ouverture d'une enquête. La jeune femme prétendaient que ses collègues, lors d'une mission aux Marquises sur la vedette des douanes Arafenua, avait fait irruption dans sa cabine pour la violer et lui infliger divers sévices sexuels. Plus de trois ans après les faits, le juge d'instruction chargé du dossier a finalement prononcé vendredi dernier un non-lieu faute d'éléments matériels et de témoignages probants ont révélé hier nos confrères de Radio 1 et La Dépêche. L'accusatrice, qui a quitté le fenua peu de temps après les faits, est aujourd'hui introuvable.

Une forte tendance à l'affabulation

Les accusations de la jeune femme avait été sujettes à caution dès le début de l'enquête. Elle avait notamment expliqué avoir quitté la Polynésie peu de temps après les viols qu'elle dénonçait pour se rendre au chevet de sa sœur gravement malade et décédée à son arrivée en France. Une information démentie par son propre père interrogé par les enquêteurs, et une forte tendance à l'affabulation percée à jour par les expertises psychiatriques durant l'enquête.
La vedette Arafenua avait été passée au crible lors des investigations pour y retrouver d'éventuelles traces ADN pouvant accréditer ses accusations. En vain. Une centaine de témoins avaient été interrogés. La vie des douaniers mis en cause avait également fait l'objet d'investigations approfondies sans que la justice ne trouve jamais trace d'aucun élément de preuve tendant à valider les faits dénoncés par leur accusatrice. Cette dernière à dix jours pour faire appel de la décision du juge d'instruction.

Sujettes à caution depuis le début de l'affaire, les accusations de la douanière contre ses collègues se sont totalement dégonflées avec cette décision du juge d'instruction.

Rédigé par Raphaël Pierre le Mercredi 3 Février 2016 à 15:59 | Lu 2958 fois
           



Commentaires

1.Posté par justice le 03/02/2016 17:40 | Alerter
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Il est tellement rare de voir des articles sur des gens innocentés. Cà permet des les rétablir dans leur honneur à minima. Maintenant après qu'ils aient été trainés dans le boue, certainement des soucis familiaux au vu des accusations portées, les indemnisations devront être à la hauteur.

2.Posté par LEPETANT le 04/02/2016 05:38 | Alerter
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Personne n'est à l'abri de ce genre d'affabulations. La preuve ? L'affaire DSK à New-York.

3.Posté par boran le 04/02/2016 09:52 | Alerter
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rappelez moi le fameux arafenua, selon des rumeurs , est il vraiment sur le recif ? si oui , pourquoi?

4.Posté par Kriss le 04/02/2016 12:35 | Alerter
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Le recrutement des douanes laisse à désirer ! Dans un cas, ils auraient recruté une "folle", dans l'autre des pervers !

5.Posté par NYV le 04/02/2016 17:14 | Alerter
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Quel soulagement pour les 8 victimes, fonctionnaires des douanes, injustement accusés puis en mis en pâture à l’opinion publique par un procureur inquisiteur et ses acolytes, les médias, mais eux mêmes instrumentalisés. Que penser, maintenant des tenants et des aboutissants de cette affaire et aussi des autres ….Va t-il y avoir une enquête pour savoir à qui profite cette histoire ?

6.Posté par NYV le 04/02/2016 17:16 | Alerter
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(suite) Pourquoi cette jeune femme fonctionnaire, au sombre passé, et dont sa hiérarchie connaissait bien le profil a t-elle été mutée sur l ‘« ARAFENUA » ? Pourquoi ce même patrouilleur, qui depuis cette affaire n’a quasiment plus été en activité et a fini mystérieusement sa vie sur le récif d’un atoll éloigné ? Pourquoi n' y a t-il quasiment plus de douaniers à l’aéroport et en mer là ou la circulation de drogue explose.
Alors les journalistes, vous avez du pain sur la planche et les vrais scandales ne sont pas ceux que les procureurs vous balancent comme des os à ronger.

7.Posté par wakrap le 04/02/2016 19:24 | Alerter
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@NYV :pourquoi? Statut fonction publique. Irresponsabilité en roue libre au frais des moutontribuables.

8.Posté par emere cunning le 08/02/2016 07:46 | Alerter
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@ NYV,
BonneS questionS ! Quant à savoir pourquoi il y a si peu de douaniers à l’aéroport et encore moins en mer, tu y réponds. "La circulation de drogueS explose" ainsi que d'armes achetées par les voiliers qui terminent dans nos eaux. On focalise et médiatise la guerre au paka (une bonne chose), mais il n'y a jamais de prises de trafiquants et dealers de ces drogues fortes et armes qui, pourtant, circulent chez nous. C'est sûr qu'il vaut mieux ne pas l'ébruiter, chuttt. D'ailleurs, jamais de statistiques au bilan de fin d'année des magistrats et services de police et douane censés faire le boulot de ce côté là aussi. SI TOUTEFOIS il est fait. Ce dont je doute très fort.