Lyon, France | AFP | mercredi 19/01/2022 - De "très nombreuses victimes" auraient subi dans les années 70-80 les agressions sexuelles d'un prêtre décédé en 1994, qui avait exercé dans les diocèses de Lyon et Grenoble, a affirmé mercredi l'archevêque de Lyon.
Ces deux diocèses et celui de St-Etienne, sa région d'origine, avaient rendu publiques ces agressions sur des mineurs du père Louis Ribes dans un communiqué commun publié la semaine dernière sur leurs portails internet.
Le travail de la Commission sur les abus sexuels dans l'Eglise catholique (Ciase) et l'appel à témoins lancé par les diocèses, qui a commencé "à porter ses fruits", "nous laissent penser que les victimes sont, malheureusement, certainement très nombreuses", a déclaré devant la presse Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon.
"Il est difficile de donner un chiffre précis", a-t-il cependant indiqué, car "les chiffres évoluent de jour en jour".
Lors d'une réunion publique mardi soir à Grammond (Loire), d'où le prêtre était originaire et où il revenait souvent, "une douzaine de personnes se sont" ainsi "déclarées victimes", parmi lesquelles "un monsieur (qui) a témoigné, pour la première fois" de ses souffrances.
"Le nombre total de victimes se chiffre sans doute en dizaines", a indiqué de son côté à l’AFP Hervé Hostein, directeur de la communication du diocèse de Saint-Etienne.
L'évêque de St-Etienne, Mgr Sylvain Bataille, a participé à cette rencontre qui a réuni environ 60 personnes, et au cours de laquelle il aurait pris conscience de l'ampleur des faits, selon son entourage.
"Je suis personnellement atterré par la perversité de ce prêtre qui a abusé de l'innocence de tant d'enfants et profondément bouleversé par la souffrance de ces victimes", a assuré Mgr de Germay, tout en soulignant qu'au "coeur de ce drame (...) le positif est que de plus en plus de personnes arrivent à parler".
"Aussi bien dans l'Eglise (...), les villages et la famille, certaines personnes n'avaient absolument rien vu, et d'autres avaient senti (...) qu'il y avait des choses pas très claires", a-t-il encore remarqué. "Ces espèces de rumeurs existaient, mais, c'était la culture de l'époque", celle du "silence, du déni" et "ça n'est pas remonté au niveau de la hiérarchie".
Un signalement avait cependant été effectué par la fille d'une victime au diocèse de Grenoble "en 2016". Celui-ci nous avait "contacté", mais "nous n'avions rien dans son dossier". Les faits ont toutefois pu être confirmés grâce au concours des enquêteurs de la Ciase. "On manque un peu de coordination entre diocèses", a reconnu Mgr de Germay.
Le père Ribes était connu pour ses fresques et vitraux dans les églises de la région. L'exposition de ces oeuvres étant "insupportable" pour les victimes, l'Eglise a décidé de les faire retirer, ce qui a commencé mardi, d'autant que "certaines ont été inspirées par les enfants qu'il faisait poser nus".
Environ 70 oeuvres ont été recensés, dont 18 appartiennent aux diocèses. Pour les vitraux dans les églises appartenant aux communes, c'est aux maires que "revient la décision", mais l'archevêché en souhaite le retrait, a ajouté l'archevêque de Lyon.
Le maire de Grammond, Patrice Carteron, a expliqué à l'AFP qu'il ne souhaitait pas initialement se "précipiter" pour retirer les deux fresques ornant l'église, mais "compte-tenu de la douleur exprimée mardi par les victimes, on va le faire en réfléchissant avec la paroisse par quoi les remplacer". L'annonce en a été faite par Mgr Bataille, selon M. Hostein.
Le père Ribes venait "passer ses vacances" dans cette commune des Monts du Lyonnais, "invitant les jeunes du secteur à participer à ses travaux artistiques", selon M. Carteron.
Ces deux diocèses et celui de St-Etienne, sa région d'origine, avaient rendu publiques ces agressions sur des mineurs du père Louis Ribes dans un communiqué commun publié la semaine dernière sur leurs portails internet.
Le travail de la Commission sur les abus sexuels dans l'Eglise catholique (Ciase) et l'appel à témoins lancé par les diocèses, qui a commencé "à porter ses fruits", "nous laissent penser que les victimes sont, malheureusement, certainement très nombreuses", a déclaré devant la presse Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon.
"Il est difficile de donner un chiffre précis", a-t-il cependant indiqué, car "les chiffres évoluent de jour en jour".
Lors d'une réunion publique mardi soir à Grammond (Loire), d'où le prêtre était originaire et où il revenait souvent, "une douzaine de personnes se sont" ainsi "déclarées victimes", parmi lesquelles "un monsieur (qui) a témoigné, pour la première fois" de ses souffrances.
"Le nombre total de victimes se chiffre sans doute en dizaines", a indiqué de son côté à l’AFP Hervé Hostein, directeur de la communication du diocèse de Saint-Etienne.
L'évêque de St-Etienne, Mgr Sylvain Bataille, a participé à cette rencontre qui a réuni environ 60 personnes, et au cours de laquelle il aurait pris conscience de l'ampleur des faits, selon son entourage.
"Je suis personnellement atterré par la perversité de ce prêtre qui a abusé de l'innocence de tant d'enfants et profondément bouleversé par la souffrance de ces victimes", a assuré Mgr de Germay, tout en soulignant qu'au "coeur de ce drame (...) le positif est que de plus en plus de personnes arrivent à parler".
"Aussi bien dans l'Eglise (...), les villages et la famille, certaines personnes n'avaient absolument rien vu, et d'autres avaient senti (...) qu'il y avait des choses pas très claires", a-t-il encore remarqué. "Ces espèces de rumeurs existaient, mais, c'était la culture de l'époque", celle du "silence, du déni" et "ça n'est pas remonté au niveau de la hiérarchie".
Un signalement avait cependant été effectué par la fille d'une victime au diocèse de Grenoble "en 2016". Celui-ci nous avait "contacté", mais "nous n'avions rien dans son dossier". Les faits ont toutefois pu être confirmés grâce au concours des enquêteurs de la Ciase. "On manque un peu de coordination entre diocèses", a reconnu Mgr de Germay.
Le père Ribes était connu pour ses fresques et vitraux dans les églises de la région. L'exposition de ces oeuvres étant "insupportable" pour les victimes, l'Eglise a décidé de les faire retirer, ce qui a commencé mardi, d'autant que "certaines ont été inspirées par les enfants qu'il faisait poser nus".
Environ 70 oeuvres ont été recensés, dont 18 appartiennent aux diocèses. Pour les vitraux dans les églises appartenant aux communes, c'est aux maires que "revient la décision", mais l'archevêché en souhaite le retrait, a ajouté l'archevêque de Lyon.
Le maire de Grammond, Patrice Carteron, a expliqué à l'AFP qu'il ne souhaitait pas initialement se "précipiter" pour retirer les deux fresques ornant l'église, mais "compte-tenu de la douleur exprimée mardi par les victimes, on va le faire en réfléchissant avec la paroisse par quoi les remplacer". L'annonce en a été faite par Mgr Bataille, selon M. Hostein.
Le père Ribes venait "passer ses vacances" dans cette commune des Monts du Lyonnais, "invitant les jeunes du secteur à participer à ses travaux artistiques", selon M. Carteron.