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A Teva i Uta, l'Etat incite les communes à développer une fiscalité propre


A Teva i Uta, l'Etat incite les communes à développer une fiscalité propre
Mise à jour mardi 19H00 : déclarations d'Oscar Temaru

Le 23 ème congrès des communes s'est ouvert mardi matin à Teva i Uta, en présence de la plupart des 48 maires de Polynésie française, et du secrétaire général du Haut-commissariat, Alexandre Rochatte. Celui-ci a assuré les communes du soutien de l'Etat dans cette période délicate de transfert de compétences. Le 31 décembre 2011, le traitement des déchets verts et ménagers leur sera délégué en vertu du CGCT (le code général des collectivités territoriales). Une échéance qui effraie certaines communes, principalement en raison de son coût.

"Doit-on repousser cette échéance, comme on l’entend parfois ?" s'est interrogé Alexandre Rochatte ce mardi matin à Teva i Uta. "Nous ne le pensons pas", a-t-il répondu, affirmant que les communes ont déjà "consenti de lourds efforts pour adopter des budgets annexes cette année". Le numéro deux du Haut-commissariat rappelle qu'il existe de nombreuses dérogations temporaires, voire provisoires, pour les communes, ainsi que de la "souplesse" dans la réalisation de l’objectif du 31 décembre 2011.

"La véritable solution à ces difficultés n’est pas de repousser les échéances mais de travailler à une mutualisation des compétences et des moyens" suggère en outre le secrétaire général, qui propose "l’intercommunalité"( par exemple la communauté de communes) comme solution au problème. Il a par ailleurs rappelé que l'Etat était prêt à apporter son concours technique aux communes.

Concrétiser la réflexion sur la fiscalité communale

Le problème que rencontrent les communes étant essentiellement d'ordre financier, l'Etat appelle également les communes à "concrétiser" la réflexion globale sur la fiscalité de la Polynésie française. La fiscalité est le deuxième pilier de la réforme communale, a rappellé Alexandre Rochatte. Il estime que pour être pleinement autonomes, les communes devront disposer de recettes fiscales propres, afin que ces collectivités ne dépendent pas excessivement de financeurs extérieurs. Les ressources apportées ainsi devront être "substantielles" au sein de leurs recettes de fonctionnement.

Aujourd'hui les communes sont essentiellement financées par le FIP, le fonds intercommunal de pérequation. Un fonds menacé par la baisse des recettes fiscales du Pays. Selon l'Agence Tahitienne de Presse, Oscar Temaru a d'ailleurs annoncé ce mardi, dans un discours prononcé uniquement en reo maohi, que le Pays ne pouvait plus continuer à verser 17% de ses recettes fiscales aux communes, comme il le faisait depuis 2006 : ''La situation du Pays est très difficile et je rappelle également que les communes sont des collectivités d'État, voilà la participation du Pays... et quelle est la participation de l'État dans tout ça? ". Le président veut modifier ce taux, fixé à un minimum de 15% par la loi organique de 2004 : Oscar Temaru entend l'abaisser à 10%. "C'est probablement impossible cette année, il faudra attendre l'année prochaine" tempère mardi soir un collaborateur du gouvernement.

Il faudra en effet pour cela modifier la loi statutaire : créé en 1971, le fonds intercommunal de péréquation (FIP) est actuellement régi par la loi organique du 27 février 2004. Sa vocation était de doter les communes d’une source de financement stable et pérenne en l’absence d’une fiscalité propre suffisante. Il représente ainsi 40% des ressources budgétaires des communes. Les ressources du FIP proviennent chaque année d’un prélèvement effectué sur les impôts, droits et taxes perçues au profit du budget général de la Polynésie française dont le taux est fixé par décret après consultation de l’assemblée et du conseil des ministres (appelé « quote-part », il est égal à 17% depuis 2006), mais aussi d’une contribution de l’Etat dont le montant est fixé par la loi de finances (source : Haut commissariat).


Le débat promet donc d'être animé au 23ème congrès des communes, qui se poursuit jusqu'au 5 août dans la commune de Teva I Uta.

le Mardi 2 Août 2011 à 13:09 | Lu 2073 fois
           



Commentaires

1.Posté par Enrique "Quito" Ariimate BRAUN-ORTEGA le 02/08/2011 14:50 | Alerter
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Bonjour,

Comment expliquer maintenant « aux populations polynésiennes » qu’il faudra payer des impôts et des taxes diverses, tant à l’échelle communale que territoriale, alors que pendant des décennies « ON » leur disait à longueur de journée et dans leurs langues polynésiennes : « la France allait toujours tout payer… ! »

Peut être faudrait-il enfin se résigner et avoir le courage d’informer toutes ces populations « qu’ON » leur a « menti » pendant toutes ces décennies… !

Parahi,
Quito « Comité QBO/PF »

2.Posté par Gaz le 02/08/2011 16:10 | Alerter
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Si les differentes reformes de la fiscalité qu'on nous prepare, nous amenent, finalement, à une situation où le poids fiscal chez nous est equivalent à celui des départements, ben, autant que l'on devienne un département ! Autrement on est bête, on se tape toutes les contraintes sans avoir aucun des benefices.

3.Posté par habbif HIRAM le 02/08/2011 17:21 | Alerter
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surtout que le poids fiscal sur les entreprise est supérieur ici à la métropole...

ça sera pas un drame de passer département !

4.Posté par petites gens le 02/08/2011 17:46 | Alerter
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Ia orana

tt le monde
La solution c'est BFS ... http://bfs-france.com/

@QBO
Quito, quitte à payer comme tu voudrais l'annoncer au Nuna'a,
autant les convaincre d'investir dans ça, les retombées sont
juste pile poil, ce qu'il faut au Fenua.

En aparté, piquer, piquer bon c'est toi qui voit, c'est ton job
mais proposer des solutions en même temps c'est qd même
aussi ton job et franchement tes piques n'en seraient que
meilleures. Mais bon c'est toi qui voit.

Te aroha ia Rahi mauruuru parahi ana'e petites gens




5.Posté par Manahune le 02/08/2011 21:58 | Alerter
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Bonsoir à tous.
Des impôts on en à toujours eu, les fameux impôts indirects qui étaient sensés disparaitre progressivement avec la mise en place et la montée en puissance de la TVA. Finalement on nous applique toujours les impôts indirects et une TVA à son taux maximal, auxquels on à ajouté la CST en plus. La reforme fiscale qui prévoit la mise en place d’un impôt sur le revenu, n’est en réalité qu’une augmentation du % de prélèvement de la CST. Ainsi notre poids fiscal est -au moins- équivalent à celui du contribuable métropolitain et ce, sans que nous ayons à financer le poids des services regaliens ! C'est vrai que dans ces conditions la question sur la départementalisation devient parfaitement sensée. On bénéficierait au moins des avantages qui vont avec.

6.Posté par Enrique "Quito" Ariimate BRAUN-ORTEGA le 02/08/2011 22:17 | Alerter
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Bonjour « petites gens »,

Merci pour tes conseils…
Concernant la solution BFS, tu devrais en parler directement au président Temaru…

Depuis l’époque (2-3 ans?) où on échangeait sur Tahiti Radio Cocotier de notre regretté Papapenu (le vrai), tu sais très bien qu’il est impossible de proposer des solutions détaillés sur les blogs ou dans les commentaires de sites d’information…
De plus, et depuis le temps que tu me lis, je n’ai pratiquement plus rien à te démontrer, n'est-ce pas…?

Parahi,
Quito

7.Posté par Le président de "la Polynésie française", des françaises et des français, René, Georges, HOFFER le 03/08/2011 09:50 | Alerter
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Pour ma part ces quelques mots rapportés par La Dépêche de TAHITI en disent plus long sur la fin prochaine des mensonges amorcée, certes par obligation! Car pour le douanier Oscar Manutahi TEMARU, nommer: "collectivité Polynésie française" (sans "de" ou "de la", ni de Pé'y, de Fenua et autres), çà n'a pas du être facile hohohohohohohoho

http://www.ladepeche.pf/article/politique/%E2%80%9Cles-communes-polynesiennes-ne-sont-pas-des-collectivites-de-l%E2%80%99etat%E2%80%9D
“Les communes polynésiennes ne sont pas des collectivités de l’État, mais des collectivités de la République, au même titre que la collectivité Polynésie française.

Pour plus d'explications: me contacter à [email protected] et commencer par lire les premiers mots de l'article 1er de la Constitution du 4 octobre 1958 dans sa mouture actuelle applicable aux ressortissants républicains français:
"La France est une république...." (ad libidum)

[email protected]

8.Posté par petites.gens le 03/08/2011 12:44 | Alerter
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Ia Orana

oe e Enrique "Quito" Ariimate BRAUN-ORTEGA tane

Ta réponse est étonnante, surtout venant de quelqu'un qui sait merveilleusement bien utiliser à son avantage internet. Sais pas qui est ton conseil en com mais tu devrais l'orienter vers un stage de remise à niveau; Il me semble que tous les partis détaillent leur programme sur le net. Ils ont d'ailleurs intérêt à y venir sous peine de se faire tirer les oreilles par les internautes. Par contre si c'est un choix stratégique voulu et assumé alors rien à dire à cela. Chacun est libre de son choix.

Tavana est inaccessible au commun des mortels, encore pire que Dieu. Dommage, il va louper et passer à coté de BFS.

Non plus sérieusement BFS c'est pour notre info perso pas plus; Viendra le tremps ou peut être on en aura besoin. Il suffit juste savoir que quelque part dans le monde on peut se faire aider pour produire notre pétrole, des produits dérivés tout en réglant notre blèm des déchets. Aita tu ai.

Te aroha ia rahi mauruuru e parahi ana'e petites gens

9.Posté par zorro le 03/08/2011 13:09 | Alerter
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Les communes ne peuvent lever aucun impot nouveau c'est anti électoral !!
Beaucoup trop de magouilles et de copinage entre élus municipaux etadministés, non??

10.Posté par Enrique "Quito" Ariimate BRAUN-ORTEGA le 03/08/2011 14:49 | Alerter
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Bonjour « petites gens »,

C’est ton étonnement qui est surprenant… ?

Si tu avais vraiment pris la peine de voir et de comprendre ce que tu lisais, tu aurais remarqué à la fin de mes commentaires n°1 et n°6, la présence du lien électronique pour le site de notre association politique, le « Comité QBO de Polynésie Française », et où tu aurais eu les réponses (que tu connais déjà) concernant notre programme… !

Là, tu es vraiment de mauvaise foi…

Concernant « Tavana » ou le « BFS », c’est à toi seul de voir…

Enfin, je remarque que tu signes tes commentaires avec le lien pour le site internet de « Charlie2Raromatai », (aka S.R.) et militant actif du « No Oe E Te Nunaa » aux îles sous le vent… ?
Serais-tu aussi un militant actif de ce parti politique… ?
Ayez au moins le courage de signer vos commentaires avec votre véritable nom… !

Parahi, Quito

11.Posté par Charlie le 03/08/2011 15:21 | Alerter
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Ia ora na, bonjour Quito, bonjour PetitesGens,

Je ne suis pas partie prenante de votre débat, seulement invité par le lien qu'utilise (très sympathiquement) PetitesGens.
Concernant mon engagement Quito, il n'est nullement un mystère (et il est même exposé dans la page de présentation du blog).
Pour ce qui est d'utiliser mon vrai nom, cela n'apporterait pas grand chose au débat. Ceux qui me connaissent vraiment, réellement, physiquement, etc. (comme c'est ton cas), savent qui je suis (dans le civil). Je ne suis candidat à rien. Il n'y pas de malice dans ma démarche, seulement le désir (un rien dérisoire, j'en conviens) de séparer ma vie militante de mon activité professionnelle quotidienne. L'une n'a pas grande influence sur l'autre (et j'aime assez qu'il en soit ainsi), en tout cas pas encore, et si un jour les deux sont à ce point mêlées qu'elles se confondront, il sera donc temps pour moi de faire "tomber" le masque... :-)

Je sais que ce fût par ailleurs ta propre démarche Quito, puisque tu es intervenu en son temps dans divers forum avec un pseudo, jusqu'au jour où tu as décidé que ton engagement politique devenait primordial et surpassait ton activité professionnelle. Enfin, j'imagine que c'est à peu de chose près quelque chose comme ça :-) .

Bref, cela nous éloigne du sujet majeur.
Pour ma part, je n'ai jamais caché mon respect pour Quito et sa remarque de départ, sur le "On" vous as menti pendant longtemps et il faudra bien que "On" le reconnaisse un jour me semble parfaitement fondée.
Je n'ai pas encore pris le temps d'aller voir ce que sont les BFS, mais promis, je vais me pencher sur la question Petites Gens.

Et puisque Quito l'évoque, et puisque Tahiti-Infos, peu à peu semble remplir un peu l'espace laissé désespérément vide, oui, ayons, nous autres commentateurs et lecteurs de l'époque, une pensée pleine de respect et d'affection pour Papapenu.

Enfin, je ne sais pas si Petites Gens est affilié au No Oe (je n'ai jamais posé la question à aucun de celles et ceux qui "fréquentent" le Charlie's Blog), mais cela n'a aucune importance.
Quito, il n'y a à ma connaissance aucune directive ni volonté du NOETN de s'opposer à toi, dans les blogs ou les forums. Et si ce...

12.Posté par petites gens le 03/08/2011 17:47 | Alerter
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Ia orana

fa'a hau e Enrique "Quito" Ariimate BRAUN-ORTEGA tane

juste pour dire non à toutes les questions que tu te poses. Charlie vient de rouvrir son site dédié a Raromatai,
c'est juste un coup de main. Tout comme je le fais pour le site Tahiti Punu News (signature du bas) qui traite de
l'économie du fenua. Je trouve qu'il gagne à connu. Ma seule obsession : l'émancipation financière totale du
Fenua avec les éventuels et non moins logiques conséquences qui vont avec.

Quant à ton site, j'ai été surpris parceque je n'avais rien trouvé de consistant à me mettre sous la dent. Alors par acquis
de conscience je viens d'y retourner sans plus de changement. Les intentions c'est bien, le comment faire c'est mieux.
A part ça c'est un bel outil que je connaissais pour le visiter de temps à autre, comme tous les autres ou presque.

petites gens, définitivement, c'est ma net identité, certains aiment le culte de sa personne d'autres non. Il faut faire avec.

Te aroha ia rahi mauruuru e parahi ana'e, petites gens.


13.Posté par scratch le 04/08/2011 07:14 | Alerter
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L'Etat apporte déjà sonconcours technique aux commune depuis plus de 30 ans !!
Que penser de l'utilité du SPCPF qui dévore une bonne partie du FIP des communes ?.

14.Posté par Gaz le 04/08/2011 09:10 | Alerter
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Entierement d'accord avec toi Manahune, à poids fiscal équivalent, autant devenir un département. On aurait au moins tous les avantages sociaux qui sont partout applicables sauf chez nous, on ferait l’économie d’un gouvernement d’incompétents et surtout, surtout, on pourra enfin se mettre au boulot pour développer ce pays en retrouvant la confiance des investisseurs !