Météo - Il n’aura fallu que de deux journées de pluies intenses pour que le quotidien de dizaines de familles vire au cauchemar jeudi et vendredi derniers.
La vigilance orange pour fortes pluies et l’annulation des établissements scolaires ont peut-être permis d’éviter des pertes humaines, mais samedi, alors que le soleil revenait tout doucement sur l’ensemble de la Polynésie française, les archipels des îles du Vent, des îles Sous-le-Vent et des Tuamotu-Est, ce sont les pertes matérielles qui étaient inquiétantes.
Plus de 260 maisons ont été inondées en 48 heures en Polynésie française, notamment dans les communes de Hitia’a o te ra, Taiarapu-Est, Taiarapu-Ouest et Teva I Uta. Deux d’entre elles ont été emportées par les pluies.
Plus de 110 interventions des forces de l’ordre et secours ont été organisés sur ces deux jours. Un pont a cédé à Hitia’a o te ra nécessitant le ravitaillement par les airs des foyers isolés, avant la mise en place d’une tyrolienne provisoire, grâce au concours de la Fédération polynésienne de protection civile.
Samedi, les équipes de la Direction de l’équipement étaient encore à pied d’œuvre pour faire face aux intempéries annoncées, qui ont été heureusement moins violentes que prévu.
Les interventions, notamment sur la côte est de Tahiti et la Presqu’île, ont permis de maintenir les voies ouvertes à la circulation et de faciliter l’écoulement des eaux. Les travaux permettaient rapidement de rétablir les accès sur l’ensemble de la côte est, au niveau de Vairaa et de Haapoponi notamment, où les agents sont intervenus pour retirer le surplus de boue et de troncs d’arbres. Les interventions s’étaient prolongées jusqu’en tard dans la nuit, en raison d’une chute d’arbre dans la Nahoata à Pirae et d’actions entreprises sur la Papeivi à Taravao.
Le samedi, les équipes profitaient de l’accalmie pour se concentrer sur le nettoyage, le dégagement des embâcles, le curage des cours d’eau et le renforcement des berges. Elles sont ainsi intervenues sur de nombreux secteurs, y compris Faaripo, Nivee, Puooro, Vairaa, Haapoponi, Taareu, Mahape, Vaihiria ou encore Paui et Afeu à Papeari. Des interventions ont aussi eu lieu sur Tautira pour retirer des arbres tombés et conforter les berges, notamment à hauteur de l’ancien lotissement OPH de Auehi.
Les opérations se poursuivent lundi matin, afin de rétablir une situation normale partout où cela est possible.
La vigilance orange pour fortes pluies et l’annulation des établissements scolaires ont peut-être permis d’éviter des pertes humaines, mais samedi, alors que le soleil revenait tout doucement sur l’ensemble de la Polynésie française, les archipels des îles du Vent, des îles Sous-le-Vent et des Tuamotu-Est, ce sont les pertes matérielles qui étaient inquiétantes.
Plus de 260 maisons ont été inondées en 48 heures en Polynésie française, notamment dans les communes de Hitia’a o te ra, Taiarapu-Est, Taiarapu-Ouest et Teva I Uta. Deux d’entre elles ont été emportées par les pluies.
Plus de 110 interventions des forces de l’ordre et secours ont été organisés sur ces deux jours. Un pont a cédé à Hitia’a o te ra nécessitant le ravitaillement par les airs des foyers isolés, avant la mise en place d’une tyrolienne provisoire, grâce au concours de la Fédération polynésienne de protection civile.
Samedi, les équipes de la Direction de l’équipement étaient encore à pied d’œuvre pour faire face aux intempéries annoncées, qui ont été heureusement moins violentes que prévu.
Les interventions, notamment sur la côte est de Tahiti et la Presqu’île, ont permis de maintenir les voies ouvertes à la circulation et de faciliter l’écoulement des eaux. Les travaux permettaient rapidement de rétablir les accès sur l’ensemble de la côte est, au niveau de Vairaa et de Haapoponi notamment, où les agents sont intervenus pour retirer le surplus de boue et de troncs d’arbres. Les interventions s’étaient prolongées jusqu’en tard dans la nuit, en raison d’une chute d’arbre dans la Nahoata à Pirae et d’actions entreprises sur la Papeivi à Taravao.
Le samedi, les équipes profitaient de l’accalmie pour se concentrer sur le nettoyage, le dégagement des embâcles, le curage des cours d’eau et le renforcement des berges. Elles sont ainsi intervenues sur de nombreux secteurs, y compris Faaripo, Nivee, Puooro, Vairaa, Haapoponi, Taareu, Mahape, Vaihiria ou encore Paui et Afeu à Papeari. Des interventions ont aussi eu lieu sur Tautira pour retirer des arbres tombés et conforter les berges, notamment à hauteur de l’ancien lotissement OPH de Auehi.
Les opérations se poursuivent lundi matin, afin de rétablir une situation normale partout où cela est possible.
Parole à...
Teihotu, jeune habitant de Tiarei :
“Tout le monde aide, pas le choix. Les grands parents, les tontons, les taties, les petits cousins, tout le monde. Nous on a un grand terrain et la boue a tout recouvert. On n'a pas de machines, alors on fait tout à la main, ou avec ce qu'on trouve. Ça fait déjà trois bonnes heures que l'on travaille et on n'en voit pas le bout. C'est difficile.”
“Tout le monde aide, pas le choix. Les grands parents, les tontons, les taties, les petits cousins, tout le monde. Nous on a un grand terrain et la boue a tout recouvert. On n'a pas de machines, alors on fait tout à la main, ou avec ce qu'on trouve. Ça fait déjà trois bonnes heures que l'on travaille et on n'en voit pas le bout. C'est difficile.”
Alda, habitante de Tiarei :
“Ce qui est impressionnant c'est que c'est arrivé d'un coup. En quelques minutes toute la maison était remplie de boue. D'un côté, dans notre malheur, on se dit qu'on a de la chance, cette fois c'est arrivé durant la journée. La fois d'avant, c'était en pleine nuit. Ça faisait beaucoup plus peur. C'est aussi ça notre réalité sur la côte est : tous les ans c'est le même problème. Avant c'était vraiment rare, mais depuis quelques années, tous les ans nous subissons ces coulées de boue. [Là] nos caniveaux sont bouchés, et comme il continue de pleuvoir, on ne peut même pas intervenir. Si on commence à dégager à la pelle, ça se remplit dans la seconde qui suit. Pour l'instant, on nettoie surtout la maison, c'est le plus urgent. Par contre, il y a des fuites d'eau partout sur le réseau aux alentours et, du coup, la pression de l'eau au robinet a énormément diminué. On espère que tout rentrera dans l'ordre très bientôt.”
“Ce qui est impressionnant c'est que c'est arrivé d'un coup. En quelques minutes toute la maison était remplie de boue. D'un côté, dans notre malheur, on se dit qu'on a de la chance, cette fois c'est arrivé durant la journée. La fois d'avant, c'était en pleine nuit. Ça faisait beaucoup plus peur. C'est aussi ça notre réalité sur la côte est : tous les ans c'est le même problème. Avant c'était vraiment rare, mais depuis quelques années, tous les ans nous subissons ces coulées de boue. [Là] nos caniveaux sont bouchés, et comme il continue de pleuvoir, on ne peut même pas intervenir. Si on commence à dégager à la pelle, ça se remplit dans la seconde qui suit. Pour l'instant, on nettoie surtout la maison, c'est le plus urgent. Par contre, il y a des fuites d'eau partout sur le réseau aux alentours et, du coup, la pression de l'eau au robinet a énormément diminué. On espère que tout rentrera dans l'ordre très bientôt.”
Patrice, habitant de Papenoo :
“Nous voyons passer les pompiers, les policiers, mais personne ne s'est arrêté chez nous pour voir si on allait bien. Cela veut sûrement dire qu'il y a pire ailleurs, alors on évite de se plaindre. Et puis de toute façon, ça ne servirait à rien de se plaindre. Maintenant, ce qu'il faut, c'est que cette pluie s'arrête. Nos dégâts sont minimes et c'est déjà dur d'en venir à bout. Cela doit être vraiment très compliqué pour certaines familles. Nous prions pour ces familles-là.”
“Nous voyons passer les pompiers, les policiers, mais personne ne s'est arrêté chez nous pour voir si on allait bien. Cela veut sûrement dire qu'il y a pire ailleurs, alors on évite de se plaindre. Et puis de toute façon, ça ne servirait à rien de se plaindre. Maintenant, ce qu'il faut, c'est que cette pluie s'arrête. Nos dégâts sont minimes et c'est déjà dur d'en venir à bout. Cela doit être vraiment très compliqué pour certaines familles. Nous prions pour ces familles-là.”
Un agent du service de l'équipement :
“Aujourd'hui nous sommes sur la ligne droite de Papenoo, mais nous avons été déclenchés depuis mardi déjà et nous sommes allés un peu partout sur la côte est. Il y a de nombreux dégâts un peu partout, et ce n'est pas fini. Il y a des endroits où nous sommes passés et où je pense que la boue a dû recouler. Ce n'est pas évident mais on continue. On essaye surtout de soulager les gens.”
“Aujourd'hui nous sommes sur la ligne droite de Papenoo, mais nous avons été déclenchés depuis mardi déjà et nous sommes allés un peu partout sur la côte est. Il y a de nombreux dégâts un peu partout, et ce n'est pas fini. Il y a des endroits où nous sommes passés et où je pense que la boue a dû recouler. Ce n'est pas évident mais on continue. On essaye surtout de soulager les gens.”
Sapeurs pompiers de Mahina :
“Ce matin nous venons de changer les équipes. Je ne sais pas exactement ce que mes collègues du service précédent ont dû faire mais j'imagine qu'ils ont dû être très sollicités. Nous, depuis ce matin, on enchaîne les nettoyages sur plusieurs zones, dans les écoles notamment. Mais à tout moment il faut être prêt à partir ailleurs, en cas de besoin bien sûr. Le temps peut encore évoluer et il faut être prêt, le plus dur n'est pas nécessairement derrière nous.”
“Ce matin nous venons de changer les équipes. Je ne sais pas exactement ce que mes collègues du service précédent ont dû faire mais j'imagine qu'ils ont dû être très sollicités. Nous, depuis ce matin, on enchaîne les nettoyages sur plusieurs zones, dans les écoles notamment. Mais à tout moment il faut être prêt à partir ailleurs, en cas de besoin bien sûr. Le temps peut encore évoluer et il faut être prêt, le plus dur n'est pas nécessairement derrière nous.”